Citation :
J'ai lu votre hypthèse mais vous ne trouvez pas que c'est un peu exagéré comme réaction ?
Pour avoir grillé un stop, il s'affolerait à tel point qu'il prendrait sa carabine et serait donc prêt à s'en servir si on l'embêtait un peu ?
Ca aggraverait sérieusement son cas. Délit de fuite, usage d'arme.
Est ce que CR a un tempérament violent ? je ne suis pas certain de cela.
Bien sur que pour nous cette réaction est exagérée, mais elle l'est, dès le délit de fuite.
Quand des gens ordinaires, normaux (pas des malfrats), sont dans une situation de crainte pour leur vie ou celle de leur proche, il peut leur arriver d'acheter une arme. Ce n'est pas parce qu'ils sont violents, c'est parce qu'ils ont peur et qu'ils veulent pouvoir se défendre. Le commerçant qui tire sur son agresseur, n'est pas un violent dans la plupart des cas. Il a l'arme et il s'en sert pour se défendre.
Pour Ranucci, la carabine est là, à l'arrière, dans sa voiture. En voyant le véhicule des Aubert, il a peur, c'est incontestable, puisqu'il va s'enfuir dans le bois. Il s'empare de la carabine. Peut-être ne voulait-il pas tout simplement que les Aubert puissent voir cet objet qui pouvait paraître compromettant. Je ne le crois pas trop, car la carabine était roulée, donc cachée dans le peignoir. Je crois plutôt qu’il l’emmène pour protéger sa fuite. Si quelqu’un le suit, il le menacera juste pour le tenir à distance. Et puis elle n’était peut-être pas chargée cette carabine ?
Citation :
Et puis, la découverte du corps de la petite ne serait donc qu'une coïncidence ? ce n'est pas impossible mais quelle malchance terrible quand même.
Et oui, s’il est innocent, c’est exactement cela. Il était au mauvais endroit, au mauvais moment. Encore que le mauvais moment, nous ne savons pas, car l’heure du décès de la fillette n’a pas été établi précisément.
Citation :
J'ai aussi relu ce qu'il dit à Me Le Forsonney (+ exactement, ce que celui-ci rapportera à Perrault de leur entretien). Il situe très précisément le trou noir entre l'arrêt de sa voiture et la champignonnière.
J'ai cru un moment aussi que Ranucci avait "un trou noir" que durant cette période. Pourtant, à l'évidence, il a oublié beaucoup d'autres choses, sans rapport avec l'assassinat et notamment des choses qui pouvaient éventuellement le disculper.
Le trou noir, est placé sur cette période entre l'arrêt de sa voiture et la champignonnière, parce que c'est le moment où les policiers veulent que le Ranucci coupable leur donne des détails que seul le coupable doit pouvoir connaître et qu'il ont en face d'eux, un Ranucci innocent, qui est incapable de leur donner les détails qu'ils attendent.
Il semble qu’il n’a pas de trou noir par rapport à l’enlèvement. Pourtant en dehors des aveux et du plan, il n’y a absolument rien qui puisse montrer qu’il en soit l’auteur. Là, les policiers ont le témoignage du petit Jean. Du moins, ils gardent une partie de son témoignage. Avec les aveux et le plan, cela leur suffit, ils en savent assez. Il y a des incohérences, mais peut importe
La reconstitution, qui n’a pas eu lieu à la cité Sainte Agnès, montre bien, que l’on ne souhaitait pas en savoir plus sur cette partie du dossier.
Citation :
S'il est innocent mais croit sincèrement à sa possible culpabilité, il peut être logique qu'il réïtère ses aveux. Le rapport mentionne que Ranucci parle facilement, s'explique facilement, sauf quand certains points sont abordés. Celà permet au moins d'affirmer qu'il ne se contente pas de répondre par oui ou non, comme (peut-être) chez le juge d'instruction. Parle t'il d'éléments nouveaux? Je n'en sais rien. J'ai lu quelque part que c'est là qu'il dit avoir le couteau depuis un an. Est-ce
certain?
Si comme vous l’écrivait, «
Le rapport mentionne que Ranucci parle facilement, s'explique facilement, sauf quand certains points sont abordés.» cela peut vouloir dire aussi, que pour certains points, notamment ceux ayant un quelconque rapport avec l’enfant, il ai pu répondre par « oui ou par non ». C’est vrai que devant le médecin, il n’y avait pas la même pression que devant les policiers ou devant la juge et que de ce fait, la discussion devait être plus facile.
Il serait intéressant de pouvoir consulter les rapports des experts, ne serait-ce que pour vérifier comment ont été abordé les analyses. D’après Gilles Perrault, pour les médecins, la culpabilité de Ranucci était acquise et de ce fait, ils n’ont pas été dans le sens de la mission qui leur a été confiée.