Citation :
Faut pas oublier qu'il y a deux choses qui sont très bizarres et qui font penser que quelque chose cloche.
1. Les Aubert ne sont jamais demandés de indiquer l'endroit où Ranucci s'est arrêté.
2. On n'a pas emmené Ranucci pour désigner l'endroit ou il a enterré le couteau.
Voilà, là est la clef de l'énigme. J'ajouterais 2 autres points avant de m'expliquer :
3. Le croquis décalqué
4. la remise, totalement hors normes, de la voiture suspectée d'avoir servi à l'enlèvement, à deux journalistes et à la mère du suspect.
Ces quatre points, considérés ensemble, donnent la vision suivante du dossier lorsqu'il atterrit aux Assises :
- la présence du suspect sur les lieux de chacun des deux crimes, enlèvement et meurtre, n'est pas avérée et la preuve en est soit, fabriquée illégalement ( le croquis décalqué ) soit, assumée malgré le vide complet du dossier à ce sujet ( l'endroit, jamais demandé à quiconque sinon assumé à cause de la présence du cadavre ).
- les saisies, et parcours de ces saisies dans la procédure, des armes de chacun des deux crimes - le couteau et la voiture - sont entachées de graves irrégularités.
Il est donc logique de penser que si ces 4 points avaient été portés à la connaissance du Parquet, et celui-ci avait réagi dans la totale indépendance que l'on doit lui présumer, la procédure aurait fait long feu. Le premier résultat de ce fiasco aurait été l'impossibilité légale de reconsidérer le degré de culpabilité qu'aurait pu avoir le suspect. Terminé. Dans le cas où Ranucci aurait réellement commis ce meurtre, mais d'une autre manière que celle présentée par l'accusation - par exemple, avant l'accident - , il ne pouvait plus être poursuivi.
Citation :
Il reste toujours possible que les enquêteurs aient adapté des petites choses pour faire coller ce-qui Ranucci les a dit. Après tout il a avoué et ça n'était pas trop grave et plus facile
Peut-être aussi, l'optique inverse peut aider à comprendre cette embrouille. C'est à dire, partir du conciliabule, sur le bord de la route au pied du cadavre, lors duquel la version de l'accusation prendra corps puis, détecter dans les aveux de Ranucci - manifestement illégaux par la présence du décalque - les torsions que ses déclarations ont subies pour les adapter à la version arbitraire décidée la veille.