La justice française totalement discréditée : la Cour de révision refuse la réhabilitation de Guillaume Seznec
La justice française totalement discréditée : la Cour de révision refuse la réhabilitation de Guillaume Seznec
Malgré la demande en révision ouverte par Marylise Le Branchu, Garde des Sceaux en 2001, malgré la plaidoirie de l’Avocat Général convaincu de l’innocence de Guillaume Seznec, c’est bien le réflexe de caste qui a triomphé à la majorité au sein des 40 juges réunis en chambre de révision : la Justice française ne se trompe jamais.
La Cour n’a pas hésité à revenir cinquante ans en arrière en réfutant des éléments nouveaux que même les précédentes demandes de révision avait établis.
Elle a osé réfuté l’expertise des laboratoires de la Gendarmerie Nationale concluant à la confection de faux par la Sûreté lors de l’enquête !
Enfin, elle blanchit l’inspecteur Bonny, le principal enquêteur à l’époque des faits, devenu gestapiste pendant l’Occupation et fusillé à la Libération, en rejetant toute idée de machination policière, malgré le témoignage de résistantes.
La loi de juin 1989 taillée quasiment sur mesure pour Guillaume Seznec - on l’a baptisée d’ailleurs "la loi Seznec" - qui stipule que le fait nouveau susceptible d’entraîner la révision d’un procès ne doit plus être "de nature à établir l’innocence du condamné" mais simplement "de nature à faire naître un doute" sur la culpabilité du condamné", ne sera donc jamais appliquée.
A l’énoncé du verdict, la tristesse mais aussi la colère du public nombreux a éclaté. C’est dans la cour du Palais de Justice que Denis Seznec a tenu une conférence de presse en compagnie de Patrick Dils, de plusieurs accusés d’Outreau et d’Yves Duteil, descendant du capitaine Dreyfus, sous les plis du Gwen-ha-Du et au son de la cornemuse.
Denis a annoncé sa décision de porter l’affaire devant la Justice Européenne, continuant ainsi le combat de quatre générations de Seznec pour l’honneur de Guillaume Seznec et celui de la Justice.
Le Barde
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