Citation :
Et pourtant, concernant les faits objectivement, il n'y a rien dans cette affaire qui accuse formellement Ranucci
C'est pourtant bien cela qu'il faut pour reconnaitre quelqu'un de coupable
J'ai vraiment l'impression que vous l'oubliez
Je ne reconnais pas Ranucci coupable. Je le crois coupable, nuance. Je ne suis pas juré. Mon opinion sur l'affaire n'a aucune conséquence.
Citation :
Vous allez surement dire que ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de preuve formelle qu'il n'est pas coupable. C'est terrible et grave comme raisonnement.
C'est surtout terrible et grave de prêter à quelqu'un un raisonnement qu'il n'a pas et de le condamner.
Citation :
Il n'y a pas de preuve formelle de sa culpabilité, c'est même le contraire en réalité.
Il y a donc une preuve formelle de l'innocence ?
Citation :
Avoir deux témoins à décharge, c'est rare dans une affaire criminelle.
Et il se trouve qu'ils disculpent Ranucci. Alors ça ne vous suffit pas, et vous torpillez leurs témoignages.
Je ne les torpille pas histoire d'avoir raison. Que Ranucci soit le ravisseur ou pas, Spinelli n'a pas assisté à l'enlèvement d'après moi. Quant à l'enfant, je ne fais que constater que c'est un enfant. Et je crois pouvoir dire que je connais très bien les enfants.
Citation :
Je n'ose pas imaginer ce que vous auriez dit si ces deux témoins avaient
reconnu Ranucci. Il n'y aurait même pas de discussion.
J'ai déjà dit que pour moi, reconnaître et ne pas reconnaître, c'étaient deux choses totalement sans rapport, qu'on ne peut pas opposer. Reconnaître, c'est très grave. Ne pas reconnaître, pas du tout.
Citation :
Dans cette affaire, il y a une espèce d'hystérie collective, une vraie démence, j'y vois un réel acharnement contre un homme. Je lis des gens qui accablent cet homme d'être un pédophile, un malade mental, etc alors qu'il n'y a aucun fait avéré.
Ceux qui croient Ranucci coupable cherchent à comprendre. Ce n'est pas pour autant que leurs suppositions sont comparables à un acharnement. Je ne vois personne aller dans ce sens, alors que Ranucci était peut-être un pervers de la pire espèce ayant admirablement caché son jeu, qui sait ?
Citation :
Vous anticipez largement en insinuant, en supposant, en accusant à tort sans apporter aucune preuve, aucun élément tangible.
Je m'autorise à faire toutes les suppositions possibles, et je ne crois pas devoir demander auparavant l'autorisation des défenseurs de la mémoire de Ranucci. Et je ne considère pas que je doive apporter des preuves, sinon on ne pourrait pas parler de l'affaire avant de l'avoir réglée, ce qui serait parfaitement idiot.
Citation :
quand les gens ne reconnaissent pas Ranucci, ils ont tort. Quand ils le reconnaissent, ils ont raison.
C'est une véritable entreprise de démolition.
Il ne s'agit pas de cela. Selon moi, quelqu'un qui reconnait a probablement raison, et quelqu'un qui ne reconnait pas n'apporte pas grand-chose, surtout si c'est un petit enfant (quant à Spinelli, je considère qu'il n'a pas assisté à l'enlèvement, et de toute façon il a déclaré dès le départ qu'il ne pensait pas être en mesure de reconnaître l'homme aperçu, donc il n'y aucune raison d'en faire le témoin catégorique qu'il n'est pas).
Là où je vois de l'acharnement, c'est quand on dit que le petit Pappalardo, qui ne reconnait pas Ranucci, a obligatoirement raison (c'est une preuve de l'innocence de Ranucci dans cette affaire, nous dit-on !), tandis que son grand frère et son père sont des témoins influencés, de faux témoins où des charlots (je l'ai lu).
Citation :
Certes, il est vrai que Ranucci s'est un peu condamné lui-même. On l'accuse d'avoir menti.
Je suis persuadé qu'il ne faisait que se défendre, certes parfois terriblement maladroitement, en particulier au sujet du couteau.
Il a eu le comportement typique des gens qui n'ont rien à se reprocher et qui en arrivent à utiliser les mêmes moyens que leurs accusateurs.
C'est regrettable mais ça s'est souvent produit. L'affaire Ranucci n'est pas une exception en ce sens.
C'est une interprétation que je n'exclus pas, mais que je considère beaucoup moins probable que la culpabilité. C'est mon droit, il me semble, et personne ne va décider à ma place du côté vers lequel je préfère pencher.