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Message non luPosté :07 sept. 2005, 19:03 
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Message non luPosté :07 sept. 2005, 19:04 
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Citation :
C'est ce qu'il écrivait en 1978 et avant que nous ayons une conversation à ce sujet. C'est bienla preuve d'ailleurs que je pense par moi-même et que je ne suis sous l'influence de personne, si ce n'est les éléments de cette enquête à ma disposition.

Pourquoi dit-il cela, parce que la réponse que fait Ranucci avant le procès à Maître leForsonney est sans doute ambiguë, pour quelle raison ? Parce qu'il n'y comprend rien tout simplement. Vous passez sous silence un élément majeur du débat, il est en prison à l'isolement et il n'a accès à aucune pièce de son dossier.
Impressionnant. Mais son, ou plutôt ses avocats ?

D'ailleurs, je lis chez Gilles Perrault que Ranucci et Maître Le Forsonney examinaient le dossier (par ex. : p. 282 de l'édition Livre de Poche, 1982). Ranucci a eu accès au dossier, par son avocat. Si tel n'était pas le cas, il n'aurait, par exemple, jamais monté cette stratégie débile s'agissant du couteau (ibid.).

Citation :
Il sera jugé sans avoir lu une seule page du dossier d'instruction. Donc les armes ne sont pas du tout égales à cet égard. Elles ont d'ailleurs évoluées parce que le pays autoproclamé des droits de l'homme s'est pris quelques coups de massues par la CEDh à ce propos. (faire payer à un accusé le dossier qui l'accuse et ne lui permettre d'y accéder qu'une fois que tout est terminé, c'est tout de même une bizarrerie).
Ouais, la CEDH a infligé à notre Justice un traitement inhumain et dégradant, en effet (mais nous l'avions bien cherché)... :lol: (blague de juriste)

Citation :
Donc le couteau, il apparaît le 7 et Ranucci est totalement dans les vapes, il reconnaît n'importe quoi et notamment que le couteau lui appartient. Il n'y a pas d'avocat, il n'est pas en état de comparaître devant un juge. Donc il dit c'est mon couteau, mais là encore, la juge ne lui demande surtout pas comment il se fait qu'il se serait procuré une arme pareille et auprès de qui, cela ne l'intéresse pas. Bravo Mme la Juge, ça c'est du boulot et ça méritait bien votre promo à la cour de cass.

Le juge lui demande tout de même pourquoi il se trimballe avec un couteau comme ça dans sa poche et il répond : je comptais m'en servir pour un éventuel pique nique.

On rêve.

Pour le Pique-Nique, il y a l'opinel. On ne trimballe un cran d'arrêt pour un pique-nique.

La juge est une sombre idiote. Elle avale ça, elle n'a pas plus de curiosité.

La réponse est totalement crétine. Et c'est pour cette raison qu'on peut avoir de sérieux doute sur la réalité des crétineries que l'on met dans la bouche de Ranucci. Car popur un pique nique, il faudrait des victuailles : elles sont où ?

Vous pouvez entériner toutes les absurdités dont ce dossier regorge, mais delà à dire que tout est clair, il y a loint de la coupe aux lèvres.
Ce que je vois, c'est que Ranucci reconnaît à son avocat que le couteau, celui qui est taché de sang, celui qu'il a enterré le jour du meurtre, lui appartient. Ce qui, d'emblée, réduit à néant votre précédente affirmation :
Citation :
Vous n'avez que trois déclarations de Ranucci pour l'affirmer et dans les trois cas, il n'y a pas d'avocats.
Eh bien si : il l'avoue à Maître Le Forsonney. Cet aveu, effectué sans aucune contrainte, et "au cours de leur ultime examen du dossier" (ibid.), donc à un moment où Ranucci proclame son innocence, reste la meilleure preuve de ce droit de propriété mobilière (jargon de juriste).

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Message non luPosté :07 sept. 2005, 19:18 
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Citation :
J'ignore ce que racontait le CPP en 1974, mais en 2005 la prolongation de la garde à vue relève du pouvoir discrétionnaire du juge d'instruction (article 154 CPP). En admettant que tel était le cas cette année-là, et si la juge d'instruction avait fait savoir au préalable qu'elle ne prolongerait pas la garde à vue, tout s'explique.

