Citation :
Citation :
Vous affirmez que le pantalon bleu taché de terre et de sang n'était pas du voyage et qu'il était en réalité dans le garage.
Ah bon ? alors comment s'est il changé après avoir tenté en vain de désembourber sa voiture ?
Pour moi il ne s'est pas changé,
pour moi, c'est contestable (Voir plus bas).
Citation :
Madame Mathon dit qu'il est parti avec le pantalon gris anthracite et il est revenu avec le pantalon gris anthracite.
je n'ai jamais contesté ce point.
Citation :
Je ne vois pas pourquoi il aurait eu besoin de se changer parce qu'il aurait coupé des branches et les aurait placé sous les roues...
alors je me demande comment il a fait pour ne pas se salir dans un endroit où une voiture peut s'embourber facilement du fait de la présence certaine de boue.
La voiture s'est retrouvée coincée à une quarantaine de mètres à l'intérieur de la galerie où la visibilité est très réduite voire quasi nulle.
Il a passé beaucoup de temps à essayer de s'en sortir. Il a placé du grillage et des branches sous les roues et tout cela, selon vous, sans se salir. Pourtant, sa voiture, comme l'atteste sa mère était dans un sale état, boueux du côté passager.
extrait "Cahiers de Mme Mathon" :
"
II me fut impossible de dormir, car, en revenant de la gendarmerie, j'étais allée au garage, voir l'état de la voiture. Celle-ci était assez défoncée sur toute la longueur, côté conducteur. Le choc avait dû être fort. De plus, le véhicule si propre et si brillant au départ, était plein de boue, même à l'intérieur, surtout à la place à droite du volant. Quel état !"
Citation :
quel autre pantalon a t-il emmené pour ce faire ? il n'y a aucune trace d'un autre pantalon. Il me semble que Mme Mathon en aurait parlé.
Mais pourquoi voulez-vous qu'il emmène un autre pantalon ? Effectivement Mme Mathon ne parle que d'un pantalon gris et je vous renvoie au PV côté D37, du 6 juin à 10h30, établi par les gendarmes de Nice :
Notre opération nous amène à saisir à toutes fins utiles les vêtements ci-dessous désignés : (...) un pantalon en tergal de couleur grise à fermeture-éclair portant deux poches horizontales sur le devant lequel se trouvait placé sur une chaise dans la chambre de Christian RANUCCI. (...) La dame MATHON Héloïse nous déclare : - "Mon fils portait ces vêtements lorsqu'il est parti pour AIX-EN-PROVENCE le dimanche 2 juin 1974. Je ne suis pas certaine toutefois que le pantalon que vous venez de saisir soit celui qu'il avait sur lui ce jour là."
Donc, même si elle n'est pas certaine à 100 %, elle désigne ce pantalon gris et elle ne parle en aucun cas du pantalon bleu et ça ne lui vient pas à l'idée.[/quote]
c'est vrai mais elle n'est pas censée savoir ce qu'il a emmené comme vêtements quand il part le 2 juin et en particulier le pantalon bleu qu'il aurait pu mettre dans le coffre de sa voiture sans que sa mère ne le voit.
C Ranucci a pu prendre le pantalon bleu qui lui servait pour bricoler au cas où. C'était son premier périple en voiture, on ne sait jamais ce qui peut arriver avec une voiture d'occasion.
C Ranucci était soigneux avec les fringues qu'il mettait pour aller au travail.
De plus, quand elle descend le 5 juin au soir après être rentrée de la gendarmerie, si elle avait vu ce pantalon bleu trainé dans le garage, elle l'aurait dit vous ne pensez pas ? vu que ce pantalon sera fortement à charge contre son fils les jours suivants. Elle aurait du percuter et réagir en disant : "non c'est impossible que ce pantalon soit à charge car il était présent dans le garage quand mon fils est parti en voiture....et je l'ai toujours vu à cet endroit les mois précédents et aussi quand il est rentré."
Citation :
Vous écrivez : "Mme Mathon dit que le pantalon traînait justement dans le garage, comme cela se trouve !"
je n'ai pas trouvé trace de cette affirmation.
Je trouve ceci dans la troisième requête en révision :
"
On sait que Mme Mathon, mère de Christian Ranucci, n'a cessé d'affirmer, contre l'évidence semblait-il, que Christian Ranucci, partant pour Marseille, n'avait pas emporté ce pantalon, sorte de bleu de travail qui traînait selon elle dans un coin du garage de l'immeuble où ils résidaient. Christian le mettait, prétendait Mme Mathon, pour circuler à mobylette et faire des courses, non pour voyager. Il n'avait emporté en voyage que deux pantalons, celui dont il était porteur dans la champignonnière, et un autre "en tergal de couleur grise" qui fut saisi dans l'appartement de Mme Mathon le 6 juin. Quant au pantalon bleu laissé vraisemblablement dans le garage, il était, selon Mme Mathon, taché du sang de Christian qui avait eu un accident de mobylette quelques jours auparavant. Depuis cet accident, le pantalon ne servait plus que pour des travaux d'entretien et de jardinage. Il restait posé dans le garage."
