Je vois que nous sommes d’accord sur un point : la fuite de Pierre Quémeneur (avec les dollars de Guillaume Seznec), au Canada par exemple, n’est pas à écarter, elle est tout à fait plausible. De même que la fin de Pierre Quémeneur au fond du Puits-Galot ou dans un caisson de béton (avec ses chaussettes rouges qui risquent de déteindre ! – voir le dernier rapport de la commission de révision) n’est pas invraisemblable non plus.
Mais actuellement le problème est tout autre. Nous ne pouvons pas parler de l’affaire Seznec comme nous pourrions le faire de celle du courrier de Lyon dans laquelle, à présent, la culpabilité ou l’innocence de Lesurques n’a plus une grande importance.
Dans peu de temps la cour de cassation va rejuger cette affaire et les charges qui pèsent sur Guillaume Seznec n’ont pas été levées. Il faut relire les derniers comptes-rendus d’audience : les fausses promesses de vente de Plourivo ont bien été tapées sur la machine vendue par Chénouard et trouvée dans le hangar de Guillaume Seznec, la signature de Guillaume Seznec sur ces deux documents est bien la sienne.
Apparemment les avocats de Denis Seznec ne s’attardent pas sur ces points mais misent surtout sur le rôle que Bonny et Gherdy, compte tenu de ce qu’ils sont devenus par la suite, ont pu jouer. Le seul point vraiment positif est qu’il est maintenant acquis que l’instigateur du voyage à Paris n’est pas Seznec. C’est peu !
Qu’en pensez vous ? Avez vous le DVD du téléfilm d’Yves Boisset qui est tiré du livre de Denis Langlois ? si oui l’avez vous regardé attentivement ? vous aurez constaté que dans l’esprit il diffère du livre dans ce sens qu’il y met beaucoup plus l’accent sur la mentalité douteuse de Pierre Quémeneur, lequel jusque là est toujours présenté comme l’ami loyal et indéfectible de Guillaume Seznec. Ainsi, dans la scène où Guillaume Seznec demande à son beau-frère Emile Petitcolas, s’il connaît Pierre Quémeneur dont il vient de faire la connaissance, celui-ci lui dit en le quittant "méfie-toi quand même".
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