Citation :
Ce que je voulais montrer, c'est que M Gras connait tous les éléments de l'affaire lorsqu'il rédige son PV de synthèse.
J'aurais préféré que l'on nous montre les notes prises par les gendarmes qui ont pris l'appel de M Aubert. Là on était fixé pour de bon.
Comme ce n'est pas le cas, j'ai le sentiment qu'il a mis ce qu'il voulait dans ce PV et qu'en plus il était convaincu de la culpabilité de C Ranucci.
Il a tout loisir de faire taire des rumeurs comme quoi les gendarmes ont réagi lentement alors que les Aubert sont affirmatifs quand ils parlent d'un enfant à l'Evêché le 6 juin.
On peut quand même s'étonner que M Gras n'intervienne pas pour rappeler que M Aubert avait parlé d'un paquet assez volumineux avant même la découverte du corps. Pourquoi ne l'a t-il pas fait ?
Mais si il voulait travestir les choses et faire taire les rumeurs comme vous dites, le capitaine Gras aurait écrit que les Aubert avait parlé d'un paquet qui pouvait être un enfant, par exemple, il aurait écrit que les Aubert se sont garés à côté de la voiture, il aurait éliminé les "cent mètres" dont il parle pour caractériser l'observation de cet homme. Donc quand je lis cette retranscription, pour moi, elle doit être conforme à ce que les Aubert ont dit le matin du 5. Ce sont les policiers qui subornent les témoins. Pas les gendarmes.
Par ailleurs, à mon avis on ne peut pas retenir ce que suggère Bouladou dans son premier livre : il avance que les gendarmes auraient minimisé le témoignage Martinez, notamment celui du 3. Mais je ne vois pas comment, les gendarmes restent maîtres du terrain et ne commettent aucune bévue. Si le premier gendarme note que Ranucci était seul à bord, c'est bien que Martinez a dû le lui dire. Imaginez que Martinez dise : il y avait peut-être une enfant. Qu'est-ce qui empêchait le gendarme de l'écrire ? Rien en vérité. Ensuite, les gendarmes peuvent toujours prétendre qu'ils ont fait ce qu'il fallait : ils ont dépêché une estaffet dès le soir du 4 et le matin du 5. Qu'est-ce qu'on peut leur reprocher ? Rien du tout. Pour retrouver la gamine, il faut 80 gendarmes disséminés le longde la route et qui font une battue. C'est une chose d'une autre ampleur et on sait qu'elle est motivée par le fait que Martinez change son point de vue, peut-être d'ailleurs d'après l'insistance des gendarmes justement : vous êtes bien sûr que le conducteur était seul ? Non, il y avait peut-être quelqu'un d'autre. D'où déclenchement de la battue.
Citation :
Si l'on en croit M Gras, la description qu'ils donnent aux gendarmes ressemble assez bien à la façon dont était habillé C Ranucci ce 3 juin. Comme par hasard !
Pas vraiment : les Aubert parle d'une chemise, Ranucci portait un polo à manche courte. Pas pareil. Mais vous me direz, à cent mètres pendant deux secondes, je ne pense pas qu'ils ont vu grand chose.
Citation :
Là, je serais plus prudent que vous concernant la mort de la fillette. La datation d'un décès en matière de médecine légale n'est pas vraiment une science exacte.
Et le scénario ne permet pas de manière définitive de conclure que la petite a forcément été tuée une demi heure avant l'arrivée des témoins.
Selon moi, le type qui s'est enfui dans les broussailles, était bien avec la petite Marie-Dolorès. L'élément qui me conforte dans cela, c'est ce que dit M Martinez quand il raconte que M Aubert, en revenant au carrefour, lui a dit que le type s'était enfui avec un enfant.
Je peux me tromper mais je le crois sincère.
Ce qui me permet de conclure que la gamine est morte vers 11h45, au plus tard 12h, c'est paradoxalement que je ne pense pas qu'elle ait pu survivre bien longtemps à ce prédateur dès lors qu'elle s'enfuyait et qu'elle lui résistait. Et le trajet pour aller là, c'est tout droit, le type y est allé d'une traite, et ce lieu, visiblement il le connaît.
