" Personne, excepté Guillaume Seznec, ne connaissait, dans le détail, toutes les haltes effectuées de Rennes à Dreux par Quéméneur et Seznec, et encore moins le montant précis des frais engagés. Comme ces derniers renseignements figuraient dans le fameux carnet de Pierre Quéméneur, personne, autre que Seznec, ne pouvait donc avoir porté ces fausses mentions aux pages 46 et 48 de ce carnet."
Trois pages avant qu'on ne referme son livre - pour mieux le rouvrir par la suite - Guy Penaud nous livre cette réflexion comme si elle apportait une preuve pertinente, la seule avec la fausse promesse de vente, de la culpabilité de Seznec : Seznec est le seul qui reste suspect après qu'on ait écarté toute autre possibilité par le seul fait que lui seul connaissait les faits rapportés par les mentions falsifiées du carnet.
La conclusion est tout-à-fait erronée, ce qui n'empêche de permettre à Guy Penaud de laisser croire que Seznec fut coupable, lui et personne d'autre
Or, les mentions en question du carnet sont bel et bien dues à Pierre Quéméneur
Les fausses mentions, qui sont au nombre de huit et qui apparaissent après la ligne Dreux 13 frs, ne concernent pas les haltes, elles portent sur des faits placés postérieurement et aléatoires
|