Je fais suite à mon message d’hier, lorsque je dis que le livre de Bernez Rouz n’apporte aucun élément nouveau. J’en ai cependant relevé un, que j’ignorai, qui conforte mon hypothèse, à savoir qu’au printemps 1923 et sans doute même fin 1922, Quémeneur s’apprétait à changer d’activité.
Page 23, BR fait état des tractations, dans le premier trimestre 1923, entre Quémeneur et la Banque Privée Coloniale. Quémeneur aurait sollicité la direction d’une succursale de cette banque, soit au Havre soit à Cherbourg. Les négociations n’ont pas abouti. Mais cela prouve que Quéméneur avait l’intention d’abandonner le commerce du bois, lequel, à l’inverse de Seznec qui "s’occupait de toutes espèces d’affaires…", était son principal négoce. Les raisons en sont évidentes : la guerre est finie depuis cinq ans et les besoins en bois ne sont plus les mêmes et surtout il a exploité la quasi totalité des ressources de Traou-Nez qu’il cherche à vendre en "plaçant la barre très haut" puisqu’il en demande 250.000 francs en février 1922. On retrouve, là encore, ce besoin d’argent, lequel à ce moment n’est pas encore justifié par le trafic des cadillac puisque les "prétendues" tractations avec Gherdi ne commenceront qu’en mai 1923 (le samedi 26 mai devant être le premier contact sérieux). Manifestement Quémeneur a "une idée dans la tête".
J’ai déjà dit ce que je pensais de l’implication des deux hommes dans le trafic des cadillac, j’y reviendrai certainement.
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