Le type qui s'enfuit dans les broussailles, les Aubert le voient deux secondes, on en peut pas conclure. Ce qui pour moi fait totalement sens, c'est quand Aubert dit aux gendarmes qu'il n'entend aucun bruit. Cela, c'est très inquiétant. Je pense qu'à ce moment la gamine est morte depuis une demi-heure.
Pour Martinez, Oh ce n'est pas une question de sincérité, c'est une question de logique. Je ne pense pas que les Aubert ont dit cela à Martinez toujours pour la même raison logique : si Aubert a dit cela alors il le dira aux gendarmes pareillement et dès le 4 on trouve l'enfant. Si on ne retrouve le corps de l'enfant que le 5, c'est précisément parce que ni Aubert, ni Martinez n'ont parlé d'enfant. Je vous fait remarquer d'ailleurs que dans l'interview que vous mettez en ligne Martinez raconte une salade : il prétend que les gendarmes lui demandent l'adresse des Aubert, or les gendarmes la possèdent déjà puisque le 4, Aubert à téléphoné à Roquevaire qui a transmis l'info à la gendarmerie de gréasque.
Mais à la limite vous téléphonez à Martinez et vous lui posez cette question bête : M. Martinez, vous nous dites trente ans après que les Aubert vous ontparlé d'un enfant en revenant vous donner le numéro de la voiture. Mais expliquez moi dans ce cas, comment il se fait que lorsque M. Aubert téléphone à Roquevaire le 4, il ne parle pas d'enfant aux gendarmes, preuve en est que lesdits gendarmes ne réagissent pas du tout, sauf à transmettre l'info à Gréasque, et que Gréasque se content d'envoyer une simple estafette. Comment expliquez vous qu'ils ne réagissent en fait véritablement en déployant des moyens extrêmement importants, que lorsque vous suggérez que le conducteur n'était peut-être pas seul.
Comment expliquez vous par ailleurs ce fait étrange que le gendarme écrit sur son Pv que vous déclarez que le chaufard paraissait seul à bord, alors quele fait d'écrire qu'ils étaient deux ne changerait rien à son PV ?
Voilà des questions intéressantes à lui poser.
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Vous parlez du terre plein. Certes, il y en a un, mais le problème c'est que les Aubert n'en parlent jamais.
Comme je ne connais pas les lieux, sauf au travers de votre film fait avec Jean-Jacques, je voudrais être sûr qu'il n'y a pas un endroit situé entre la 1ere et la 2eme champignonnière où les Aubert auraient pu voir un type s'enfuir dans les broussailles sans qu'il n'ait eu à franchir un fossé et escalader une colline.
S'il n'y a pas d'endroit correspondant à cela, alors on pourra avoir la certitude que C Ranucci s'est arrêté à proximité du Lieu du crime.
Pour l'instant, il me semble que M Gras a découvert le corps de la petite fille parce qu'il a ratissé large le long de la RN8 bis. Il n'a pas concentré ses recherches directement et uniquement sur cette portion de route où la scène s'est déroulée.
Ce qui prouve d'une autre façon que les déclarations Aubert et Martinez n'incluent pas d'enfant, alors qu'elles sont nettes dans la configuration qu'elles transcrivent, donc on juge leurprésence inutile. Ils auraient parlé d'enfant, les gendarmes auraient emmené Aubert, s'ils ne le sollicitent pas et qu'ils font un ratissage, c'est que pour eux, le témoignage Aubert n'inclue pas l'enfant.
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A nouveau, quand M Gras rédige son PV de synthèse, il connait désormais l'endroit exact où l'on a retrouvé le corps de la petite Marie-Dolorès et il en déduit que C Ranucci s'est forcément arrêté là. C'est logique mais pas forcément exact dans l'absolu. Moi j'aurais préféré que ce soit M Aubert qui lui montre cet endroit avant de retrouver le corps.
Oui mais dans le Pv de synthèse, il n'est pas écrit quelque chose qui situerait précisément l'endroit, preuve selon moi que la retranscription des appels doit être assez fidèle. S'il avait voulu forcer le témoignage, il aurait fait dire à Aubert que le virage est à 600 mètres du carrefour, pas un kilomètre.