Citation :
casimir :
"Et revoilà le fameux paquet volumineux !
1) Est-il logique, qu'après avoir occcasionné un accident, on s'enfuit dans la colline avec un encombrant "paquet volumineux" ?
On en revient au rapportdes gendarmes donc. Et si on l'analyse, il se déroule en deux temps :
1er temps : les Aubert surgissent du virage et découvrent la voiture arrêtée. Ils s'arrêtent et à mon avis ils se sont arrêtés là où tout le monde s'arrête : dans l'espèce de terre-plein qui précède une zone de la route bordée par le talus.
Et à ce moment précis ils disent qu'ils voient un homme gravir le talus en portant un paquet assez volumineux. Ca dure une ou deux secondes car on disparaît très vite dans la végétation. Impossible de reconnaître un visage à ce moment là. Je rappelle qu'ils disent qu'ils sont à cent mètres de ladite voiture, ce qui correspond d'ailleurs à l'emplacement du terre-plein.
2e temps : ils s'arrêtent, M. Aubert descend de voiture, fait quelques pas sans doute et aperçoit une silhouette qui continue à grimper. Mais il l'aperçoit en biais dans les taillis. On ne voit pas grand chose. Et à mon avis, il revient vers sa voiture, fait demi-tour à cet endroit et repart après avoir noté le numéro d'une voiture qu'il n'a jamais vu que de l'arrière, et à au moins 50 mètres.
Et rien ne dit dans ce témoignage que l'homme sortait de la voiture. Il pouvait très bien surgir du fourré et y repartir aussitôt qu'il entend une voiture arriver.
Citation :
2) Qu'avait donc de si précieux ce"paquet volumineux" pour que ranucci l'emporte avec lui ?
Rien dans le témoignage recueilli par les gendarmes - et je rappelle que nous sommes dans l'hypothèse de cette version, qui va se modifier le lendemain, paquet ou pas paquet d'ailleurs - permet d'affirmer qu'il s'agissait du conducteur et qu'il s'agissait de Ranucci. Au contraire puisque M. Aubert dit qu'il l'a interpellé, cela signifie s'il s'agit de Ranucci qu'il est sourd comme un pot, sinon il ne serait jamais revenu à Nice, et il aurait compris qu'il était découvert.
Cet homme, que les Aubert aperçoivent monter sur le talus avec un paquet ou pas, on verra après, ne peut pas être Ranucci. Ce qui explique qu'ils ne le reconnaissent pas lors du premier tapissage comme le rapportent trois journaux.
Alors la question du paquet prend tout d'un coup un relief tout particulier.
Le type a tué une gamine et il vient vers la voiture, avec un paquet. C'est-à-dire qu'il entendrait tout de suite interpeller le conducteur.
Quand les Aubert surviennent, le type est en train de venir vers la voiture avec un paquet, pour monter dedans alors. Cela veut dire qu'il transporte avec lui des affaires, et cela veut dire qu'il n'a poursuivi la gamine tout de suite, il a pris le temps de prendre ses affaires. Comme si il avait dans la tête : ma petite, tu ne pourras pas t'échapper, ok tu te caches dans la garrigue, mais tu vas être prise dans les épineux de toute sorte et je te cueille sur la route.
Vous savez que j'ai tendance à placer la simca sur le chemin de la Doria, l'histoire du paquet me fait me poser un certain nombre de questions. On n'invente pas une telle chose et les gendarmes n'ont rien inventé, ce sont des militaires : on leur dit c'est comme ça, ils écrivent c'est comme ça. Et ils voient après.
Donc le type se ballade avec un paquet. Ma question c'est : depuis quand le porte-t-il ce paquet ? D'où viendrait ce paquet ? A un moment, je pensais qu'il s'agissait de la gamine, ce n'est pas impossible, mais il faut imaginer le type portant la gamine au bord d'une nationale. C'est tout de même asses improbable.
Car on sait qu'elle est morte de ce côté ci de la route puisqu'il subsiste une empreinte de pas, pas du côté qui conduit à la Doria.
Paquet : qui trnasporte quoi ? Si les fringues de rechange sont à l'intérieur, pourquoi se rendre ensuite dans la champignonnière ? C'est bien compliqué la champignonnière, pour y aller, il faut une bonne raison, sinon, on décarre, on ne reste pas sur les lieux.
