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Gihel a écrit:
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On sait que le couteau n'est vraisemblablement pas à Ranucci car sinon on lui en aurait demandé la provenance.
Ouch!!! On sait depuis 1974 que Ranucci a reconnu ce couteau qui lui était présenté chez le juge, et qu'il n'est revenu sur cela que pendant le procés. Cf. à ce sujet sa discussion avec Me Le Forsonney, juste avant le procés. Je vous trouve extraordinaire de toupet, Gihel: vous annoncez comme des certitudes des éléments absolument contraires à la réalité, avec des arguments non moins extraordinaires.
Il a reconnu le couteau le 7 juin (et non pas le 9 comme vous le prétendez), alors qu'il vient de subir 24 heures de garde à vue dans des conditions sans doute mauvaises, qu'il a été conduit à la prison, qu'il n'a pas dormi pendant trente heures et alors que la juge Di Marino viole le code de procédure pénale de façon éhont?e en ne proposant pas à Ranucci d'avocat, alors qu'elle était tenue par la loi de le faire. Ce faisant, elle viole le plus élémentaire des droits de l'homme, celui prévu par l'article 6 de la CEDH que la France venait pourtant de ratifier.
C'est un premier point. Ensuite, il n'est plus question une seule fois de ce couteau tout au long de la procédure. Si cette arme avait réellement appartenu à Ranucci, croyez-moi, on aurait enquété pour savoir comment il se l'était procuré. Donc je fais une déduction de la nature méme de cette procédure pourrie.
Et je démontre par A plus B que la France a une justice , comme il a été conclu par la commission parlementaire Outreau, qui ne respecte pas les lois qu'elle est cens?e faire appliquer, qui nage dans sa paresse et dans l'approximation. Cela suffit déjé à discréditer l'accusation. Et d'une.
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Rappelons que ce couteau est présenté à Ranucci le 7 juin alors qu'il est encore dans le coltard complet, qu'il apparaét dans les aveux d'une façon trés curieuse : on ne lui demande rien à ce sujet, c'est quand méme l'arme du crime suppos?e. Pourquoi l'auait-il eu dans sa poche à ce moment lé : réponse parce qu'il allait pique niquer.
Or il n'a rien dans sa voiture pour pique niquer jusqu'é preuve du contraire.
Ben oui. C'est lui qui parle de pique nique à M. Rahou, alors que ce n'est pas un instant crédible. Expliquez moi pourquoi il se croit obligé d'inventer une telle fable.
Oh ce n'est pas difficile, lui dit qu'il ne sait pas comment il est arrivé dans ce tunnel. Et effectivement, lorsqu'on se rend sur les lieux, on constate que ce tunnel, quelqu'un qui ne le connait pas comme Ranucci, et d'un aura du mal à le trouver, et de deux n'ira pas s'y fourrer, d'autant plus en marche arriére.
Donc pour justifier de sa présence, il invente un pique nique, c'est une invention qui en vaut une autre, mais qui ne justifie pas qu'il le dise pour le couteau sans étre contredit par les enquéteurs alors que lesdits enquéteurs savent pertinemment que l'excuse du pique nique n'a aucun sens.
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Mais ne laissez pas entendre que c'est une explication retenue par les policiers - qui en effet n'ont pas cherché à savoir d'oé venait ce couteau, ou du moins n'en ont pas parlé dans les PV - mais sincérement, on s'en moque un peu, de savoir d'oé il venait, ce couteau. pour les policiers à l'époque, c'est vraiment sans intérét.
Je ne peux pas étre d'accord avec vous parce que cela détermine le degré de préméditation et donc dans n'importe quelle affaire criminelle, dés qu'on évoque l'arme du crime, la premiére question qui vient c'est : pourquoi vous aviez cette arme sur vous, que comptiez vous en faire, d'oé la tenez vous. L'absence de ces questions fait qu'on ne peut plus croire que les policiers sont persuadés que l'arme appartient à Ranucci, mais effectivement, vous avez raison, nous avons affaire à une dréle d'enquéte. C'est tout. Nous sommes d'accord.
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Et ensuite on ne lui parle plus du tout du couteau, jusqu'é la derniére entrevue avec DEi Marino, où sans avocat pour le défendre,
ET oui. Mais rappelez aussi que ce sont eux qui ont décidé de ne pas venir l'assister.
La Convention Europ?enne de Sauvegarde des Droits de l'Homme précise en son article 6 que tout accusé a droit à l'assistance de l'avocat de son choix. C'est un principe qui dépasse le droit français puisqu'il reléve d'un traité international, qui, qui plus est, touche à la préservation des droits de l'homme. Partant de là , il importe peu de savoir si les avocats ont fait ou n'ont pas fait une bétise, il importe de savoir si les méthodes de Mme Di Marino sont compatibles avec les principes démocratiques d'un pays civilis?, et la réponse est contenue dans la question. La France a beaucoup de progrés à faire, tiens d'ailleurs on vient de se faire condamner pour un décés dans un commissariat, pas de chance...