Cela dit, et là encore, ce ne sont que des points de détail. Les aveux sont dans l'ensemble précis, circonstanciés, répondent aux questions essentielles que tout enquêteur se pose.

Et correspondent aux faits. Exemple ? Ranucci avoue avoir enterré son couteau dans de la tourbe. Et où retrouve-t-on le couteau ?

Non il ne dit pas qu'il a enterré le couteau, vous faites dire aux aveux ce qu'ils ne disent pas. Avec de l'imprécision, on tord l'enquête dans le sens qu'on veut, mais ce n'estpas du travail, oubien c'est du travail de cochon.

Il dit qu'il a jeté l'arme et qu'il a donné un coup de pied dedans.

Les aveux répondre à toutes les questions qu'on se pose ? Ben mince alors.

Et ou quoi il faut deux heures pour retrouver le couteau si c'est si précis, mais cet aspect du trucage des policiers, des gendarmes et du parquet, parce que une chose est à peu près sûre, le parquet a couvert cette ignominie qui a consisté à faire revenir quelqu'un de l'évêché pour replanter le couteau qu'on avait découvert la veille. (d'où lme fait d'ailleurs que la pseudo recherche a duré deux heures...)

Sur le plan de la procédure, en 1974, c'était pareil qu'aujourd'hui, je pense que vous voulez nous amuser et nous faire rire.

On proposerait à la juge d'emmener Ranucci déterrer l'arme du crime, et on lui demanderait de prolonger lagarde-à-vue et elle dirait non ?

C'est crétin. Pas dans une affaire pareille. La juge refuse que Ranucci aille aider à déterrer l'arme du crime. Le gros titre du soir du 7 juin 1974.

Je crois qu'on rêve là, qu'on ne prend pas conscience des choses.

Si les choses étaient claires, la juge, elle aurait fait comme la veille, elle aurait embarqué illico sa greffière et elle aurait embarqué illico Ranucci pour qu'il aille montrer l'endroit où se trouvait l'arme.

Si on ne l'a pas fait, c'est que tout était truqué.

Mais ce trucage ignoble qui a envoyé un homme à la guillotine, ben il y a des gens qui sont au courant, nécessairement :

La juge Di Marino c'est sûr.

Aujourd'hui elle refuse de s'expliquer.

L'inspecteur Porte.

Aujourd'hui, il ne veut plus entendre parler de cette affaire.

Le Commissaire Alessandra, c'est sûr.

Il envoie ses spadassins Fratacci puis Bouladou à l'assaut de la forteresse Vérité pour qu'elle ne puisse pas nuire.

Le parquet, donc un procureur de service ce jour là. Il vaut mieux ne pas savoir lequel.

Le capitaine Gras qui s'est demandé au début pourquoi on le faisait chercher ailleurs et qui ne pouvait pas ignorer qu'on cherchait le même couteau que celui qu'il avait saisi la veille.

Et je me pose des questions sur Christian Chardon, qui peut-être a su la chose (lui il est mêlé à l'entourloupe de la voiture et je me suis demandé un moment si ce n'est pas lui qui a donné les clés aux policiers le dimanche soir), sur Guazzone, à qui on a peut-être demandé de ne rien dire. et un ou deux gendarmes auxquels on a demandé un peu de discrétion sur cette curieuse entorse.

Ben je ne sais pas comment tous ces gens se regardent dans la glace aujourd'hui. Grivel, j'ai compris, il se bâtit un beau roman, ou on tremble un peu, où Ranucci est un truand chevronné qui connaît le système des conditionnelles mais dont on regrette tout de même la mort.

Mais les autres. Ils se retranchent derrière leur belle carrière ?

C'est pas terrible. Alors pour paraphraser l'affaire dreyfus, il fallait bien un colonel Henry quelque part. Il est là, démultiplié.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 19:32 
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Citation :
Impressionnant. Mais son, ou plutôt ses avocats ?

