Citation :
Sous ses yeux aussi il y a la 304 grise qui a dû enlevé sa soeur et il ne la reconnait pas
C'est vrai. Et il ne reconnait pas l'individu qui lui a parlé si c'est Ranucci. Mais si on prend son témoignage pour argent comptant, on doit admettre que :
1) Spinelli n'a pas vu l'enlèvement, puisqu'il n'a pas vu de Ford Capri beige, la voiture reconnue de visu par le seul témoin qui se trouvait à un mètre ;
2) L'homme au pull-over rouge n'a rien à voir, car il a une Simca 1100 grise, et non une Simca Chrysler comme Jean l'a dit au début, ni une Ford Capri identifiée plus tard.
Citation :
Et on en fait quoi du pantalon bleu? L'enfant, même si on lui a fait dire que c'était un costume, a dû parler des deux couleurs celle "du haut" et celle "du bas"
Ou pas. On lui demande la couleur, et pas les couleurs. Il aurait pu dire : non, c'est deux couleurs : gris (beige) et bleu. Mais on lui demande une seule couleur, j'imagine. Dans sa déposition, au début, il fait un récit, puis on en vient à la description, une chose indispensable pour les policiers, et qui est certainement établie par questions-réponses. La faiblesse des questions est cause de la faiblesse des réponses. Le petit est sûrement intimidé, et sa soeur a disparu. Il s'est fait gruger par un adulte qui paraissait gentil, et ça le traumatise. Il ne doit pas être très bavard.
Je veux bien admettre, cependant, qu'étant petit, il aurait dû très bien voir le pantalon... plus que la veste. Mais si on vous aborde pour vous parler, vous ne détaillez pas les vêtements de quelqu'un : vous le regardez dans les yeux.
Pour Spinelli, c'est différent : il observe une scène de loin, et il voit mieux les vêtements que les visages. De plus, s'il trouve ça un peu louche, il observe au maximum. Alors que Jean, jusqu'à son arrivée "à l'endroit où ma soeur et le monsieur m'attendaient" (et où ils ne sont plus), il ne soupçonne rien, et se concentre sur la description du chien.