Si on accrédite la thèse selon laquelle quelqu'un s'est bien présenté à la poste du bld Malesherbes pour récupérer la lettre de Jean Pouliquen, et par deux fois, le 26 mai, l'employé Alfred devient le premier témoin de la survie de Pierre Quémeneur.
Sauf que...
Jean Pouliquen, Louis Quéméner et un certain Delangle (détective privé de son état) font une petite virée à la poste le 12 juin 1923. (cf primo enquête p. 87 chez Bernez Rouz)
Et alors... Tout change :
Dans sa lettre du 13 juin au directeur de la Sûreté générale, Me Pouliquen écrit exactement ceci : "D'après renseignements pris à la poste même, ce chargement a bien été demandé dans la journée du 26 mai, alors qu'il n'était pas encore arrivé ayant quitté Quimper le jour-même. Depuis le chargement n'a plus été réclamé."
Le contrôleur des services de recherches judiciaires ne fait que reprendre les informations fournies par Me Pouliquen.
Interrogé le 28 juin 1923, Alfred Bégué, commis des Postes, déclare que c'est à lui que la lettre a été réclamée : "Cela se passait le samedi 2 juin dans le courant de l'après-midi, je ne saurais préciser l'heure ; j'étais de service de 12 heures à 19 heures. Le même jour, deux heures après environ, la même personne s'est représentée et m'a fait la même demande. Je lui ai répondu qu'il n'y avait rien d'arrivé."
Comment peut-on encore prouver aujourd'hui que cette lettre fut bien réclamée le 26 mai et non le 2 juin ?
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