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Evaporée la rectification imposée par M.Spinelli, dont la compétence à identifier un véhicule se trouve réduite à celle de tout un chacun.
Donc, voila... je ne marche pas ...
Vous faites ce que vous reprochez (à tort ou à raison) à G.Bouladou. Vous assénez (!) dès le départ que les policiers ont influencé les témoignages de ES.
Cette affirmation est gratuite. M.Spinelli s'est peut-être rendu compte que la confusion était possible. C'est d'ailleurs ce qu'il dira constamment ensuite, au procès, à l'interview.
Je peux vous certifier que, à l'époque, j'ai fait cette confusion. J'étais assez "bagnoles", Auto-Journal etc, et on voyait très peu de coupés 304, pas mal de Simca 1100. La confusion est possible, et la meilleure preuve, webrider, c'est qu'un carrossier vous le dit et vous le répète.
Par ailleurs, vous donnez à la rectification de M.Spinelli, qui est un peu bizarre A PREMIERE VUE (il n'avait qu'à changer sa déposition tout bêtement, non ?), mais qui est un FAIT, vous en donnez une INTERPRETATION qui elle, n'est pas un fait, mais une OPINION.
Je suppose que vous êtes "inno", mais pas au point où la passion paralyse toute réflexion comme chez Gilles Perrault.
Vous allez peut-être sauter au plafond : accrochez votre ceinture.
Car il y a une autre interprétation possible, et plus vraisemblable.
C'est que M.Spinelli veuille transmettre le message suivant : je vous ai dit, persiste et signe, que la confusion est possible. Je tiens à preciser que moi, mécanicien, si je peux faire cette confusion, alors vous pensez bien que n'importe qui d'autre, connaissant moins les types de voitures, est capable de la faire aussi.
Du coup on comprend mieux le pourquoi de cette rectification, qui est un peu incompréhensible autrement. Car je répète qu'il pouvait tout simplement MODIFIER sa déposition avant de la signer, ou demander à la recommencer etc.
Evidemment Gilles Perrault, aveugle, fonce tête baissée sur la seule idée qu'il est capable d'avoir : les policiers ont voulu influencer ES, mais celui-ci a eu un sursaut de lucidité.
Pour Gilles Perrault, il ne faut SURTOUT PAS toucher à la Simca 1100 du 1er témoignage : c'est un des piliers majeurs (le seul ?) de sa thèse...
webrider, ne voyez vous pas que tout l'édifice est en train de s'écrouler ? Il ne tient que par la peinture (le talent littéraire de Gilles Perrault).Fuyez, fuyez...
Je ne peux que vous contredire Soryu, et j'en suis vraiment désolé. Voyez-vous, je suis un des professionnels de l'automobile de ce forum, et, peut-être l'une des premières motivations qui m'a poussé à devenir membre, c'est pour expliquer que M. Spinelli n'a pas pu se tromper. Et oui, j'en avais assez de lire sans arrêt qu'une 1100 et un coupé 304, c'était pareil, par des gens (excusez-moi) qui n'avait aucune compétence pour se mettre dans la situation du témoin.
Il y a beaucoup trop de raisons dans les faits et les déclarations que nous savons de croire que cette confusion est impossible pour qu'il y ait débat. Je vais donc essayer d'être synthétique.
- c'est essentiel, mais une coupé 304 ne ressemble pas à une Simca 1100. Je le sais, et je n'ai pourtant que 23 ans... Je n'ai pas besoin d'avoir vécu l'époque pour constater ce point précis. Je pourrais si vous le désirez revenir longuement sur les différences existantes entre les deux modèles de 3/4 arrière. J'ai également relevé à plusieurs reprises que l'époque ne voyaient que deux modèles de ce type se ressembler : la 1100 et la R16, deux véhicules innovants pour l'époque, avec leur architecture deux volumes et demi...
- M. Spinelli n'a pas pu avoir le soleil dans les yeux, Joaquin l'a démontré en allant sur les lieux à la même heure... Le soleil était dans son dos. Je ne pense pas que les astres aient évolué à ce point en 30 ans...
- Là où une 1100 était un modèle extrêmement populaire et répandu, le coupé 304 était plutôt confidentiel. La rareté fait remarquer une voiture, elle ne fait pas la confondre, enfin, pas pour un oeil averti. Une raison de plus pour que la recconnaissance de M. Spinelli se fasse sans ambiguité.
- Le marché automobile de 1974 n'est pas celui de 2007. Exit les marques étrangères, les voitures françaises sont reines. De même, on compte 3 ou 4 modèles maximum chez chaque constructeurs, quand on en compte 13 aujourd'hui chez Renault. Sans compter les désormais nombreuses Opel, Volkswagen, Ford, Toyota et autres. En 1974, qu'est-ce qu'on a? Citroën, Peugeot, Renault, Simca, et quelques Panhard encore roulantes. Pour le reste, une minorité de Coccinelle et de Mini, véhicules assez singuliers tout de même.
- La mention ajoutée par M. Spinelli dans sa déposition "je précise que je suis carrossier de métier, et que je connais parfaitement tous les types de voitures", renforce le sentiment qu'il était sûr de lui. On n'affirme pas une telle chose si on pense que l'on peut se tromper. On n'affirme pas une telle chose si on n'a pas bien vu, ou si on n'est pas sûr de soi. Cette phrase décrédibilise l'hypothétique erreur de reconnaissance de M. Spinelli.
Alors, que reste-t-il de l'accusation face à ce témoignage??? Excellente question cher Watson, l'heure de la scène et la position de la voiture ne concorde pas avec les constations. 10h50 c'est trop tôt, et la 1100 vue par le témoin était côté rue, et pas en face des garages. Donc il est envisageable que la scène vue par M. Spinelli n'ait rien à voir avec l'enlèvement. Que l'accusation se serve de ça, d'accord... Mais pas de l'erreur assez improbable sur l'identification de la voiture.
Je suis professionnel, les voitures, c'est mon métier, c'est ma manière de gagner ma vie. Tout comme un médecin ne se trompera pas si on lui présente deux os, moi, je ne me trompe pas sur une voiture... tout comme M. Spinelli.