Citation :
Le cran d'arrêt est trouvé dans la voiture le 6 au matin par les policiers et çà, ils le gardent pour eux.
Là, c'est une supposition bien pire que celle que j'ose imaginer. Je n'y crois pas trop pour la raison suivante : si jamais ils avaient découvert le couteau dans la voiture, c'était encore mieux que le pantalon. Ils pouvaient faire avouer à Ranucci que c'était le sien et qu'il s'était retrouvé là parce qu'il avait tué l'enfant. Et donc ils ne s'en seraient pas privé.
Je crois que le fait qu'ils ne parlent pas de ce couteau à Ranucci signifie que ce couteau ne se raccorde pas vraiment à Ranucci, de la même façon que le pull ne se raccorde pas vraiment à Ranucci.
Je pense que ma version est plus dans cette ligne qui veut qu'on tord un peu les choses pour qu'elles collent, mais qu'on ne va pas au-delà.
Citation :
Comme vous dites, après les aveux de Ranucci, logiquement, ils auraient du en parler à Melle Di Marino et emmener CR sur le terrain.
La juge d'instruction, nous savons qu'elle n'a pas été prévenu. Elle n'aurait pas fait marquer "Opinel" dans le PV de première comparution.
Le 6 juin, après 18h, au moment où elle interroge Ranucci, elle ne sait pas que les gendarmes sont en train de chercher le cran d'arrêt.
Je crois moi que la juge sait très bien que Ranucci a jeté un couteau, puisqu'elle a les aveux sous les yeux et qu'elle se contente d'en faire la paraphrase et je pense qu'on lui signale qu'on est à la recherche du couteau et qu'on va bientôt le trouver. En revanche, quand elle demande à Ranucci : c'est quoi ce couteau, Ranucci pense opinel et donc elle marque opinel. Et donc si elle corrige en rayant le mot opinel (officiellement) c'est que quelqu'un vient dans son bureau et lui signale qu'il s'agit d'un couteau automatique et quand elle a dû dire "opinel", on a dû rectifier devant elle : mais non, pas l'opinel, le couteau à cran d'arrêt.
Imaginons un instant que les policiers l'aient découvert ce couteau dans la voiture, ben là, ils pouvaient sans problème emmener Ranucci et le conduire au tas de tourbe, lui demander : c'est là ? précisément où ils l'avaient planté. Et on aurait trouvé le couteau où Ranucci l'indiquait, c'était encore plus fort. Et là, c'était quasiment imparable.
Mais pourquoi donc confier cela aux gendarmes dans ce cas ? A mon sens, c'est parce qu'en fait c'est eux, les gendarmes, qui l'ont découvert, mais la veille. Le 5. Avec le pull.
Le problème qui se pose, c'est quoi ? Ben c'est la fiche de scellé. On ne peut pas retirer aux gendarmes le fait que c'est eux qui ont découvert le couteau : il y a une fiche de scellé. Et qu'est-ce que recopie l'inspecteur Porte dans son récapitulatif de 17h30 ? La fiche de scellé. Et la fiche de scellé, elle est rédigée par les gendarmes. Le couteau appartient à la seconde liste : celle des gendarmes, pas à la première, celle des policiers.
Citation :
Les policiers ont obtenu les aveux de Ranucci. Mais le cran d'arrêt, ils l'ont trouvé dans la voiture. Alors, ils peuvent toujours emmener CR sur le terrain, ils savent bien qu'il sera dans l'incapacité de donner un endroit où il n'a pas caché le couteau.
Contrairement à vous, je pense qu'ils l'ont découvert effectivement dans le tas de tourbe avec la poële à frire, mais la veille. Et donc la petite entourloupe ne change pas les données du problème. Votre supposition induit que les policiers auraient laissé faire de fausses hypothèses. Or je pense qu'ils n'ont modifier les données du problème que sur un point dot ils pouvaient estimer qu'il n'engageait pas leur honneur. Quoi qu'on puisse dire le couteau était dans la tourbe. Le seul problème c'est la date de découverte.
Citation :
Alors on demande aux gendarmes de le chercher. On va leur donner toutes les indications. On met en place une liaison radio téléphone permanente entre l'Evéché et le Capitaine Gras. Cette liaison, c'est de la mise en scéne puisque dès 17h45 Ranucci n'est plus à l'Evéché. Mais cela les gendarmes ne le savent pas.
Avec les informations qu'ils ont reçu, les gendarmes commencent les recherches bien loin du tas de fumier. On aurait voulu éloigner les gendarmes de cet endroit, on ne s'y serait pas pris autrement.
Une chose est claire, le capitaine Gras ne dit pas tout. Et une autre chose est claire, il commence ses recherches ailleurs parce que le couteau n'est pas encore arrivé. Mais où se trouve le couteau ? Vraisemblablement dans les bureaux de l'évêché, pourquoi ? Parce que Porte recopie la fiche de scellé pour faire son récapitulatif.
Mais donc c'est que la fiche de scellé est antérieure à la rédaction du récapitulatif, et donc la fiche de scellé existe avant que les gendarmes ne commencent les recherches, c'est donc bien que la fiche de scellé a été rédigée avant, et par les gendarmes, c'est donc bien que le couteau a été retrouvé dans la tourbe, comme la fiche de scellé l'explique. Mais le 5.
Citation :
A 17h30, l'inspecteur Porte peut rediger le PV recapitulatif des scellés.
Lui, sait très bien que les gendarmes vont le retrouver ce couteau. Ils vont le retrouver dès qu'un policier l'aura replanté.
Il y a bien manipulation, mais seulement de la part des policiers. Les gendarmes, à mon avis ils n'ont rien manipulé. Ils ont été manipulés.
Je ne suis pas d'accord avec vous sur ce point et c'est pour cette raison que je pense que le parquet était au courant lui et qu'il a ordonné aux gendarmes d'agir ainsi. Quand Gras commence les recherches, il sait qu'il va trouver une deuxième fois le couteau. Et quand il dit à Gilles Perrault qu'il s'est éloigné du tas de tourbe au début et qu'il a commencé par le lieu de découverte du corps, c'est une façon de dire : j'ai accepté de jouer le jeu et je sais de quel jeu il s'agit : j'ai trouvé le couteau hier, mais on m'a engueulé parce que je n'aurais pas dû chercher sans la présence de Ranucci et donc je vais le trouver une deuxième fois.
Sinon, il dirait à Perrault autre chose, il dirait : "je ne comprends pas l'évêché, ils ne m'ont pas dit que les aveux parlaient du tas de tourbe, et donc ils m'ont fait chercher là où on ne pouvait pas le trouver.
Ils ont vraiment été au dessous de tout."
Ce n'est pas du tout ce qu'il dit, il ne se plaint pas de ce qu'on l'emmene chercher n'importe où. On dirait presque que c'est normal, on dirait presque qu'il n'a jamais lu les aveux ou que les aveux ne disent rien du tas de tourbe.
Non, pour moi , les gendarmes savent ce qu'il s'est passé et quand aujourd'hui le capitaine Gras ne veut plus entendre parler de cette affaire, il y a une raison.
Ce n'est pas Clearstream, mais c'est du même acabit.