Citation :
On peut croire ce qu’on veut, qu’ils (les avocats de la défense) aient lu ou pas, compris ou pas ce qu’il y a dans le rapport du Dr Vuillet, mais les faits sont là, ils n’ont rien fait, rien demandé comme analyse complémentaire. Pourtant Mes Lombard et Chiappe savaient, après l’affaire Cartland, à qui il était possible de confier des analyses plus poussées.
S’ils n’ont rien fait, c’est peut être bien parce qu’ils ont compris que le couteau qui était en dépôt aux greffes ne servait plus à rien, en ce qui concerne des analyses complémentaires.
Ils savaient et n'ont rien fait.
La raison, selon moi, est que Vuillet et Ollivier ont menti dans leur rapport en indiquant que l'on ne pouvait pas obtenir une analyse sanguine approfondie. J'ai suffisamment d'éléments pour l'affirmer.
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Et on retombe sur une contre expertise de ce couteau avec le risque de découvrir le pot aux roses.
Et non, même question, même réponse :
Citation :
Et non, en toute connaissance du dossier, la défense ne peut ignorer que le couteau tel qu'il a été transmis aux greffes du Tribunal, ne porte pas de taches de sang, puisque les documents qui actent le transfert (celui de Porte et celui du greffier) ne le précisent pas, alors qu'ils le précisent pour les pierrres.
Il n’y a pas de pot aux roses caché, puisque il ne pourra être découvert que des choses qui sont écrites dans le dossier.
Il me semble difficile d'affirmer comme vous le faites que le couteau transmis au greffe du TGI n'est pas taché de sang. Certes, ce n'est pas écrit qu'il l'est mais ça ne veut pas dire qu'il ne l'est pas.
A ce moment là, il n'a pas encore été analysé.
Il est difficile de croire qu'il y a deux couteaux automatiques en circulation.
Surtout, si dans cette affaire, il n'y a selon vous si j'ai bien compris, qu'un seul couteau automatique.
Les avocats, eux aussi, pensent qu'il n'y a qu'un seul couteau et ne pouvaient donc pas trouvé étonnant que Porte ait oublié de mentionner qu'il était taché puisqu'il n'a toujours pas été analysé.
Moi aussi, je pense qu'il ne peut y avoir qu'un seul couteau automatique. Deux qui circuleraient feraient désordre.
Selon moi, il faut forcément qu'il soit taché de sang et si possible de celui de la petite.
Ou alors, les médecins ont fait du bluff en indiquant en fin de la mention "
Les essais d'identification groupale effectués par la méthode de Muller a permis de préciser que le sang en cause appartenait au groupe A.
C'est dire qu'il appartient au même groupe sanguin que la jeune Rambla Marie Dolorès ( notre rapport d'autopsie n° 45712)."
Citation :
On sait que la défense n'a pas demandé cette contre expertise et c'est bien dommage. Mais l'accusation ne pouvait pas, elle, prendre le risque à priori de présenter un couteau non taché du sang de la petite.
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L’accusation a pourtant présenté un dossier qui permet de penser que le couteau qui a été présenté à Ranucci par Melle Di Marino n’était pas taché de sang et que celui qui est en dépôt aux greffes, ne l’est pas non plus.
Là non plus, ce n'est pas parce que ce n'est pas précisé que forcément il n'est pas taché de sang. Nous sommes le 7 juin, le couteau n'a pas encore été analysé, alors la juge ne prend pas de risque. Le sang n'est pas visible de manière flagrante, elle parle de "
légères traces brunes".
D'ailleurs, n'y a t-il que du sang sur cette lame ? ne serait il pas mélangé à de la terre ou du fumier (comme semble l'indiquer le PV 610-2 du capitaine Gras ?)
Vous avez bien fait plus haut de rappeler l'affaire Cartland.
Me Lombard connaissait la réputation du Professeur Muller. On peut encore être étonné qu'il n'ait pas pensé à le saisir pour lui demander de faire plus que ce qu'ont fait Vuillet et Ollivier.
Comme je l'ai dit plus haut, soit il a accepté les conclusions des médecins légistes, soit/et c'est lié à la nature de l'affaire.
Dans l'affaire Cartland, c'est un adulte qui a été tué alors que dans l'affaire Ranucci, c'est un enfant. Il aurait sans doute été jugé indécent et provocateur de demander d'autres analyses.
L'accusation, du fait de la nature de l'affaire, avait elle deviné que la défense ne les demanderait pas ?
C'était quand même risqué.
C'est pour cela que j'ai écrit :"Donc, soit on a bien retrouvé l'arme du crime, soit l'accusation a peut-être fait en sorte de faire croire que c'est bien le sang de la petite sur le couteau."
Vous imaginez un couteau non taché de sang ?