Bonjour Danou, vous avez écrit (et désolé de vous répondre avec retard)
Citation :
J'ignore ce que des analyses ADN sur chacune de ces pièces donneraient et, contrairement à vous, je me garderais d'en mettre ma main à couper.
Je tiens à mes mains, Danou

. Je ne me suis prononcé que sur le couteau, parce que il est impossible en toute rigeur d'affirmer à 10% que c'est l'arme du crime mais que la probabilité que ce ne soit pas le cas me semble voisine de 0. Quant aux autres pièces à conviction, je n'affirme rien.
Citation :
Ce qui me laisse songeuse, c'est que tous ces éléments qui manquent sont comme par hasard ceux sur lesquels une analyse ADN était possible et aurait pu être probante.
Maus dans les éléments que vous citiez, elle pouvait être aussi probante pour la culpabilité que pour l'inncence. Voire plus, puisque la présence sur le pantalon de Ranucci du sang de la fillette ferait tomber une thèse innocentiste - même si certains j'en suis persuadé prétendraient que ce n'était pas son pantalon, ou que c'est homme au pull over-rouge qui l'a trempé dans le sang... - alors que la présence du sang de Ranucci laisserait intact le problème du couteau.
Citation :
Si l'on prend le pull rouge, par exemple, il se trouve qu'une analyse ADN sur ce pull n'aurait pas présenté un très grand intérêt parce qu'elle n'aurait pas été très probante, CR l'ayant essayé. Or, ce pull, lui, n'a pas été détruit.
Certes. Mais faire un lien de causalité ("on ne l'a pas détruit parce qu'on savait que son analyse ne déboucherait sur rien ") est trop rapide. C'est une possibilité, bien sûr. Mais s'engouffrer dedans manquerait de rigueur.
Citation :
Quant aux cheveux, je pense tout de même qu'une analyse ADN aurait permis de faire un peu avancer les choses dans un sens ou dans l'autre. Supposons que ces cheveux n'aient pas appartenu à Marie-Dolorès. Cela n'aurait certes pas suffit à élucider le mystère, mais je pense que ce fait, ajouté à l'absence d'empreintes de cette petite dans la voiture, aurait tout de même apporté un peu d'eau au moulin de l'innocence.
Je ne crois pas. Ce qui reste très bizarre, c'est qu'on n'ait (semble t'il) pas trouvé d'empreintes dans cette voiture. Où sont celles de Ranucci? Celles de Mme Mathon? Voire celles de l'inspecteur qui a conduit la 304 de Nice à Marseille? S'il est avéré qu'on n'en a vraiment pas trouvé (mais je n'ai jamais vu le rapport d'expertise), alors c'est soit qu'on a mal cherché, soit que la voiture a été soigneusement nettoyée au préalable - mais dans ce cas il est en effet surprenant qu'on ait laissé tout ce bric à brac dans le coffre. Donc, il n'y a de trace conue du passage de la petite dans la voiture, mais pas non plus de traceconnue du passage de qui que soit. Si donc les 2 malheureux cheveux ne sont pas à elle, çà n'apporte à mon sens rien à aucune des deux thèses.
Citation :
Je regrette, comme vous, de n'avoir jamais vu écrit noir sur blanc cette absence d'empreintes de Marie-Dolorès dans la voiture et aimerais bien pouvoir voir le PV qui le mentionne. Mais j'aurais malgré tout plutôt tendance à croire à cette absence d'empreintes, car s'il y avait eu empreintes, il me semble qu'on en aurait entendu parler !!! Autant que je sache, même Bouladou n'en parle pas.
Je suis bien d'accord!
Citation :
Prenons maintenant le PV d'audition - introuvable - de Mme Mattéi, qui soutient s'être rendue à l'évêché pour signaler les agissements de l'homme au pull over-rouge. Il n'a pas pu être retrouvé alors que d'autres PV de plaintes enregistrées le même jour, émanant de la même cité, et signalant des faits beaucoup plus anodins (comme le vol de petites culottes sur un balcon), ont été pieusement conservés.
On pourrait bien sûr en conclure - et on ne s'en est pas privé - que Mme Mattéi a menti et ne s'est jamais rendue à l'évêché avant l'enlèvement de Marie-Dolorès RAMBLA.
