N° 2. M. Pappalardo Marc, 33 ans, tourneur ; et son fils, 6 ans ; Nice, 06.
Les faits : dimanche de Pâques, 1974 - après-midi. Un individu amène le petit gamin dans un sous-sol d'immeuble, lui raconte des histoires et lui offre des bonbons. Entre-temps, son père inquiet avertit la police. Le gamin retourne chez lui et dit à son père que le Monsieur qui lui a donné des bonbons va revenir demain. II le décrit comme étant un vieux monsieur avec une barbe blanche (NDLR: Le jeune Pappalardo n'a à aucun moment parlé de barbe blanche) et aussi avec des cheveux blancs. Le lendemain, alors qu'il rentrait chez lui avec son fils, celui-ci dit à son père, en voyant un jeune homme vers l'entrée de son immeuble, qu'il reconnaît le Monsieur de la veille. Le père accroche le Monsieur et lui demande des explications sur sa présence là, ce qu'il vient faire là, etc. et veut emmener l'homme à la police. Le type s'enfuit en courant et il n'a pas réussi à le rattraper.
Confrontation : Mêmes circonstances que précédemment. Ce M. Pappalardo rentre dans le bureau du juge. Celui-ci lui pose la question : « Le reconnaissez-vous parmi ces 3 hommes ? » Éclats ! Exclamations ! Clameurs ! L'homme pointe son index dans ma direction en affirmant sur le ton le plus affirmatif qui soit : « C'est celui-là ! Je le reconnais bien. C'est celui-là ! »
Le secrétaire du juge note tranquillement ce qu'il raconte. Tandis que moi j'informe le juge Di Marino que cet homme se trompe.
M. Pappalardo précise au juge : « Il avait les cheveux plus longs. (J'avais une coupe ultra-courte.) II avait une chemisette à manches courtes bleue et blanche. » Je réponds : « Je n'ai pas de chemisette bleue et blanche. La seule que j'ai de claire est blanche. » Le juge n'est pas content. L'homme continue : « Je suis sûr que c'est ce type que j'ai vu devant chez moi le lendemain ; chemisette bleue et blanche ou chemisette blanche ! » Je questionne : « Cet homme qui a donné des bonbons à votre fils avait, je crois, des cheveux blancs et une barbe blanche et était âgé ? »
Réponse : « Mon fils ne connaît pas les couleurs ! II confond le blond et le blanc. » (Je suis châtain clair ...)
Cinq minutes plus tard le bambin entre dans le bureau : questions gentilles du juge. Le gamin répond :
« Le Monsieur n'est pas là ! » Le juge : « Regarde bien, prends ton temps, on n'est pas pressé. Alors ? - Non, il n'est pas ici. »
La secrétaire du juge note. Je répète une nouvelle fois au juge que ce M. Pappalardo fait erreur. Que l'on doit vérifier. Je me trouvais chez moi avec ma mère, et il y avait aussi, je crois, une invitée le jour où ce vieux monsieur a offert des bonbons au bambin.
Je parlais pour rien. Le juge s'en foutait. Par la suite, je me suis demandé où ce monsieur Pappalardo était allé chercher son culot pour accoster un passant devant son immeuble, et qui s'est ensuite enfui en courant, en le prenant pour un vieillard. Ou pour me reconnaître comme ressemblant à l'homme qui, lui, ressemblerait au vieillard, ou me reconnaître comme un vieux à barbe blanche !

On pourrait en rire. Si...


C'est de ce morceau -là que vous parlez ?

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My soul is painted like the wings of butterflies

Ce n'est pas que dans le livre de Perrault dans la réalité aussi la victime ne reconnait pas son agresseur

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grruuuuuuiiiiiiiiiiiccccccckkkkkkkkkkk
Membre du conseil de l'ordre des marabouts de la forêt sacrée en Afrique de l'Ouest

CR le 15 avril 1974 devait effectivement avoir une coupe extra-courte, puisqu'il venait tout juste de terminer son service militaire. (à peine 15 jours)

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A quelle date Maître Lombard est il allé à l'Elysée pour plaider la grâce de Ranucci devant Monsieur le Président de la République ?

C'est passionnant cette histoire du crane de Chateaubriand mais Pappallardo explique qu'au moment ou il essaie d'intercepter CR devant les boites aux lettres,celui ci avait une coupe de cheuveux differente et renseignement pris,c'est vrai.
Je vous laisse etudier en detail cet element troublant qui vous oblige a faire cette pirouette chateaubriannesque pour eviter de repondre.

c'est toujours rigolo de lire CR quand il dit ne pas avoir de chemisette blanche a rayures bleues!!

Pappallardo ne pouvait pas savoir qu'au moment des faits CR sortait de l'armee,il le reconnait formellement et ajoute qu'il avait les cheuveux plus courts....

Evidemment qu'elle était différente : la coupe de cheveux en maison d'arrêt n'est pas tellement à la mode... Le bel élément...

Dans la vie début 74, soit Ranucci était coiffé comme en civil, soit en coupe militaire, mais pas de façon spécialement originale. Ce n'est vraiment pas suffisant pour assurer une identification !

M Pappalardo précise même au juge que l'agresseur de son fils avait les cheveux plus longs que CR qui lui est présenté.

Puisque CR avait les cheveux encore très courts 10 jours après la fin de son service militaire, ce ne peut être CR qui a enlevé le petit Pappalardo ; il a les cheveux très courts, le ravisseur a lui des cheveux plus longs encore que ne les a CR lors de cette confrontation, ce ne peut donc pas être CR qui a agressé cet enfant.

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M. Pappalardo précise au juge : " Il avait les cheveux plus longs. "

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Aie,probleme,je ne me souviens plus de ma propre argumentation...
C'etait peurt etre le fait que CR en sortant de l'armee avait laissé poussé ses cheuveux,d'autant qu'il n'etait plus trop militaire sur la fin,et qu'au moment ou Pappallardo le voit,il a la coupe si a la mode dans le milieu carceral,auquel cas c'est encore plus revelateur...

Oui mais enfin lui n'inventait pas des histoires de chien noir à rechercher et lui il tuait les enfants qui se mettaient sur son passage.

Guetter des enfants et inventer le coup du chien noir quand on est bourré, c'est pas le pied.

Mais sinon, expliquez nous pourquoi les policiers font inventer à ranucci la nuit à Salernes alors qu'ils savent qu'il était à Marseille, c'est Alessandra qui le dit, c'est dans le livre de Perrault.

Le bled où il rencontre des touristes allemands, c'est Salernes aussi.

Je crois plutôt moi que les enquêteurs ont adapté le récit de CR à ce qu'ils croyait le mieux pour l'accusation, sinon ils auraient vérifié les aveux en recherchant des témoins.

Il n'a pas eu trop à se fouler, elle était juste en face de lui et elle avait quatre voies. C'est comme rater un éléphant dans un couloir à deux mètres.

Elle ne mérite pas d'être prise en compte puisqu'elle ne donne pas lieu à une inculpation pour tentative d'enlèvement en bonne et due forme. Donc c'est que c'était pipeau, même aux yeux de la juge.

Finalement on accuse ranucci par raccroc mais on ne l'inculpe pas, comme ça, il ne peut pas se défendre sur ce dossier. C'est moralement totalement sublime. Je comprends pourquoi Mme Di Marino ne veut pas parler aujourd'hui. On lui tire notre chapeau.