Je pense qu'il est important de bien comprendre ce que signifie qu'un témoin reconnaisse ou pas, l'auteur d'un crime. Dans aucun cas cela peut signifier une preuve irréfutable de la culpabilité d'un accusé, ou son contraire, car toutes les études dans le champ des Neurosciences, par exemple et afin d'éviter la subjectivité d'une certaine branche de la Psychologie, montrent la fiabilité très incertaine de la mémoire, surtout quand on sait que le procédé de reconnaissance des visages qu'utilise le cerveau est holistique, c'est à dire qu'il ne décortique pas le visage en paramètres analysables séparément ( distance entre les yeux, longueur du nez, etc... à la manière des systèmes informatisés ) sinon qu'il en considère toutes les données dans son ensemble.
Ou conduit ce charabia ? A respecter le droit le plus absolu à l'erreur, à fortiori celui d'un enfant en bas âge, afin de me pas plonger le témoin dans un dilemme insoluble pour lui, sur toile de fond de culpabilité perpétuelle. Il est inutile de tordre et retordre les souvenirs des témoins dans le but d'y trouver un fil où s'accrocher. JB Rambla n'a pas reconnu celui qui a séquestré sa sœur en Ranucci, ce qui ne signifie rien de plus ni de moins, que cet élément ne peut être à charge de Ranucci, et non pas qu'il l'innocenterait. Postuler le contraire est aider à faire plonger JB Rambla encore plus profond dans le sentiment d'être à l'origine des malheurs de sa famille. Chercher une hypothèse psychologique pour expliquer cette non-reconnaissance dans le contexte de la conviction arbitraire que Ranucci était le bon coupable, aussi.
Si quelqu'un est intéressé par les neurosciences,
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