Je partage complètement votre analyse, et je rebondis sur le "facteur chance non négligeable" et sur le titre de votre article "échos du tribunal de Brest"...
Hier, tout à fait par hasard, je suis tombé sur un article de juillet 1923 :
"Pendant les confrontations nous voyons dans les couloirs du palais le frère et les deux sœurs de M. Quémeneur,ainsi que son beau-frère, Me Pouliquen, notaire à Pont-l'Abbé. Ils sont accompagnés de Me Coursin, avoué à Morlaix, qui est l'ancien avoué du disparu et que la famille Quémeneur a choisi comme conseil. C'est Me Coursin qui doit, au nom de la famille, se porter partie civile, s'il y a lieu, ayant au préalable fait nommer un administrateur pour la sauvegarde des biens du disparu."
N'ayant jamais entendu parler de ce Coursin, j'ai effectué quelques recherches :
- Marc Coursin est né le 23 octobre 1887 à Saint-Pol-de-Léon, fils d'un commerçant.
- Étudiant en droit à Rennes, il publie quelques pièces de théâtre.
- Cité en 1918, sous-lieutenant commandant la section de santé 4, grièvement blessé en donnant des ordres.
- Marié le 4 avril 1920 à Morlaix.
- Nommé avoué à Morlaix par décret du 15 mars 1920 en remplacement de Me Kernéis.
- Le 16 juin 1923, il achète le Manoir de Ker Huella à Morlaix.
Qu'est-ce qui a poussé M. Quémeneur à s'attacher les services d'un avoué nouvellement nommé à Morlaix ?
La fortune de Coursin lui permettait-elle d'acheter un manoir ?
Sans vouloir verser dans la théorie du complot, l'achat de ce manoir, le mois qui suit la disparition de Quémeneur, est troublant non ?
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