Citation :
Maintenant le témoignage de Mme AUBERT : vous devriez méditer un élément qui vous a échappé car vous ne voulez pas trop voir ces choses là : le témoignage sonore de Mme AUBERT a été enregistré le 5 juin 1974, avant que Monsieur et Mme AUBERT aient rencontré les policiers. Le matin du 5, Mlle BONAFOS fait la même déclaration à une radio. M. MARTINEZ et sa fiancée n’ont pas encore rencontré les policiers.
Alors, reconnaissez qu’ils sont très forts les policiers de Marseille si l’on en croit votre thèse : ils arrivent à suborner les témoins au téléphone !!! Bravo la police marseillaise, faut quand même le faire au téléphone !
Mlle Bonafos ne peut pas faire la même déclaration que Mme Aubert, ou alors c'est un témoignage de seconde main puisque Mme Aubert déclare avoir vu un homme arracher par la portière arrière qui n'existe pas un enfant. Mlle Bonafos n'a fait que voir l'accident, et décrirait-elle qu'elle a vu un enfant que cela contredirait ce qu'elle dit par ailleurs le 6 lorsqu'elle est entendue à l'évêché, puisqu'elle explique qu'elle n'a pas vu de gosse dans la voiture mais en revanche qu'elle a bien aperçu les lunettes de Ranucci.
Je suis très septique quand à la date de l'enregistrement de la voix de Mme Aubert, j'ai l'impression que c'est plus tardif, même s'il y a marqué europe 1, le 5 juin 1974 sur le bandeau du reportage, puisque cette annotation continue tout au long du récit. En tout état de cause, d'une part on retrouve la totale incohérence de ce témoignage. En effet, Madame Aubert explique à Harduin que le conducteur a "arraché" l'enfant et s'est enfui vers la colline.
Donc si cet homme arrache l'enfant, celle-ci ne peut-être que terrorisée et ne peut donc pas suivre Ranucci de son pleine gré comme elle le dira dans sa déposition et parler d'une voix fluette pour dire, comme elle le signale à Nice-Matin : "qu'allez-vous me faire?" ou bien comme elle le dit dans sa déposition : "qu'est-ce qu'on fait ?" ce qui n'est par ailleurs pas du tout la même chose.
Et d'une autre part, on ne comprend pas pourquoi M. Aubert ne déclare pas aux gendarmes ce que sa femme proclame aux radios. Ce sont les gendarmes qui sont accusés là de ne pas utiliser de sonotone.
Tout cela ne fait que jeter le trouble,mais la réalité est toujours celle-là, si les Aubert étaient si sûrs qu'on le prétend, attendus qu'ils téléphonent à la gendarmerie le 4 à 15h10, le 4 au soir on retrouvait le corps de la gamine.
Or il faut attendre le 5 après-midi et quelques tergiversations,- je sais bien que l'on veut faire porter le chapeau à la gendarmerie, mais tout de même, - les choses n'étaient pas si claires qu'on se contente d'envoyer quatre malheureux gendarmes inspecter les lieux le 4, pour que soit décidée une battue le 5 a midi.