D'ailleurs, je lis chez Gilles Perrault que Ranucci et Maître Le Forsonney examinaient le dossier (par ex. : p. 282 de l'édition Livre de Poche, 1982). Ranucci a eu accès au dossier, par son avocat. Si tel n'était pas le cas, il n'aurait, par exemple, jamais monté cette stratégie débile s'agissant du couteau (ibid.).
Il n'y a pas de stratégie de sa part et ce que dit JF Le Forsonney aujourd'hui est différent de ce qu'on lit chez Perrault en 78 et plus proche de la vérité :

"Son attitude me paraissait sincère. Quand je lui ai dit, avant l'audience des assises, "on va avoir un problème avec votre couteau, s'il est bien à vous", il m'a regardé avec le même air de convivialité que vous en me disant: "oui, c'est vrai, vous avez raison, je vais dire qu'il n'est pas à moi". Je lui ai alors dit: "attendez, ce n'est pas ce que je vous dis, mais cela ne vous gêne pas?". Et il m'a répondu: "oui, mais je n'en sais rien... Mais vous avez raison, il vaut mieux dire qu'il n'est pas à moi."
J'en conclus que si c'était un pervers, il l'était fortement. Et ce n'était qu'un gamin de vingt ans."

Donc il n'a pas reconnu que c'était son couteau d'après ce que dit Le Forsonney, pas du tout, il a dit : je n'en sais rien.

On lui a montré ce couteau, une fois, deux ans avant, alors qu'il avait passé 25h en GAV et qu'il venait de passer une petite nuit en prison.

Vous ne pouvez pas sans mauvaise foi ne pas reconnaître qu'il est naturel qu'il ne se soit pas souvenu de cela.

L'avocat lui parle du dossier, il ne lui fait pas lire chacune des pièces. Il ne faut pas rêver.

Et lorsque la juge clôt son instruction, de façon extrêmement perverse, elle lui fait dire que c'est son couteau par une phrase très alambiquée qui s'appuie surle fait qu'on aurait découvert ledit couteau sur ses indications.

Ben oui mais si tout a été truqué comme il est fortement probable, tout s'explique.

Une chose est claire, et c'est même un gendarme qui le déclare dans le livre de Gérard Bouladou : le couteau a été découvert en même temps que le pull.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 19:37 
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Citation :
j'avais élaboré une longue réponse qui s'est évaporée...
Arg, j'ai connu ça... Désolé.

Citation :
Entre temps, Gihel a écrit ce qu'il fallait à propos du couteau dont on ne sait rien, ni d'où il vient, ni s'il est l'arme du crime.
Sans répondre aux points essentiels, malgré sa très grande connaissance de l'affaire.

Citation :
Mais puisque Nicolas Bernard fait appel à de hautes considérations je vais lui proposer de relire 2 passages qui me choquent dans le livre de G.Bouladou. Je vais me répéter, que les habitués me le pardonnent. J'évoquerai deux autres points ensuite.

- page 88 ... Ca se situe le 6 juin 1974 peu avant midi. A ce stade de l'enquête, il ne s'est pas passé grand chose et pourtant, je lis : "Lorsque C.ranucci fut interpellé et qu'il fut ETABLI qu'il avait enlevé la fillette avec son coupé Peugeot 304 gris métallisé, Eugène Spinellli revint au commissariat..." ETABLI que Ranucci était l'auteur de l'enlèvement? les témoins ne le reconnaissent pas, pas plus que le voiture. C'est quoi ce délire qui foule au pied la présomption d'innocence?
Vous trouvez cela irréprochable monsieur Nicolas Bernard?
Pfff... Erreur de détail.

Au passage, M. Bouladou n'a pas à respecter le principe de présomption d'innocence : son ouvrage ayant été écrit après la condamnation de Ranucci, il n'y a pas lieu de lui soumettre un tel principe, qui ne vaut que jusqu'à décision judiciaire.


Citation :
- page 325, A.Aubert converse avec G.Bouladou et V.G.. A.Aubert va parler des lunettes de Ranucci : "il avait des montures noires, des grosses lunettes, il les portait dans la voiture. J'ai vu son visage quand il l'a tourné..." Ca c'est un scoop!

En effet ce n'est pas sur le lieu du crime que A.Aubert a pu ainsi observer. Il n'a jamais été assez près de la 304 pour voir ainsi Ranucci dans la voiture arrêtée sur le bord de la route. Donc il parle de la Pomme.

