Dire que je ne fais que reprendre la thèse de l’accusation est un raccourci un peu facile. Pour ceux qui n’auraient pas compris, je le répète encore une fois, je sais que notre ami est un faussaire (à mon avis, là aussi, il s’est fait aidé….), tous les experts ont noté une participation de Guillaume Seznec, ne serait-ce que la signature authentifiée par l’auteur lui-même). Pour le meurtre difficile d’être si catégorique, l’implication dans les faux étant postérieur à la disparition, on peut imaginer que connaissant le sort du conseiller (le 1 où 2 juin ?) il chercha à en tirer profit malgré la pression de Pouliquen. C’est bien du côté de Houdan que tout s’est joué ; faute de mieux, une voiture, (suite à un accrochage ??) emmenant Quéméneur me va ! Quel a pu être le rôle de notre héros dans ce scénario ?, toujours est-il qu’il garda la valise …..
La machination policière est toute aussi improbable que la machination familiale, l’affaire se déroulant sur plus d’un mois, difficile pour toutes sortes de raisons ‘d’accabler’ un innocent total. Les enquêteurs tiennent à un crime isolé ; ils abandonneront des pans entiers de l’affaire, négligeront la, pourtant évidente, complicité et manipuleront quelques faits (par exemple le bureau de poste le 2 juin).
Les antécédents, la mentalité, le comportement de l’accusé feront le reste…., et depuis 84 ans…. Rien !…. le néant ; du légionnaire Guyoton, rencontré à la prison de Quimper, à la dame Petit…,à la piste Gherdy vite abandonnée, aux marins de la marie-ernestine, à Le Bolloch ; à Sacré, à Boulic, à Jo la terreur…., rien !…, (quelques embellies pourtant ; le rôle de Bonny sous l’occupation) de basses manœuvres, des interprétations, des combinaisons.., ce salmigondis qui enflera tel un monstre au fil des décennies pour devenir cette énième demande de révision…
Moi aussi, je crois que nous approchons de l’épilogue ; cette fois c’est allé trop loin , non content d’outrager les juges en leurs présentant un torche-balle, de les insulter sur les marches du palais, ces mêmes juges se découvrent, au soir du 14 décembre, supplétifs d’un coup d’édition, faire-valoir d’une émotion orchestrée par des médias en mal de sensationnalisme .… Quel mépris ! Mépris pour leur travail et de leur rôle dans la société. Cette affaire, de toutes les affaires médiatiques, serait la seule, d’après Denis Seznec, à mériter qu’une justice, en mal de rachat, veuille bien s’y re-pencher et annuler la condamnation c’est vous dire la qualité des autres dossiers…..
Les magistrats avaient à dire’ le doute’ encore eut-il fallut leurs en donner l’occasion. A cette dernière demande de révision initiée par la ministre de la justice, ancienne adhérente de France-justice, les avocats avaient souhaité une réponse argumentée, comment imaginer une autre issue que le fiasco du 14 décembre ?….., sinon par un ‘climat’ espéré plus opportun…. (Outreau…,).
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