jpasc95 :
Je continue de penser que les Aubert ont vu une scène furtive et de loin, et non pas comme ils le disent à l'Evêché à hauteur de la 304.
Citation :
Je maintiens que cette scène est au-delà de l'invraisemblable.
J'ai déjà argumenté là-dessus en long et en large.
moi aussi je me suis suffisamment expliqué pour dire que c'était possible et que le terme invraisemblable est excessif.
Citation :
Par ailleurs, si tel avait été le cas, les Aubert n'auraient pas pu livrer de tels témoignages le 6 juin.
Rien ne les empêchait de dire ce qu'ils avaient réellement vu et de laisser la justice se débrouiller avec ça plutôt que de prendre, eux, le rôle d'accusateurs impitoyables.
Franchement, là, j'avoue être estomaqué.
Par rapport à ton opinion sur ce que les Aubert ont vu (rien à part peut-être une 204 peugeot), tu ne crois pas que tu devrais te poser la question à toi-même ?
J'ai donné mille fois ma version, tu n'en veux pas, soit.
Le 3 juin, les Aubert, selon moi, ont vu un type possédant une peugeot s'enfuir avec la petite fille.
Le 4, je suppose qu'ils entendent comme tout le monde la nouvelle de l'enlèvement et peut-être l'appel à témoins parlant d'un type avec une simca grise. Sur le coup, ils se disent que ça n'a peut-être rien à voir puisqu'eux ont vu une peugeot.
Mais ils cogitent. Ils commencent à douter de ce qu'ils ont vu, la voiture était ce une peugeot ou une simca ? L'enfant qu'ils ont vu avec le type, était ce la petite fille enlevée à Marseille ? si c'est elle, que va t-il lui arriver ? on a vu la scène, on a rien fait, qu'est ce qui va nous arriver, qu'est ce que l'on va penser de nous ?
Le 4, s'ils ont vraiment appelé une gendarmerie, ils choisissent de parler d'un paquet parce qu'ils ont peur qu'on leur colle une non assistance à personne en danger.
Le 5 juin, idem.
Le 6, à l'Evêché, là on n'est plus au téléphone, il est possible qu'il y ait eu un deal. Convaincus par les policiers de la culpabilité de C Ranucci, et qu'ils ne seront pas inquiétés pour non assistance à personne en danger, ils se laissent guider et acceptent d'en rajouter.
Bah, si on a vraiment arrêté le meurtrier, c'est de bonne guerre. Il n'y a pas de scrupules à avoir.
Citation :
Pour moi, c'est clair et je n'en démordrai jamais à moins d'accepter de faire des Aubert deux monstrueux individus (ainsi que Martinez d'ailleurs) : pour signer leurs témoignages du 6 juin il faut deux conditions :
1) être convaincus de la culpabilité de Ranucci : pas difficile à l'époque (même si des personnes sensées en ont douté fortement malgré tout), surtout avec l'aide de la police, quand tu vois le nombre de gens qui en sont encore convaincus aujourd'hui sur base de rien du tout
2) n'avoir rien vu qui contredise leur conviction : c'est là que ton scénario s'effondre, comme celui d'Arlaten selon lequel les Aubert auraient vu Ranucci s'enfuir avec un paquet à proximité de la barrière de la deuxième entrée
Effectivement l'option 1 est possible. La 2 rejoint la 1.
Les Aubert ont bien vu un type s'enfuir avec un gosse dans la colline, la 304 était à proximité du Lieu du crime, ils ont cru que c'était la voiture du type qu'ils ont vu s'enfuir, et ont acquis le 6 juin la conviction que ce type était le meurtrier. On leur présente C Ranucci le 6, mais pas de PV de tapissage parce qu'ils ont du mal à le reconnaitre.
Tout cela est le fruit d'une méprise, d'un quiproquo désastreux.
Les Aubert seraient effectivement monstrueux s'ils n'ont rien vu du tout le 3 juin sur la rn8bis à part tout juste une voiture stationnée. Ainsi que M Martinez qui aurait inventé cette histoire selon laquelle M Aubert lui aurait dit en revenant au carrefour qu'il a vu un type s'enfuir avec un gosse dans la colline.
Là oui, on aurait vraiment à faire à des pourris.