Citation :
Ce téléfilm est truffé d'erreurs (au moins une cinquantaine, je pense). Comme d'habitude, on survole en trois secondes les différents éléments de l'affaire, puis on s'apesantit sur l'aspect émotionnel (procès, exécution). Catherine Frot est admirable, d'ailleurs.
Les images les plus bouleversantes, finalement, sont les dernières, qui sont authentiques : Robert Badinter demandant aux députés de voter l'abolition de la peine de mort en France.
Je suis d'accord avec votre point de vue sur ce film. Je l'ai trouvé tout à fait conforme à ce que j'attendais à la lecture des articles que j'avais lus : bourré d'inexactitudes et surtout unilatéral. L'auteur a choisi de ne traiter que la thèse de Perrault, ce qui fait perdre à cette fiction tout intérêt. Je dirais d'ailleurs exactement la même chose s'il avait choisi de ne traiter que la thèse Bouladou.
Le thème de la souffrance et de la lutte d'une mère a été traité d'une manière émouvante et tout ce que je viens de dire ci-dessus ne m'a évidement pas empêchée de verser des larmes abondantes. Mais je suis de toutes manières toujours au bord des larmes chaque fois que je pense non seulement à Mme Mathon mais à toutes les mères qui vivent des situations abominables, qu'elles se nomment Rambla, Rezala, Mougin, Henri, Janvier, Carrein ou Allègre.
J'ai trouvé l'interprétation de Catherine Frot excellente, mais je n'en attendais pas moins de cette actrice que j'apprécie depuis de nombreuses années. Je suis moins sûre que le personnage corresponde vraiment à celui de Mme Mathon, mais après tout, je n'en sais rien puisque je n'ai jamais rencontré Mme Mathon et n'ai pas eu non plus l'occasion de la voir ou de l'entendre parler à la TV ou à la radio. Je lui avais seulement adressé une lettre il y a 30 ans, à laquelle elle avait très gentiment répondu, mais cela n'est pas suffisant pour me forger une idée exacte de sa personnalité.
J'ai trouvé le personnage de CR très proche de celui du film de Michel Drach (même physiquement). Là encore, je ne pense pas que ce parti pris d'angélisme serve vraiment ce film.
J'ai été comme vous, Marc, extrêmement émue par l'image finale de Badinter demandant l'abolition de la peine de mort. J'ai entendu aujourd'hui que l'on demandait que le refus de la peine de mort soit inscrit dans la constitution et j'en ai été heureuse comme je le suis chaque fois que survient quelque chose qui va dans le sens de la société civilisée que j'espère.