[/quote]
La 3 eme requête date du début des années 90.
le problème c'est que Mme Mathon n'a jamais affirmé dans les premiers jours de l'enquête en juin 74 que le pantalon bleu était assurément dans le garage durant le voyage de son fils.
Citation :
Selon vous, quand les policiers vont chercher C Ranucci et sa voiture à Nice le 5 juin dans la soirée, ils voient bien le pantalon dans le garage, se rendent compte qu'il y a des taches suspectes mais comme ils sont très scrupuleux et respectueux des procédures, ils n'osent pas l'emmener avec eux ? c'est à mourir de rire. Et vous me dites que j'ai un raisonnement favorable aux policiers.
Ce n'est pas ce que j'ai dit exactement et la déformation de mes propos est censé démontrer la faiblesse de mon raisonnement.
Très exactement je vous ai dit que le fait que vous pensiez que de rajouter hors la vue de Christian Ranucci une mention sur un pv de saisie, ce qui en fait un faux en écriture - rien de moins, n'avait en fait pas d'autre cause qu'un oubli ou une maladresse, oui je trouve cela très indulgent pour la police, parce que je pense qu'ils ont procédé ainsi parce qu'en réalité le pantalon ne se trouvait pas dans le coffre, ce qui leur est moins favorable effectivement.
Et parce qu'il y a des règles à respecter pour assurer la transparence des procédures et qui, dans ce cas, n'ont pas été respectées.
Il ne l'emportent pas, non pas par respect scrupuleux des procédures, ce dont visiblement ils n'ont que faire, mais parce que leur problème c'est que si ce pantalon est plié dans le garage, c'est que Ranucci ne cherche pas à le cacher et qu'il ne l'a pas pris pour faire ce voyage, donc s'ils le lui montrent à ce moment là, Ranucci va leur répondre : non, ce pantalon je ne l'ai pas mis parce que j'ai eu un accident de vélomoteur avec et qu'il est tout taché depuis. Et donc ils auront perdu.
Ils se contentent de noter qu'il y a cette pièce qui pourrait leur servir puisqu'il y a du sang dessus et ils l'introduisent dans le PV d'interrogatoire à un moment où Ranucci ne peut plus s'en souvenir, comme s'ils l'avaient saisi dans le coffre. Mais ils ne l'ont pas saisi.
Une chose devrait vous interroger tout de même, si vous réfléchissez un peu au déroulement de l'enquête.
Le 7 au matin, c'est un samedi et Mme Di Marino sabre son week-end - ce que ne fait jamais un juge d'instruction - pour faire revenir Christian Ranucci des Baumettes. Elle lui montre le couteau et elle lui fait dire : c'est le couteau avec lequel j'ai tué la fillette. Le pantalon - jamais, elle se contente de lui en parler, et encore très très vaguement pour ne pas qu'il comprenne de quoi il s'agit. Alors c'est quand même idiot, les policiers en seraient possesseurs et ils ne lui donneraient pas pour appuyer l'accusation : vous voyez bien que ce sont des taches de sang.
Citation :
Vous affirmez que les taches de terre sont la conséquence de la chute en vélomoteur quelques semaines avant son périple. Ah bon ? il y avait de la boue sur le bitume ? j'avoue être très étonné.
Ha bon, parce qu'il y a eu une enquête sur cet accident ? Rien. On sait qu'il y a des gravillons, qu'il pleuvait ce jour là et donc que cette partie de route n'est pas vraiment goudronnée.
Vous ne pouvez pas éliminer des hypothèses en disant : j'ai imaginé que Christian Ranucci était tombé sur du goudron, donc il n'y a pas de terre à cet endroit. En réalité vous n'en savez rien et vous n'avez rien vérifié. Il faudrait aller à Nice et savoir comment était cette partie de route en 1974 et vérifier que c'est bien à cet endroit.
Donc vous ne pouvez pas éliminer des possibilités parce que vous imaginez autre chose et qu'une autre chose semble arranger votre esprit. Vous devez concevoir toutes les possibilités et ensuite vérifier par rapport aux éléments en votre possession celle qui colle le mieux. Pour l'accident, on n'a pas grand chose, mais si je me souviens bien Mme Di Marino ne voulait plus vous parler de sa géniale instruction en se drapant d'un devoir de réserve qui n'existe pas.
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A propos de cette boue sur la route, vous n'en savez rien. Vous ne pouvez que supposer.
Par contre, pour ce qui est de la boue présente dans la galerie de la champignonnière, sur ce point, je peux me permettre d'être affirmatif.
extrait "Cahiers de Mme Mathon" :
"
II me fut impossible de dormir, car, en revenant de la gendarmerie, j'étais allée au garage, voir l'état de la voiture. Celle-ci était assez défoncée sur toute la longueur, côté conducteur. Le choc avait dû être fort. De plus, le véhicule si propre et si brillant au départ, était plein de boue, même à l'intérieur, surtout à la place à droite du volant. Quel état !"