Au moment du choc, il avait déboité pour doubler le camion qui suivait la voiture de M.Martinez (il le pouvait, le carrefour étant protégé et la route n'a que peu de lignes droites). Il entend le choc, voit un nuage de poussière et croise le regard de Ranucci qui, dans son tête à queue, se glisse (adroitement dit Fratacci) entre l'arrière de la R16 de M.Martinez et le camion... Il photographie ce visage, qu'il reconnaitra à l'Evêché, avec les lunettes, après un tapissage négatif qui ne lui a pas permis d'identifier l'allure de l'adulte qu'il n'a vu que de dos tourner autour de la 304 et monter sur le talus avec l'enfant...

Pas une réaction de G.Bouladou, pas d'étonnement devant ce fait révélé... Il faut être anesthésié, ou très inquiet, pour ne pas sursauter et demander à A.Aubert de préciser...

Gérard Bouladou a préféré me faire une réponse dilatoire sur ce paragraphe m'expliquant que "dans la voiture" voulait dire que s'il portait les lunettes dehors il les portait aussi dedans... pas convaincant. Surtout de dos...
Remarques sans intérêt. Savez pourquoi ? Elles ne remettent pas en cause le fond : les Aubert ont parfaitement reconnu Ranucci lorsqu'ils ont été confrontés à lui à l'Evéché. Gérard Bouladou a mené à leur sujet un examen critique remarquable (L'affaire du pull-over rouge. Ranucci coupable !, op. cit., p. 107-121).

Le sieur Aubert, trente ans plus tard, cause de lunettes ? Comme vous dites : quel scoop... Au passage, la victime du carambolage, M. Martinez, parle également de lunettes trente ans après (L'affaire du pull-over rouge. Ranucci coupable !, op. cit., p. 271). Ne me remerciez pas.

Citation :
- En ce qui concerne l'entrevue entre Jean Rambla et G.Bouladou, dans un contexte tragique que l'on connaîtra plus tard... elle a bien eu lieu, en 2 fois même, je crois. Mais vous ne trouvez pas de chapitre Jean Rambla là où il devrait être, dans la 4eme partie. G.Bouladou évoque les entretiens, mais ne livre pas le verbatim comme pour les autres interlocuteurs : MM.Martinez, Guazzone, Grivel, Chardon etc...

Or il est fort probable que Jean Rambla qui n'a pas reconnu Ranucci comme étant le monsieur au chien noir, porte un double fardeau depuis des lustres. C'est pas facile à expliquer.
Pures spéculations. Au passage, Gérard Bouladou a fort bien dissipé les allégations mensongères de Gilles Perrault s'agissant des déclarations du gamin (L'affaire du pull-over rouge. Ranucci coupable !, op. cit., p. 73-85). Il a notamment mis fin au mythe de "l'enfant spécialiste automobile".

Le fardeau était au demeurant si pesant que Jean Rambla osera confier devant des millions de téléspectateurs :
Citation :
C'est vrai qu'à six ans et demi, je n'ai pas, je dirais, bloqué sur la personne, il est vrai que je ne pense pas l'avoir reconnu. Mais bon... je n'avais que six ans et demi...
(L'affaire du pull-over rouge. Ranucci coupable !, op. cit., p. 84)

Il le reconnaît lui-même. A 6 ans (et demi !), le discernement n'est pas encore parfait. La Chambre criminelle de la Cour de Cassation le reconnaît, d'ailleurs, s'agissant d'un mineur du même âge ayant commis une infraction (Cass. Crim. 13 décembre 1956, Laboube). A plus forte raison, le témoignage d'un tel mineur doit être considéré avec prudence et réserve.

Citation :
- G.Bouladou élude l'absence de Mme di Marino de son livre (comme dans celui des autres) en affirmant qu'elle ne souhaite pas s'exprimer au sujet de l'affaire. Il m'a dit sur le forum avoir eu l'assurance par un tiers que jamais elle n'avait remis en cause la culpabilité de Ranucci.

Je n'en suis pas convaincu. Mais si au contraire elle a mesuré le désastre, je comprends sa réserve.
Spéculations...

Citation :
Pour qu'une enquête soit probante, il faut qu'elle réponde aux questions, toutes les questions.
Nous ne vivons pas dans l'Utopie de Thomas More. Désolé de vous décevoir, mais il reste toujours des questions sans réponse, ce dans n'importe quelle affaire, y compris les plus simples. Vous savez pourquoi ? Parce que les enquêteurs ne peuvent penser à tout. Quoi qu'ils fassent, il se lèvera toujours des personnes pour se poser... des questions.

