Sans doute le meilleur livre sur l’affaire Seznec, récompensé par le Prix littéraire des droits de l’homme.
L’auteur s’adresse directement à Seznec, en le tutoyant.
Récit pathétique de la vie d’un homme qui a expié pendant près de 25 ans une faute reconnue par les jurés d’une cour d’assises.
« Coupable ou non, l’ancien bagnard aura payé et largement payé ». On partagera cette ultime remarque du talentueux Langlois.
L’affaire Seznec est définitivement close, après une quinzaine de demandes en révision , toutes rejetées. Ne subsistent que les zones d’ombre, jamais éclaircies.
Essayons toutefois de jouer à l’apprenti détective : prenons le mot « Landerneau » trouvé écrit à 3 endroits différents : sur l’acte de promesse de vente, le télégramme envoyé du Havre, et sur un almanach saisi chez Quermeneur. Scannez-les, et agrandissez les images, et vous constaterez qu’ils sont semblables, surtout les « L » majuscules.
Mieux encore : faites la même chose pour les « F » majuscules de « Fait » sur l’acte de vente et de « Finistère » du télégramme. Ils sont rigoureusement identiques. On constate ainsi que l’angle de la barre principale du « F » et de la patte de gauche est le même : 150°. En agrandissant encore les deux images, on aperçoit une tache d’encre identique en haut de la barre principale du « F », comme si les deux textes avaient été écrits avec le même stylo.
Alors Seznec, faussaire génial ou simple victime d'un complot?
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