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Je pense sincèrement Ranucci innocent, donc, j'en déduis que s'il ne parle pas aux gendarmes de ces témoins qui l'auraient rattrapé et fait fuir, c'est qu'il ne les a peut-être pas vus. S'il ne les a pas vus, c'est soi parce qu'il a fait un premier arrêt et s'est bien évanoui dans sa voiture (les Aubert ont vu un autre homme à proximité de la 304), soit parce que les Aubert ont vu une autre voiture.
Je vais essayer de m'expliquer. Je trouve déjà un peu imprudent de commencer par être convaincu de l'innocence pour en déduire une interprétation des faits favorable au suspect.
Je me suis mal exprimé.
Je voulais dire que je crois en l'innocence de Ranucci au regard de la compréhension que j'ai de plusieurs éléments.
L'enlèvement n'est pas de sa responsabilité car les deux seuls témoins de celui-ci le disculpent ou alors il faut admettre qu'ils se sont trompés sur toute la ligne.
Personne n'a remarqué la présence de l'enfant dans la 304 au carrefour ce qui est selon moi juste invraisemblable.
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De plus, c'est inutile puisque de toutes façons que Ranucci sache ou pas qu'il était suivi, qu'il mente ou pas sur ce sujet, aucune des combinaisons possibles n'implique son innocence ni sa culpabilité. Des innocents ont menti, des coupables bien sûr aussi. Le mensonge sur un point particulier n'implique pas le mensonge sur la totalité. Par exemple, Ranucci a pu commencer à mentir pour minimiser le délit de fuite et ne plus pouvoir avouer qu'il savait qu'on l'avait suivi même sans être coupable du crime. Il aurait eu l'angoissante sensation de s'enfoncer.
Il se peut que vous ayez raison mais sincèrement je continue de bloquer sur ce point précis.
Pourquoi Ranucci refuserait de dire ou mentirait sur le fait qu'il a été pris en chasse et rattrapé par des témoins ce qui aurait causé sa fuite dans les broussailles ?
rendez vous compte qu'il ne reconnaitra cela qu'une seule fois et devant les policiers le 6 juin durant les aveux dirigés et extorqués par eux.
Durant ses auditions devant la juge, le 6, 7, 10, 26 juin, il reconnaitra avoir enlevé la petite fille, l'avoir tuée, avoir causé l'accident au carrefour et avoir pris la fuite mais il aurait fait un bloquage sur le fait de reconnaitre qu'il aurait été pris en chasse alors que c'est un détail minime par rapport au reste ?
En plus, il aurait pu expliquer très facilement sa fuite dans les broussailles. IL était fautif et craignait que ça tourne mal.
Ca ne peut paraitre qu'un détail pour vous mais pour moi ce n'est pas anodin. Ca me permet de penser qu'il a pu se passer autre chose que la simple voire simpliste version officielle.
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D'autre part et puisqu'il n'y plus d'enfant après l'accident qui tienne, dans le cas où Ranucci serait le vrai coupable et aurait commis le crime avant l'accident, comment allait-il choisir de se garer juste au pied du lieu du crime ? Il n'avait parcouru que 670 mètres et la voiture, par la suite, a démontré être capable de descendre jusqu'à la champignonnière.
Et dans le cas où il serait innocent et que le crime aurait été commis par un autre avant que Ranucci n'arrive à La Pomme, par quel mystérieux hasard allait-il pile poil s'arrêter là ?
Ca s'appelle être au mauvais endroit au mauvais moment.
C'est souvent comme cela au grand malheur des innocents.
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La seule solution a ce piège circulaire passe par admettre que ce n'est pas le bon endroit. Que la distance de 1 à 2 kilomètres et environ 200 mètres étaient les bonnes, que Ranucci est descendu directement aux abords de la barrière et que les Aubert confus n'ont pas su, osé ou voulu contredire la juge.
C'est une hypothèse à retenir car elle est fondée mais je pense que ce n'est pas la seule.
Par exemple, je constate que vous ne retenez que le témoignage de M Aubert et pas celui de Mme qui ne parle d'une distance parcourue que d'environ 1 km.
Il y a aussi les deux ou trois virages dont parle M Aubert. Vous retenez trois virages, mais si l'on retient que deux virages ?
Dans cette affaire, il peut y avoir une part de raisonnement rationnel mais aussi subjectif parce que les témoignages des Aubert sont incomplets ou sous influence policière.
Peut-être n'ont ils pas vu en réalité tout ce qu'ils déclarent.
Vous le savez très bien, les Aubert étaient la seule bouée de sauvetage qui pouvait permettre de "résoudre" ou plutôt bâcler rapidement l'enquête. Les policiers n'ont eu aucun scrupule à s'en servir.
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Seulement voilà, on ne peut plus maintenir l'accusation contre Ranucci avec une procédure qui contient des trucs aussi gros que le croquis décalqué même si elle peut contenir d'autres choses encore utilisables. Je ne pense pas que ce soit possible même pour une Justice multirécidiviste et au tableau d'horreur des épinglées par la Cour européenne pour violation de la Convention des droits de l'homme.
je ne peux qu'approuver.
Le plan calqué, même si c'est violent de le dire, s'apparente à de la forfaiture.