Citation :
Il n'y a que 3 journaux qui parlent d'une sorte de colis ou d'un paquet.
Les 6 autres parlent d'une petite fille.
La Marseillaise (Alex Panzani) du 6 juin parle d'une sorte de colis alors que le Soir du 6 également parle d'une fillette.
Comment peut on avoir deux informations aussi différentes dans l'édition du même jour ?
Tu as oublié la particularité du Provençal qui en page 16 sous la plume de Pierre Bernard parle d’une fillette et en page 17 sous celle de François Missen évoque le paquet volumineux.
Citation :
Quelles sont leurs sources ?
Les Aubert affirment qu'ils n'ont jamais répondu aux journalistes en 74.
Alors que reste t-il ? la police et la gendarmerie.
Ce n’est pas parce que trente ans après, les Aubert disent qu’ils n’ont pas parlé aux journalistes qu’il faut les écarter. D’autant que nous savons que cela est faux dans la mesure puisque nous connaissons un enregistrement de Aline Aubert.
Le 5 juin en début d’après midi, il est fort probable que Alain Aubert ai pu converser avec la gendarmerie de Greasque (suite à la demande de sa femme), avec l’Evêché (suite à la demande de la gendarmerie de Greasque) et peut être avec le Capitaine Gras. Sur le terrain, la gendarmerie met en place un important dispositif de recherche. On fait venir un chien de la gendarmerie d’Arles mais on ne sait pas avec quoi il va être mis en piste. Les policiers ne bougent pas. Selon Missen, à 16h, alors qu’il est à l’Evêché avec d’autres journalistes, Alessandra apprend la découverte du corps. Il est dans son bureau. Porte aussi.
Maintenant regardons les journaux.
Dans la Marseillaise du 6 juin, il y a l'adresse des Aubert. Cela signifie que la veille, soit le 5 juin, il y a eu une "fuite" à l'Evêché et qu'elle n'a pu avoir lieu qu'à partir du moment où le témoignage Aubert devenait capital, c'est à dire à partir du moment où le corps a été retrouvé.
Partant de là, tous les journalistes ont du essayer de rentrer en contact avec les Aubert.
Dans le Méridional du 6 juin, le journaliste fait état d'une conversation que M. Aubert aurait eu avec les gendarmes :
"
J'ai vu, l'homme sortir de sa 304 grise. Il tenait dans ses bras une forme blanche. J'ai cru qu'il s'agissait d'un paquet dont il voulait se débarasser en cachette"
puis il rajoute:
"
mais jamais je ne me serais douté qu'il s'agissait d'un enfant !"
Aubert ne peut faire une pareille réponse que si le journaliste vient de lui apprendre que le corps a été retrouvé.
Dans son article du 6 juin, le journaliste de La Marseillaise (celui qui a donné l'adresse des Aubert), fait état de propos qu'il attribut à Aubert:
"
Le conducteur, un homme jeune d'apparence, s'enfonçait dans les taillis, semblant tirer ou trainer de son véhicule une sorte de colis"
Par contre la conclusion:
"
Cet etrange colis qu'il trainait avec lui, dans les taillis qui bordent la route nationale était certainement la malheureuse enfant elle-même."
Il ne le fait pas dire à Aubert. C’est lui qui l’imagine et il l’écrit. Il n'aurait sûrement pas conclu de cette façon, si Aubert lui avait parlé d'un enfant.
A la suite de l’annonce de la découverte du corps, François Missen est allé « en cortége » dans le bois de Peypin. Il y a vu beaucoup de gens, y compris le Capitaine Gras. Et sur le terrain , il a entendu parler de paquet volumineux.
Une chose est sûre. Parmi les journalistes qui parlent de la fillette, il n’y en a pas un seul qui dit que Aline Aubert
a entendu parler l’enfant.