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Reconnaitre la culpabilité revient à avaler tellement de couleuvres et tant d'inexactitudes que c'en est invraisemblable...
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Il y a des zones d'ombres, certes !, mais pas autant d'invraissemblances que vous semblez l'indiquer.
En outre j'y trouve moins d'invraissemblances qu'en supposant l'innocence.
Finalement de quelles invraissemblances parlons-nous ?
L'enquête mal ficelée avec erreurs de procédures : je pense que toutes les enquêtes ne résisteraient pas à ce genre d'analyse minutieuse que vous menez, en décortiquant les moindres détails.
Des témoignages variables : les témoignages le sont souvent. Essayez de vous souvenir d'une scène que vous avez vue il y a 3 jours et comparez vos souvenirs avec ceux d'un autre témoin. Vous seriez surpris de la façon dont vous avez mémorisée votre information en y ajpoutant d'autres souvenirs, des émotions, des réflexions qui au bout du compte vous font voir l'évènement de façon toute personnelle. En en discutant, vous pourriez revoir différemment la vision de l'évènement.
On ergote sur une nuit à Salerne ou à Marseille alors qu'en définitive l'épisode du chien écrasé ne prouve rien, ayant pu dormir à Salerne ensuite, et que même l'endroit où CR aurait passé la nuit ne prouve rien sur son emploi du temps du lendemain.
Dans la thèse de l'innocence, il faut admettre un montage machiavélique des policiers pour la découverte du couteau, il faut y ajouter des coïncidences énormes pour que CR se retrouve dans la champignonière en ne se souvenant de rien, alors qu'un meurtre a été ou sera commis à quelques centaines de mètres et tout au plus à quelques dizaines d'heures près.
Outre son amnésie, il faut admettre la passivité de CR pendant quelques semaines où il est resté sans se défendre. Il faut admettre que le sang sur le pantalon est un pur hasard, que ses mains sont griffées également par hasard ou pour avoir voulu extraire sa voiture de la boue avec des épineux, les mêmes qui couvraient le corps de la petite.
Il faut enfin expliquer sa présence dans la champignonière, avoir éventuellement recours à l'intervention du meurtrier pour l'inculper.
On en revient au couteau abandonné par lui dans la tas de tourbe. Cet élément est avéré et incontournable. Il est difficile de le faire entrer dans la thèse de l'innocence même avec les scénarios les plus imaginatifs.
Ca fait également beaucoup à avaler.