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3) Pourquoi n'a-t-on retrouvé aucune trace de ce "paquet volumineux", ni dans la colline, ni dans la voiture de ranucci, ni dans la champignonnière, ni dans ses abords ?
Peut-être parce que le type ne l'a pas laissé sur les lieux, il a laissé son pull, c'est déjà une chose. Il n'a pas laissé de paquet, ben oui, c'est une donnée, ce n'est pas une incohérence. Vous me faites penser à l'affaire de la josacine et le raisonnement des gendarmes : il n'y a pas de cyanure chez les Tocqueville parce que trois jours après on n'en a pas retrouvé.
Le paquet n'existe pas puisqu'on ne l'a pas retrouvé, en gros, c'est le raisonnnement. Socrate est un chat.
Citation :
4) Par quelle extraordinaire coïncidence, ranucci a-t-il emporté un "paquet volumineux" à l'endroit même où l'on a retrouvé le cadavre de la fillette ?
Rien ne dit qu'il s'agissait de Ranucci, parce que dans la version des gendarmes, Aubert ne s'approche pas de la voiture, il se gare à cent mètre s et il va au voisinage, mais cela veut dire quoi ? Il a fait combien de pas ? Pas beaucoup si on observe la structure du témoignage, et il dit ensuite qu'il a fait demi-tour. Il ne s'est donc jamais approché de la voiture.
Quand Gérard Bouladou et VG l'interrogent, Aubert ne se souvient que des objets sur la plage arrière comme s'il n'avait aperçu la voiture que de dos, de quoi noter la plaque, mais c'est à peu près tout. Et quand on lui demande s'il se rappelle de la voiture de près, il se plante, il dit que c'est la portière qui a morflé le plus, or c'est faux, c'est l'aile.
Citation :
S'il n'y a pas de paquet, les Aubert ont donc réellement vu un enfant grimpant avec l'homme dans la colline.
a) Si l'homme est ranucci, ranucci est bien le tueur.
b) Si l'homme est le POR, l'homme au POR est bien le tueur.
Mais si l'homme au POR est bien le tueur, où est donc passé ranucci ?
Endormi dans sa voiture ?
Si on prend la version des gendarmes, rien ne l'interdit parce qu'ils ne s'approchent pas de la voiture...
Citation :
Après 1 km de fuite, alors qu'il roule très vite, et que tous ses sens sont en éveil pour conduire à cette vitesse, ranucci aurait alors garé son auto avant de s'endormir subitement ?
C'est ce qu'il dit à ses avocats : le matin du 3, je n'étais pas clair, absolument pas, l'accident m'a achevé, j'ai roulé quelques centaines de mètres et je suis tombé dans les pommes. Quand je me suis réveillé, j'étais dans le tunnel, sur la plage arrière. Ce qui l'a surpris.
Citation :
A l'endroit même, où l'homme au POR s'enfuyait avec la petite !
Et de surcroît, au même instant.
Et cela, deux ou trois secondes avant que n'arrive le véhicule des poursuivants !
Quelle affaire mystérieuse !!!!!!
Ben oui c'est la coïncidence, il en faut bien une, sinon il n'y aurait aucun problème. La coÎncidence c'est qu'il s'arrête tout près de l'endroit où la gamine est morte.
Pas au même moment : le crime a dû avoir lieu vers 11h45, il arrive une demi-heure plus tard, et les poursuivants.. nous en connaissons la cause, délit de fuite, donc là pas de coïncidence. Un enchaînement. L'homme au moment où les Aubert surgissent allait voir la voiture arrêtée et le fait que les Aubert surgissent provoque sa fuite. Ou son repli si l'on préfère.
C'est pour cela que je pense à un genre de petit malfrat, cambrioleur à ses heures, voleur à la roulotte, une petite frappe qui ne se sépare pas de son surin à cran d'arrpet et qui navigue au milieu d'une famille nombreuse, une tribu moitié urbaine, moitié camargue, demi espagnole, demi lorraine...
Mais c'est ce qui rend l'affaire evidemment très sulfureuse et passionnante.