Mme Mattéi est sans doute allé au commissariat du 10è arrondissement, en compagnie de Mme Barraco, qui déclarera (mais c'est en février 1977) qu'aucun délit ne fut retenu puisqu'il n'y avait pas eu tentative d'enlèvement. (selon les versions fournies par Mme Barraco et par Carole Barraco en 1977, un homme en voiture grise leur a demandé s'ils avaient vu un chien. Il ne leur a pas demandé de l'aider à le chercher. Il n'y a pas mention de pull over rouge). En l'absence de délit, il est plus que plausible qu'aucun PV ne fut tapé.
Par contre, il est en effet probable que Mme Mattéi soit bien venue à l'Evéché par la suite, en effet APRES l'enlèvement de Marie-Dolorès. Il n'est pas exclu qu'à ce moment, elle ai parlé du petit chien noir que citera le commissaire Cubaynes, mais on sait par ailleurs que c'est en écoutant à la radio relater l'enlèvement de Marie-Dolorès qu'Agnès Mattéi parlera à sa mère de l'incident précédement cité. Mme Mattéi dira aussi avoir vu une tentative d'enlèvement sur un garçonnet, et qu'une voisine (Mme Camanita) aurait pourchassé l'individu. Entendue en 1977, Mme Camanita niera tout celà.
Citation :
Or, je crois à la bonne foi de Mme Mattéi sur ce point.
Tout d'abord, j'ai beaucoup de mal à imaginer que Mme Mattéi, personne simple, un peu fruste, ait pu prétendre avoir déposé une plainte si ce n'était pas vrai. Les petites gens ont généralement peur de la police et des autorités en général. Mme Mattéi n'aurait pas couru le risque d'avoir des ennuis avec la police en inventant cette histoire.
Justement! Il est tout à fait possible que Mme Mattéi ait cru avoir déposé une plainte, et qu'en réalité elle ait seulement été entendue quelques minutes par le planton. Ceci étant, en toute rigueur, une trace doit en exister dans le cahier de mains-levées du commissariat. Par ailleurs, si elle est venue à l'Evéché plus tard (cf. le chien noir), il devrait en effet y en avoir une trace. sauf que si àon lui a présenté Ranucci et qu'elle ne l'a pas reconnu, on a très bien, pu ne pas prendre sa déposition en la jugeant, de toute bonne foi (à tort peut-être mais de toute bonne foi) sans rapport.
Citation :
D'autre part, si cette plainte n'avait jamais eu lieu, comment la police aurait-elle été au courant, très peu de temps après l'enlèvement, de ces épisodes mettant en scène un homme au pull over-rouge utilisant le stratagème du chien ?
Non, Danou! M. Cubaynes parle du chien noir, mais pas du pull rouge. Ceci étant, le PV de M. Martel mentionne bien le pull rouge dès ce stade, mais c'est
le seul!
Citation :
Je suis persuadée que Mme Mattéi est effectivement allée signaler à l'évêché les agissements de l'homme au pull over-rouge sur sa fille et son amie et sur 2 jeunes autres enfants le lendemain.
Je suis à peu près convaincue que ce PV a existé et a été escamoté dès qu'il s'est avéré qu'il ne collait plus avec la piste CR.
Peut-être.
Ce pull est génant quel que soit le point de vue. Il entre dans l'histoire lors de sa découverte dans la galerie, et en ressort parce qu'il ne semble pas aller à Ranucci. A part le témoignage Martel, il n'a plus de raison de rester dans l'affaire.
Et il revient mais malheureusement Mme Mathon est très liée à ce retour. Celà ne fait pas forcément de Mme Mattéi un faux témoin. Toutefois il faut alors analyser ce qu'elle dit avec prudence. Malheureusement, ce qu'elle dit ne sera pas corroboré par les autres témoins. Pour Mme Barraco, il ne s'est rien passé.
Alors?
homme au pull over-rouge repéré par Mme Mattéi et les policiers escamotant le PV, puis se débrouillant lors des auditions de 1977 pour impressionner Mme Barraco et détruire le témoignage de Mme Mattéi?
OU
Mme Mattéi n'ayant pas vu grand chose, fantasmant à partir de faits enjolivés par les enfants, convaincue par Mme Mathon qu'elle a vu beaucoup plus qu'en réalité, et Mme Barraco ayant heureusement les pieds sur terre et refusant de se préter à ce petit jeu?
Quelle version croire? En toute rigueur... sans présupposé...