Citation :
Si une action en révision intervient un jour, des éléments seront apportés à charge et à décharge. J'espère alors que ceux qui auront à juger à l'ombre rassurante de l'article L353 du C.P.P. prendront vraiment leurs responsabilités.
A toutes fins utiles, on ne dit pas "article L. 353 du CPP", mais tout simplement "article 353 du CPP"... (tic de juriste)

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Message non luPosté :07 sept. 2005, 19:45 
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Citation :
Il n'y a pas de stratégie de sa part et ce que dit JF Le Forsonney aujourd'hui est différent de ce qu'on lit chez Perrault en 78 et plus proche de la vérité :

"Son attitude me paraissait sincère. Quand je lui ai dit, avant l'audience des assises, "on va avoir un problème avec votre couteau, s'il est bien à vous", il m'a regardé avec le même air de convivialité que vous en me disant: "oui, c'est vrai, vous avez raison, je vais dire qu'il n'est pas à moi". Je lui ai alors dit: "attendez, ce n'est pas ce que je vous dis, mais cela ne vous gêne pas?". Et il m'a répondu: "oui, mais je n'en sais rien... Mais vous avez raison, il vaut mieux dire qu'il n'est pas à moi."
J'en conclus que si c'était un pervers, il l'était fortement. Et ce n'était qu'un gamin de vingt ans."

Donc il n'a pas reconnu que c'était son couteau d'après ce que dit Le Forsonney, pas du tout, il a dit : je n'en sais rien.
Je note donc que, pour vous, un témoignage rendu public trente ans après les faits revêt une valeur supérieure à celui publié vers la même période.

Pour info : MM. Aubert et Martinez causent des lunettes de Ranucci trente ans après les faits. C'est "webrider" qui ne va pas être content... :wink:


Citation :
On lui a montré ce couteau, une fois, deux ans avant, alors qu'il avait passé 25h en GAV et qu'il venait de passer une petite nuit en prison.

Vous ne pouvez pas sans mauvaise foi ne pas reconnaître qu'il est naturel qu'il ne se soit pas souvenu de cela.

L'avocat lui parle du dossier, il ne lui fait pas lire chacune des pièces. Il ne faut pas rêver.

Et lorsque la juge clôt son instruction, de façon extrêmement perverse, elle lui fait dire que c'est son couteau par une phrase très alambiquée qui s'appuie surle fait qu'on aurait découvert ledit couteau sur ses indications.

Ben oui mais si tout a été truqué comme il est fortement probable, tout s'explique.

Une chose est claire, et c'est même un gendarme qui le déclare dans le livre de Gérard Bouladou : le couteau a été découvert en même temps que le pull.
Le problème est que, même dans l'extrait que vous citez plus haut, Ranucci ne nie nullement que le couteau lui appartient. Si je devais défendre l'innocence de l'accusé, ce "Mais vous avez raison, il vaut mieux dire qu'il n'est pas à moi" me ferait d'ailleurs froid dans le dos...

Gilles Perrault a tout utilisé pour innocenter Ranucci. Il en a eu le temps, il en a eu les moyens (matériels, intellectuels, passionnels). Et même sur la propriété du couteau, Gilles Perrault s'écrase. Ce qui est extrêmement révélateur.

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Message non luPosté :07 sept. 2005, 19:53 
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Oui mais à quelle occasion et pourquoi ? Cela n'a pas de sens ce qu'on lui faire dire. D'abord la piste qui mène à la galerie, il y a plusieurs embranchements avant même d'arriver sur le terre-plein : pourquoi il va à droite en haut du chemin et pas à gauche ? Pas d'explication. Pourquoi il prend à droite avant le terre-plein et pourquoi il ne continue pas vers les hangars alors qu'il y a personne ? Pas d'explication non plus. On est prié de gober que par hasard, il a pris à droite. Et que par hasard, il a pris à gauche, et que par hasard, il s'est mis en marche arrière sur le terre-plein.

Pourquoi il ne s'arrête pas bien avant pour réparer sa roue ? Pourquoi il continue alors qu'il ne connaît pas les lieux et qu'il n'a aucune raison de le faire. on est prié de tout gober.
Il a fait ça pour se cacher... parce qu'il était coupable de quelque chose...


