Donc on peut en conclure vu les réactions de chacun, que nous trouvons TOUS (moi y compris
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) le témoignage de M. Rosanno irrecevable.
Pour ma part, il intervient après le procès, ce qui jette déjà une ombre d'emblée. Et les déclarations qu'il a faite à l'époque ne vont pas dans le sens de son témoignage d'aujourd'hui. Donc, rassurez-vous Jean-Pascal, je crois que je sais prendre du recul, et mon objectivité n'a pas pliée face à l'argumentation de M. Bouladou.
Je pose simplement une question, c'est pourquoi accorder dès lors une telle importance à un témoignage d'une dame par courrier quatre ans après les faits? Et comment peut-on en conclure l'innocence de Ranucci?
Je trouve ça véritablement aberrant. Faisons le point. Ranucci, s'il va voir son père (ce que rien ne prouve, il faut se rendre à l'évidence), a tout à fait la possibilité de commettre le crime. Ce fait non avéré ne l'innocenterait pas.
Mais Ranucci ne l'évoquera jamais... et son père non plus. Ranucci, face à l'échaffaud, n'en parlera ni aux gardiens, ni à ses avocats, à personne. Lui qui est capable d'avouer un crime qu'il n'a pas commis (thèse de la défense) resterai muet quand à cette visite? Je doute.
Je n'accorde qu'un faible crédit aux témoignages de dernière minute. Tout simplement parce que le contexte et l'époque ne sont plus les mêmes.
Les faits avérés sont les suivants :
- Ranucci déclare vouloir rentrer à Nice par les voies secondaires
- Il nie être aller à Marseille
- Il nie être responsable de l'accident qui a impliqué V. Martinez
- M. Moussy peut témoigner de la présence de Ranucci à Marseille le 2/06 au soir.
- Plusieurs témoins peuvent certifier le responsabilité de Ranucci dans l'accident.
Sur trois points avancés par Ranucci, deux sont faux. Il ne reste que le troisième, qui correspond à sa présence sur cette route et sa destination. Un point qui implique sa culpabilité ou son innocence.
Tant que des éléments ne seront pas fournis sur la supposée visite de Ranucci à son père et sur leur silence, cet élément n'en sera pas un. Tout comme le témoignage de M. Rosanno.