En fait, le livre de Keriel est divisé en deux parties.
Dans la première, il retrace succinctement les grandes lignes de l'affaire, puis rapporte en entier l'arrêt de la Commission de révision (1996), puis le
commente. C'est la partie la plus intéressante du livre : les attendus de la Cour sont impitoyables, et renvoient le requérant Denis Le Her dans les cordes.
Dans la deuxième, l'auteur expose sa thèse (voir plus haut Louisfrançois). On a du mal à y croire :
Quémeneur rallie quand même Paris, est aperçu par Le Her, se fait tuer par son frère, et fini dans la chaudière de Seznec.
On se rappelle que Seznec et Quemeneur ont été vus pour la dernière fois à la gare de Houdan par Pierre Piau, son épouse, et par Emile Nouvion et Maurice Garnier, vers 22h-22h15, le train de Paris étant déjà passé. Le lendemain, à dix sept km de là, Seznec est vu seul sans la compagnie de Quémeneur.
On s'attendait alors de la part de l'auteur à expliquer comment et par quel moyen Quémeneur avait pu arriver à Paris. Il ne dit rien et écrit seulement : "Quémeneur s'est bien rendu à Paris" A ne rien expliquer, la couleuvre est plus facilement avalée.
On a l'impression que Keriel règle un vieux compte avec les Seznec : " Et pourtant...gris qu'il restera, le Seznec... blanc foncé ou noir clair, comme on voudra... mais il restera gris tout de même!"
Des informations utiles pourtant : Juliette la fille d'un premier lit de François Le Her, compagne successive des frères Seznec, Albert et Guillaume, qui se suicide après avoir été impliquée dans l'affaire de Bruay-en-Artois. La première femme de François Le Herr s'est également suicidée avant que lui-même ne fut tué à coups de pistolet par sa femme, Jeanne Seznec. Dégats collatéraux...
J'attends maintenant avec impatience de recevoir le livre de B. Rouz : L'Affaire Quémeneur-Seznec , que j'ai commandé sur Chapitre.com.
Dès réception et lecture, je vous ferai part de mes observations.
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