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 19:54 
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Parce qu'il n'avait pas tous les éléments en main pour comprendre. Mais il est clair aujourd'hui que le couteau est une preuve truquée.

Il est clair aujourd'hui qu'il a été découvert le 5 et qu'on a été le prendre à l'évêché pour le replanter le lendemain et faire croire que c'est Ranucci qui en avait indiqué l'endroit.

C'est pas joli ce qui s'est passé ce jour là et je comprends qu'on veuille le masquer.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 19:56 
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Mais vous avez raison de citer l'affaire Dreyfus parce qu'elle montre clairement qu'on ne peut pas arrêter la vérité en marche. Même l'armée française n'est pas parvenue à l'empêcher.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 19:59 
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Citation :
Non il ne dit pas qu'il a enterré le couteau, vous faites dire aux aveux ce qu'ils ne disent pas. Avec de l'imprécision, on tord l'enquête dans le sens qu'on veut, mais ce n'estpas du travail, oubien c'est du travail de cochon.
Dont acte. Ranucci révèle l'endroit exact où le couteau est retrouvé. Ledit couteau est enterré dans la tourbe (vingt centimètres de profondeur).

Citation :
Il dit qu'il a jeté l'arme et qu'il a donné un coup de pied dedans.

Les aveux répondre à toutes les questions qu'on se pose ? Ben mince alors.
Sur ce plan, Ranucci a été un peu rapide...

Ou alors, les flics. :lol:

Citation :
Et ou quoi il faut deux heures pour retrouver le couteau si c'est si précis, mais cet aspect du trucage des policiers, des gendarmes et du parquet, parce que une chose est à peu près sûre, le parquet a couvert cette ignominie qui a consisté à faire revenir quelqu'un de l'évêché pour replanter le couteau qu'on avait découvert la veille. (d'où lme fait d'ailleurs que la pseudo recherche a duré deux heures...)
Spéculation invérifiable, et de toutes les manières infondées. Gérard Bouladou a expliqué, à mon sens parfaitement, le retard des gendarmes : la présence de nombreux morceaux de ferraille dans la tourbe (L'affaire du pull-over rouge. Ranucci coupable !, op. cit., p. 134). Ce qui règle la question.


Citation :
Sur le plan de la procédure, en 1974, c'était pareil qu'aujourd'hui, je pense que vous voulez nous amuser et nous faire rire.
Procès d'intention...

Merci, donc, de me confirmer que la prolongation de la garde à vue relevait, en 1974, du pouvoir discrétionnaire du juge d'instruction. A présent, ma question : est-ce que Melle Di Marino avait averti les flics, au préalable, qu'elle ne prolongerait pas ladite garde à vue ?

Citation :
On proposerait à la juge d'emmener Ranucci déterrer l'arme du crime, et on lui demanderait de prolonger lagarde-à-vue et elle dirait non ?

C'est crétin. Pas dans une affaire pareille. La juge refuse que Ranucci aille aider à déterrer l'arme du crime. Le gros titre du soir du 7 juin 1974.
Je rappelle donc le contexte :

1) Ranucci a avoué ;
2) des témoins l'ont reconnu (les Aubert, Martinez) ;
3) le couteau est retrouvé à l'endroit mentionné par Ranucci dans ses aveux.

Pourquoi cette vénérable juge d'instruction irait-elle plus loin ? Le suspect, reconnu par des témoins, a avoué, et ses aveux correspondent aux données de l'enquête, comme le confirmera par exemple la découverte du couteau. Les juridictions d'instruction sont archi-débordées, et la juge commettrait un excès de zèle ?


Citation :
Je crois qu'on rêve là, qu'on ne prend pas conscience des choses.

Si les choses étaient claires, la juge, elle aurait fait comme la veille, elle aurait embarqué illico sa greffière et elle aurait embarqué illico Ranucci pour qu'il aille montrer l'endroit où se trouvait l'arme.

Si on ne l'a pas fait, c'est que tout était truqué.

Mais ce trucage ignoble qui a envoyé un homme à la guillotine, ben il y a des gens qui sont au courant, nécessairement :

La juge Di Marino c'est sûr.

Aujourd'hui elle refuse de s'expliquer.

L'inspecteur Porte.

Aujourd'hui, il ne veut plus entendre parler de cette affaire.

Le Commissaire Alessandra, c'est sûr.

