jpasc95 :
"Il y a quelque chose d'intéressant dans le témoignage de Roger Roche. Dans le PV n° 309 8/8/52, il déclare :
"Il y avait 10 minutes que j'étais dehors, ce qui devait faire 1h15. Il me semble, sans être toutefois affirmatif, avoir entendu des cris. Je suis resté encore 10 minutes dehors, mais je n'ai entendu aucun ronflement de moteur ni vu des phares de véhicules circulant sur la roue nationale 96. Quand je me suis recouché, j'ai regardé ma montre et il était 1h30."
morticia :
"Il était de l'autre côté de la Durance !!! comment pouvait-il voir à 2 km des phares??? et de nombreuses voitures ont circulé cette nuit là !
Autre point le commissaire Sébeille dans son livre affirme que M. Roche a nettement entendu les cris poussés par les victimes…..Roger Roche est dans ses P.V. pourtant moins affirmatif à la question posée par la police…"
jpasc95 :
D'où il était, et surtout à l'époque, on pouvait voir la RN96. Maintenant, c'est plus difficile à cause de l'autoroute. C'est ce qui lu permet d'affirmer qu'il n'a vu aucune voiture. Ou alors, il ne reste plus qu'à envisager qu'il a menti mais pourquoi ?
Au fait, comment pouvez vous affirmer qu'il y avait beaucoup de voitures qui ont circulé cette nuit là vers 1h15 du matin sur la RN96 ? Avez vous des témoignages et leurs sources ?
morticia :
"Vous raisonnez par déduction, à posteriori en connaissant la fin tragique des Drummond...
M. Roche habitait de l’autre côté de la Durance et n’a même pas pu localiser les coups de feu quand il est sorti pour satisfaire à un besoin naturel…les Dominici dormaient et de leur lit quand ils ont entendu les détonations n’ont pu déterminer la provenance avec l’écho de la montagne et de la Durance à côté.
Gaston a déclaré avoir pensé « comme il arrive assez fréquemment que ce pouvait être les jeunes gens de Dabisse, hameau de la commune des Mées), situé en face de chez nous de l’autre côté de la Durance qui tiraient le lapin. »
jpasc95 :
Il y avait de l'écho dans ce coin et il est certain que ça rend plus difficle de localiser des bruits. Mais ça ne change pas le problème, il est évident que les détonations entendues sont les coups de feu tirés contre les Anglais.
morticia :
"C’est marrant ce que vous affirmez jean Pascal…Pour ma part, je ne comprends pas qu’un jeune de 20 aCs se soit laissé influencer par la police en si peu de temps, se soit trouvé sur les lieux du crime, « par hasard », ait fait un croquis des lieux, ait désigné l’endroit où il avait enterré son couteau tâché de sang et ait eu une amnésie soudaine…"c'est un peu dur à croire quand même" ...Je caricature ? ? ? Oui car je n’ai lu que le livre de Perrault et vu le film de Denys Granier-Deferre et je ne veux surtout pas avoir cette « intime conviction » qu’a eu le commissaire Sébeille dès le premier jour de l’enquête…sans analyser les éléments matériels…qu’il n’a pas pris en compte ou les nombreux témoins à décharge et qui ne furent jamais entendus..."
jpasc95 :
C Ranucci est sorti d'un interrogatoire de 15 heures, dont une bonne partie la nuit, avec une ecchymose sous un oeil. Ca n'a pas été le cas des Dominici. Il a fallu attendre plus d'un an avant que Gaston finisse par avouer. Je ne pense pas qu'ils aient été frappés comme l'a été Ranucci. Et je répète, ils étaient plus agés, plus aguerris.
C Ranucci était, il est vrai, sur les lieux du crime. Au mauvais endroit, au mauvais moment pour son grand malheur. C'était une coïncidence. Son amnésie soudaine s'explique par une perte de connaissance juste après l'accident au carrefour. Ce genre de réaction lui est déjà arrivé plusieurs fois par le passé, donc pas impossible du tout denvisager cette hypothèse qu'il a lui-même donnée aux policiers qui n'ont évidemment rien voulu entendre. Les aveux n'ont même pas été vérifiés par les enquêteurs, le croquis est dessiné d'une curieuse orientation comme quelqu'un qui observe la scène mais qui n'en est pas l'acteur. L'arme du crime, la cerise sur le gateau ! les policiers n'ont même pas cherché à savoir d'où C Ranucci tenait le cran d'arrêt, soi disant l'arme du crime. L'avait il acheté, trouvé, volé, lui avait on donné ? on ne sait pas. Le commissaire Alessandra n'a pas jugé utile d'amener le suspect sur place pour qu'il indique lui-même l'endroit où il avait soi disant enterré le couteau. Curieusement, il va envoyer les gendarmes qui vont mettre deux heures pour le trouver ! pourquoi ? parce qu'en réalité, les aveux n'étaient pas assez précis ! au bout d'une heure et demie, les gendarmes ne trouvent toujours pas le couteau. Ils rappellent l'Evêché et les policiers raconteront qu'ils ont demandé à C Ranucci des précisions et que grâce à celles ci, les gendarmes trouveront rapidement le couteau. Or, C Ranucci n'était plus à l'Evêché mais probablement dans le bureau de la juge ou en partance pour les Baumettes. Alors comment a t-il fait pour renseigner les policiers ? on ne le sait pas. Dans le cas des Dominici, on a quand même 3 personnes qui ont indiqué que l'arme du crime reposait dans une réserve. Sous la pression vous dites ? C'est difficile à croire. Clovis me parait être le plus fiable des Dominici et il a assuré avoir vu l'arme dans la réserve. D'ailleurs, il me semble qu'un témoin a affirmé avoir vu Gaston essayer la Rock-Ola. Confirmez vous ou pas ? La vraie question est, selon moi, qui a utilisé cette arme pour tuer les Anglais ? Gaston, Gustave, Roger...? ou un étranger à la ferme ? Quelle est la question importante d'après vous ?
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