Citation :
Message de dv laissé sur le forum du site
www.dossierranucci.org ce jour et effacé par mes soins en attente de refonctionnement normal dudit forum:
"Pour moi, Chirstian Ranucci était coupable. Mais en tant que malade mental, il n'aurait pas dû être décapité." Alain Rabineau, ex-Niçois de 54 ans, n'était pas témoin des faits, bien qu'il eût pu s'y trouver mêlé en acceptant de suivre ce copain de régiment à Marseille, peu avant l'enlèvement de la petite Marie-Dolorès.
Pendant trente ans, il s'est tu. Ce chauffeur au franc parler et direct avait suffisamment de "problèmes avec les flics" pour diverses affaires à l'origine de quatre années de prison, dont "deux et demi à tort". Cette page tournée, Alain Rabineau, qui habite désormais un village des Alpilles dans les Bouches-du-Rhône, souhaite témoigner. "J'ai rencontré Ranucci au service militaire. Issus de ma même classe, la 73/04, et affectés au 8e groupe, semi-disciplinaire, de chasseurs mécanisés, nous avons passés un an ensemble à Wittlich, une petite ville allemande. Il était timide, enfermé, n'avait pas de copine, ne savait même pas jouer aux cartes et ne connaissait rien de Nice où il vivait, Corniche fleurie, reclus avac sa mère. Parfois, il avait des comportements de cinglé. Un soir de permission, il s'est enfermé dans les toilettes d'une cafétéria. Le patron, inquiet, a fini par défoncer la porte. Pour le trouver en train d'attendre on ne sait quoi, un sourire énigmatique aux lèvres. Totalement muet." Hors caserne, il portait fréquemment un "pull over rouge" tricoté poar sa mère. "Si on me montre celui entreposé au tribunal" avance Alain, "je dirai si c'était le sien".
Condamné à mort, Christian Ranucci est placé aux Baumettes dans une cellule spéciale, éclairée jour et nuit. Incarcéré dans le même établissement, Alain Rabineau se débrouille pour le voir en lui apportant des bouquins, sans pouvoir lui parler dans cet univers hautement sécurisé. "Un maton, affirme-t-il, me raconte alors qu'il mange et dort comme un bébé. Comme s'il se fichait de la mort qui l'attend".
Alain rappelle que son camarade fut jugé dans un contexte défavorable, juste après l'arrestation de Patrick Henry pour l'enlèvememnet et le meurtre d'un enfant. Il regrette de ne pas l'avoir accompagné à Marseille. Auquel cas, "la petite serait toujours vivante."
Nice Matin du vendredi 28 juillet 2006.
Alain Rabineau, ex-Niçois de 54 ans, n'était pas témoin des faits, bien qu'il eût pu s'y trouver mêlé en acceptant de suivre ce copain de régiment à Marseille, peu avant l'enlèvement de la petite Marie-Dolorès.
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La façon dont cette phrase est formulée laisserait penser qu'il s'agit du fameux copain de régiment que CR avait l'intention d'aller voir le matin de l'enlèvement de MD. Mais autant que je sache, il s'appelait Benvenutti, non ?
Il est certain que cet article fait l'effet d'une bombe. Presque trop pour être vrai ... Que penser de ce témoignage ? Journaliste en mal de copie ? Désir de se rendre intéressant de la part d'AR ?
Certes, le pull-over rouge trouvé dans la champignonière n'était pas tricoté à la main et ne peut donc pas être celui - tricoté par la maman - que Rabineau prétend avoir vu porter par CR hors de la caserne. Mais s'il était avéré (par des témoignages concordants d'autres copains de régiment, par exemple) que CR avait bel et bien l'habitude de porter un vêtement de cette couleur (qu'il était supposé détester), il est certain que cela ferait vaciller bien des certitudes. Après tout, seule l'affirmation de cette pauvre Mme Mathon nous permet de tenir pour acquis qu'il détestait le rouge et n'avait jamais possédé aucun vêtement de cette couleur. Gilles Perrault affirme bien que personne ne l'avait jamais vu vêtu d'un pull-over rouge, mais sur quoi se base-t-il pour affirmer cela ? A-t-il lui-même interrogé l'entourage de CR ? Ou se contente-t-il de répéter ce que la mère de CR lui a dit ?
Il se peut que cet article ne corresponde à rien de réel, mais peut-on pour autant le rejeter d'un simple revers de la main ?
Il faudrait faire des recherches : s'assurer du sérieux du journaliste, voir cet Alain Rabineau, l'entendre parler, se forger une opinion sur sa crédibilité, interroger d'autres témoins de l'époque du service militaire en Allemagne ... Bref, refaire l'enquête.