Vous savez - pour vous y pencher scupuleusement - que les articles de presse doivent être pris avec précaution parce qu'ils comportent parfois des énormités. Si je n'ai pas gardé l'article que vous citez, c'est pour cette raison qu'il affirme un second exemplaire sans montrer un fondement à l'assertion et sans établir de lien entre l'acte et ce qu'en dit LeVerge - elle peut donc tout aussi bien être gratuite. En revanche, lorsqu'il s'agit d'un compte-rendu d'audience, ce lien est clairement établi, c'est la particularité qui distingue cet entrefilet.
L'acte LeVerge a été établi, selon l'accusation, en deux exemplaires. Or seul celui du minotier a été produit en justice. L'autre a toujours été présumé. Et c'est bien sur la base d'un exemplaire présumé qu'on a montré, au procès, que Seznec était coupable d'en avoir décalqué la mention manuscrite pour confectionner les fausses promesses de vente, c'est sur lui qu'on a pris appui pour dire qu'il avait fait disparaître Pierre Quéméneur.
On est très loin de pouvoir dire que la police avait tous les éléments concernant un tel acte
Je ne vais pas reprendre toutes les interventions précédentes relatives à l’acte LeVerge, elles peuvent être lues dans la rubrique “ La valise de Quéméneur “
Je me contente juste de deux messages postés le 15 XII 2007
kadillac A t-on quelque part (livre, presse, instruction) un commentaire de Leverge sur la signature de cette promesse d'achat de la cadillac ? Il y a vraiment de la magie dans cette histoire de faux : les experts s'accordent à dire que la mention "fait double..." a été reportée par décalque sur la promesse "Plourivo" en se basant sur le document que leur fournit Leverge. On en déduit que le document qui a servi au faux (double de P. Quéméner qu'aurait utilisé le faussaire Seznec) est donc strictement identique à celui-ci. Faites le test : écrivez deux lignes sur deux feuilles de papier et superposez-les, si elles se superposent aussi bien que dans notre affaire, c'est que vous êtes très fort.
Jean-Pierre Tout d’abord, on ignore si ce document a été rédigé en double exemplaire. Contrairement à la promesse Traou-Nez, cette précision n’y figure pas. S’il n’y a eu qu’un seul exemplaire, lequel serait resté en possession de Le Verge jusqu’au mois de juillet, le faussaire, quel qu’il soit, n’aurait pu le décalquer. Les trois documents sont reproduits dans le livre de Guy Penaud. Si les textes des deux promesses semblent identiques, leur comparaison avec celui de l’acte Le Verge ne paraît pas aussi évidente. Je suis surpris que les experts aient pu affirmer que ce document a servi de base au deux autres. Par ailleurs, si Seznec est bien le faussaire, comment, si l’acte Le Verge n’était pas dans la valise, aurait-il pu le décalquer ? Bien sûr, Yargumo dit qu’il y avait un deuxième exemplaire, celui de Quémeneur (un double au papier carbone ?), et que Seznec a détruit. Peut-être, mais pas prouvé !
Une précision que je répète encore : je fais état de l’analyse de l’acte - pas de sa comparaison, quelle qu’en serait l’intérêt, avec d’autres documents.
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