Il envoie ses spadassins Fratacci puis Bouladou à l'assaut de la forteresse Vérité pour qu'elle ne puisse pas nuire.

Le parquet, donc un procureur de service ce jour là. Il vaut mieux ne pas savoir lequel.

Le capitaine Gras qui s'est demandé au début pourquoi on le faisait chercher ailleurs et qui ne pouvait pas ignorer qu'on cherchait le même couteau que celui qu'il avait saisi la veille.

Et je me pose des questions sur Christian Chardon, qui peut-être a su la chose (lui il est mêlé à l'entourloupe de la voiture et je me suis demandé un moment si ce n'est pas lui qui a donné les clés aux policiers le dimanche soir), sur Guazzone, à qui on a peut-être demandé de ne rien dire. et un ou deux gendarmes auxquels on a demandé un peu de discrétion sur cette curieuse entorse.

Ben je ne sais pas comment tous ces gens se regardent dans la glace aujourd'hui. Grivel, j'ai compris, il se bâtit un beau roman, ou on tremble un peu, où Ranucci est un truand chevronné qui connaît le système des conditionnelles mais dont on regrette tout de même la mort.

Mais les autres. Ils se retranchent derrière leur belle carrière ?
Complot impressionnant. Que puis-je y répondre ? Peut-être que de tels propos pourraient vous mener à un procès en diffamation, non ?

Citation :
C'est pas terrible. Alors pour paraphraser l'affaire dreyfus, il fallait bien un colonel Henry quelque part. Il est là, démultiplié.
S'agissant du "faux patriotique", le fait est archi-prouvé... S'agissant de Ranucci, il n'en est rien.

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Message non luPosté :07 sept. 2005, 20:01 
Citation :
Parce qu'il n'avait pas tous les éléments en main pour comprendre. Mais il est clair aujourd'hui que le couteau est une preuve truquée.

Il est clair aujourd'hui qu'il a été découvert le 5 et qu'on a été le prendre à l'évêché pour le replanter le lendemain et faire croire que c'est Ranucci qui en avait indiqué l'endroit.

C'est pas joli ce qui s'est passé ce jour là et je comprends qu'on veuille le masquer.
1/Le couteau est à Ranucci.
2/La police prend le couteau de Ranucci et tue une enfant puis l'enterre dans la tourbe.
3/Il le deterre pour voir s'il est assez taché, puis le ré-enterre.
4/Ils tabassent Ranucci et le font avouer.
Logique.


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Message non luPosté :07 sept. 2005, 20:03 
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Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
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Citation :
Complot impressionnant. Que puis-je y répondre ? Peut-être que de tels propos pourraient vous mener à un procès en diffamation, non ?

Vous connaissez le précepte anglais : plus le libelle est vrai, plus il est diffamatoire...

Qui êtes-vous pour me menacer de la sorte ? Au nom de qui parlez-vous ? De quelle autorité ?


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 Sujet du message :
Message non luPosté :07 sept. 2005, 20:03 
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Enregistré le :06 sept. 2005, 20:33
Messages :23
Citation :
Mais vous avez raison de citer l'affaire Dreyfus parce qu'elle montre clairement qu'on ne peut pas arrêter la vérité en marche. Même l'armée française n'est pas parvenue à l'empêcher.
C'est vrai. Et c'est d'ailleurs pour cela que, malgré tout, j'admets le principe d'une révision du procès Ranucci - ne serait-ce qu'au regard de l'ambiance du procès d'assises de 1976, mais ce n'est certes pas un argument juridique... L'objectif est surtout de clore la controverse.

_________________
« Vous vous croyez victime d'une erreur judiciaire, comme Dreyfus ? - Dreyfus était coupable ! » (Z)


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 Sujet du message :
Message non luPosté :07 sept. 2005, 20:05 
J'aimerais vraiment que vous vous preniez un procès avec dommages et intêrets importants pour votre attitude méprisable et insultante envers tout le monde.
Vous feriez moins le fier devant un vrai juge...


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 Sujet du message :
Message non luPosté :07 sept. 2005, 20:07 
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Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Je vous remercie beaucoup de me souhaiter du malheur. c'est sympathique de votre part.

Mais les menaces ne sont pas un argument. Les menaces viennent quand on n'a plus d'argument à ce que je constate.


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