Dans un article du 27/11, Al. Baker et B. Vilain citent sur leur blog un article du figaro du 19/07/23 qui rapporte les propos de Marie-Jeanne Seznec, décrivant Pierre Quéméneur comme " taciturne, vantard, pingre"
Le blog de Denis Langlois offre deux photos de Pierre Quéméneur.
L'une , largement diffusée par la presse au moment de sa disparition, montre un homme ouvert, souriant , affable. L'autre un visage fermé, méfiant, taciturne.
On a du mal à admettre que ce sont les deux visages d'un même homme.
Taciturne...
Marie-Jeanne a dit à d'autres journalistes que Pierre était très secret sur ses affaires alors qu'il n'ignorait rien de leur propres soucis.
Vantard....
Est-ce cet enthousiasme pour ce projet de vente de cadillacs dont elle parle? "Mon vieux nous allons rouler sur l'or" aurait-il dit à Guillaume.
Pingre...
En tous cas très prêteur. Pierre Quéméneur a prété de l'argent à des amis, à sa famille, à Guillaume Seznec lui-même qui, lui, comptait ses sous (cf le carnet de dépenses)
On aurait tendance à dire que c'est une projection, l'histoire de la paille et de la poutre.
Marie-Jeanne a très certainement beaucoup travaillé à Saint-Pierre-Quilbignon. Ell a amassé de l'argent.
Des dollars or qui étaient la garantie de son indépendance financière à une époque où les femmes mariées n'en avaient aucune.
Elle a fait confiance à Pierre Quéméneur et elle a été flouée par celui qu'elle traitera de canaille devant Maurice Jan de l'Ouest Eclair.
Le dépit de Marie-Jeanne est avant tout le dépit d'une femme qui s'est fait voler ses économies.
Elle avait des dollars, peut-être pas autant qu'elle l'a prétendu car elle a probablement dû entamer son trésor de guerre pour ses dépenses personnelles. Jeanne, sa fille la décrit comme une femme élégante, "une dame".
Selon la presse elle était vétue, au moment du procès, d'une jupe de soie et d'un collet de fourrure.
Les propos que rapporte le Figaro, ne sont pas les propos d'une femme amoureuse, mais d'une femme dépitée.
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