Citation :
SIKH, les plans et les photos, ça ne les interesse pas. Venus d'un policier, ils ne peuvent qu'être truqués. Peut être que Gilles Perrault n'en a pas mis dans son livre de peur qu'on lui reproche de les avoir truqués. Ah je dis des bétises, il n'y a que les policiers qui truquent.
Quand Jean-François LeForsonney dit que RANUCCI a toujours déclaré qu'il se sevait du pantalon bleu uniquement pour faire du jardinage, qu'iln'y avait qu'une petite goutte de sang dessus et qu'elle n'a pas été analysée, il ne truque pas lui. Normal, il défend RANUCCI, donc il dit la vérité. Comme MATTEI.
Un plan dessiné en garde-à-vue ? Ce serait mieux s'il y avait un avocat, mais les policiers n'en ont jamais voulu, c'est leur problème si on conteste leurs méthodes.
Les policiers dans cette affaire, ce qu'on leur reproche, c'est finalement de ne pas avoir su résister aux pressions des politiques et de l'opinion publique. Dans d'autres affaires, ils ont su le faire très bien. Pas dans celle là visiblement.
Ce qui est choquant, ce n'est pas le plan en lui-même, c'est le fait que les aveux sont incohérents et que cela ne gène pas les policiers.
Ce qui me paraît à moi choquant, c'est que vous puissiez avoir un préjugé sur cette affaire et que vous rejetiez systématiquement tout ce qui ne va pas dans le sens que vous avez prédéterminé. Mme Mattéi ne peut devenir un faux témoin qu'après la rencontre avec Mme Mathon, pas avant, cela n'a pas de sens, or vous produisez dans votre livre un témoin, Mme Suzanne qui confirme qu'elle a évoqué cette affaire à l'époque des faits, donc AVANT sa rencontre avec Mme Mathon. Cette chose logique qui s'impose au sens commun, vous la rejetez.
Pour moi, ce n'est pas cela une enquête. Une enquête, elle explore toutes les pistes, sans en rejeter une seule et elle avance doucement mais sûrement vers la vérité.
Vous avez décidé qu'en ce qui concerne les Aubert , il n'y avait pas de problème, alors que lorsque vous les interrogez, ils vous donnent une énième version, encore différente de ce qu'ils ont déclaré à l'époque qui variait selon les jours et les interlocuteurs.
Vous refusez de recouper les éléments entre eux.
Vous affirmez brutalement des choses qui, visiblement ne fonctionnent pas.
Je ne sais pas ce que vous cherchez dans cette affaire, mais je sais une chose, vous n'empêcherez pas, vu l'état lamentable de ce dossier, avec les lacunes innombrables qui le jalonnent, qu'on se pose des questions.
Et plus vous nous affirmerez de façon péremptoire qu'il n'y a rien à chercher, que tout est clair, que tout est parfait, que Ranucci fait du "raptus criminel", chose qui ne se rapporte à rien et qui n'explique rien, plus vous nous inciterez à chercher la vérité, sans parti pris, en acceptant les remises en cause et les objections que vous formulerez.