Citation :
Je reprends la proposition (si tant est qu'elle soit exacte), puisque vous voulez lui faire dire ce qu'elle ne dit pas :
"78% des erreurs viennent de témoignages affirmant avoir reconnu un suspect contre 22% pour ceux affirmant ne pas avoir reconnu."
Voici mon message initial à ce sujet :
Citation :
Voici une lecture intéressante sur la fiabilité du témoignage en général, extraite du site
http://www.justice.gc.ca/fr/dept/pub/hop/p5.html
Selon l'Innocence Project de la ville de New York, sur les 130 premières disculpations après condamnation basées sur de nouvelles preuves de nature génétique, 101 (78 %) comportaient une erreur d'identification, ce qui en fait, de loin, le principal facteur. Le danger que l'on associe à une identification faite en cour par un témoin oculaire est que cette preuve est trompeusement digne de foi, principalement parce qu'elle est honnête et sincère. Si les moyens que l'on utilise pour obtenir une preuve d'identification comportent des actes quelconques qui pourraient raisonnablement porter préjudice à l'accusé, la « contamination » qui en résulte sera presque impossible à effacer, et la valeur de la preuve peut être partiellement ou totalement détruite.
L'identification positive d'un accusé est un aspect essentiel d'une infraction quelconque. Il s'agit d'un aspect fondamental du processus criminel. S'il est obtenu, préservé et présenté comme il faut, le témoignage d'un témoin oculaire qui lie directement l'accusé à la commission de l'infraction constitue probablement la preuve la plus importante de la partie poursuivante.
Les tribunaux reconnaissent les faiblesses des identifications par témoin oculaire, et cet aspect a donné lieu au fil des ans à de nombreuses décisions et opinions juridiques. Les récentes commissions d'enquête ont déterminé que les erreurs judiciaires sont principalement imputables à une identification erronée de la part de témoins oculaires.
Ce qui serait intéressant (je n'ai trouvé l'info mais je n'ai pas encore tout lu) c'est de connaître la répartition géographique et temporelle des 130 cas d'erreurs judiciaires en question.
Tels quels, 130 cas c'est énorme.
Si l'on suppose qu'il s'agit d'affaires qui se sont déroulées aux USA depuis 1/4 de siècle, 130 erreurs judiciaires ça reste énorme.
Par ailleurs, 78 % d'erreurs judiciaires imputables à une reconnaissance erronée de l'accusé par un témoin, c'est très significatif.
C'est clair : 78% des erreurs judiciaires avérées sont dues à une identification positive erronée par témoin occulaire.
Citation :
Les 100% concernent donc des ERREURS, et non des affaires. Ce que vous faites dire à ces statistiques signifierait que 100% des affaires donnent lieu à des erreurs sur la personne. Que des innocents en prison et des coupables en liberté ! C'est assez peu crédible.
Je ne comprends pas ce qui vous permet de dire que Jean-Pascal a prétendu ça.
Citation :
Donc, quand il y a erreur sur la personne (dans 10% des affaires, pour moi, tout au plus, et peut-être beaucoup moins, car la plupart des affaires ne sont pas si compliquées que ça), ça vient le plus souvent d'une personne qui a dit reconnaître l'accusé alors que ça n'était pas lui. Très bien.
"10 % et peut-être beaucoup moins", c'est une estimation que rien ne permet d'étayer, comme ça, sans études.
Vous avez peut-être raison, mais il faudrait une référence à ce sujet.
Citation :
Mais quand il n'y a pas erreur (dans une majorité écrasante d'affaires, certainement, d'autant qu'on ne parle que d'erreurs reconnues, et non supposées), et qu'un témoin a reconnu l'accusé, il ne se trompe pas. Voilà. Donc quand une personne a reconnu un accusé, dans la très grande majorité des cas, elle ne se trompe pas. Et dans le cas rare où elle se trompe, bien entendu, elle peut être la cause d'une erreur judiciaire, étant donné l'importance de son témoignage.
Comme pour le point précédent, sur quelle base peut-on affirmer ça ?
Ce qui me semble ne pas aller dans votre raisonnement c'est que
- vous supposez que les erreurs avérées dont il est question plus haut représentent 100% des erreurs. Ca, nous n'en savons rien. Dans l'article, il est indiqué "... sur les 130
premières disculpations ...". Ca laisse supposer qu'il y a des erreurs non encore reconnues.
- vous supposez également que les condamnations justifiées sont toujours dues à une identification positive exacte par témoin occulaire.
Nous n'en savons rien non plus car il existe d'autres moyens de preuves et nous n'avons pas l'historique des motifs de condamnation.
Citation :
Si dans seulement 18% des cas où il y a une erreur sur la personne, elle a été causée par quelqu'un qui disait ne pas reconnaître l'accusé, c'est qu'on a laissé partir l'accusé parce qu'un témoin ne le reconnaissait pas. Avouons que pour ça, il faudrait qu'il n'y ait pas d'autres témoins, et qu'il y ait très peu d'éléments au dossier : c'est donc un cas très rare, bien évidemment.
Marc, pourriez-vous expliquer où vous voulez en venir ?
Je n'arrive pas à comprendre