Mme Di Marino viole un principe fondamental qui touche aux droits de l'homme : elle refuse à Ranucci le droit d'étre assisté par un défenseur pour lui marteler une accusation alors qu'elle s'est refus?e d'instruire et qu'il risque sa téte. Donc vous pouvez toujours la défendre, mais ne prétendez pas défendre le fondement méme de la démocratie, je ne vous suivrai pas.
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Madame Di Marino le convainc que le couteau est à lui en lui démontrant que c'est lui qui a montré où il était.
Non non non. Le couteau, il l'a vu dés le 9 juin, et il l'a reconnu. Relisez le PV.
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En rçalité la preuve est truqu?e et on sait maintenant que ce couteau a été saisi par les gendarmes le 5 et qu'il a été rapporté depuis l'évéché le 6 au soir et "redécouvert" par les gendarmes le 6.
Vous le savez. Ou du moins vous en étes persuadé. Mais ne présentez pas ?a comme un fait acquis.
Ah pour moi c'est acquis, je suis désol?, quand le couteau figure sur un PV deux heures avant sa découverte, c'est qu'il a été découvert avant de figurer sur le PV. Et vous pouvez faire toutes les contorsions que vous voulez, les deux listes ont été écrites ensemble, preuve en est que le papier n'a pas été retiré de la machine durant toute l'écriture.
Donc le trucage est désormais pour moi, et vous en faites ce que vous voulez, un fait acquis.
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Quand il voit son avocat juste avant le procés, il est toujours sous le coup de la démonstration fallacieuse de Madame Di Marino et depuis sa prison, il croit que le couteau lui appartient.
Ben voyons.
Vous croyez peut-étre que Madame Di Marino n'a pas attendu les avocats pour le plaisir d'emmerder Ranucci à Ben non, c'est parce qu'elle n'avait pas de contradicteur et pouvait faire passer sa petite démonstration : "c'est moi qui ait indiqué l'emplacement du couteau", ce qui est faux puisqu'il faut deux heures pour le retrouver. Donc Madame Di Marino écrit des choses fausses qu'elle met dans la bouche de Ranucci.
Vous voulez peut-étre qu'on applaudisse ?
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C'est en le revoyant lors des assises qu'il se rend compte qu'il ne peut pas lui appartenir.
C'est en effet assez facile. Ah tiens, finalement, il n'est pas à moi, ce couteau.
Vous pensez peut-étre que c'est difficile de l'autre cété à On parle du couteau le 7 quand Ranucci est incapable de se défendre, puis on ne lui en parle plus du tout et on n'enquéte jamais, et ensuite on lui asséne une vérité qui n'en est pas une en profitant du fait qu'il n'a pas de défenseur ?
Mais vous avez quoi pour démontrer que le couteau est à lui à Il est où l'interrogatoire où on lui demande quand il se l'est procuré à Nulle part. L'instruction est complêtement critiquable et vous voudriez encore qu'on en fasse une preuve à Faut pas rigoler non plus.
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Pour que l'affaire du couteau suscite une autre hypothése, il aurait fallu que les policiers ne fabriquent pas des faux, qu'ils ne truquent pas la découverte du couteau et que Mme Di Marino ait eu la bonté de bien vouloir respecter la procédure et permettre à Ranucci de bén?ficier de l'assistance d'un avocat.
Vous le savez parfaitement: elle a respecté la procédure. Ce sont eux qui ne sont pas venus. Ce n'est pas un pb de bonté. Votre présentation des faits est fallacieuse.
On s'en fout de la lettre de la procédure, il y a aussi un esprit ! Quand un homme risque sa téte, on respecte l'esprit de la constitution française, et on attend les avocats pour étre sér que son interrogatoire respectera le contradictoire. On respecte la Convention Europ?enne de sauvegarde des Droits de l'Homme qui dit que tout homme a droit à l'assistance d'un avocat. On respecte la personne qu'on a en face de soi et on ne l'envoie pas à l'échafaud par des manoeuvres misérables, indignes.
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On comprend pourquoi elle souhaitait s'en passer : elle pouvait faire une démonstration controuv?e pour persuader le pauvre Ranucci d'avoir possêder ledit couteau.
??é Je ne comprends pas la phrase. Il est facile d'accoler "pauvre" à "Ranucci", mais bon, c'est un effet de style.
La guillotine, ce n'est pas un effet de style.
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Il en va de méme pour le reste, le seul scénario possible c'est le fait que la simca se soit arrét?e dans le chemin de la Doria, que la gamine se soit enfuie (sinon ses jambes ne seraient pas couvertes de griffures), que Ranucci se soit arrété par coIncidence tout prés de l'endroit où gisait le cadavre et que l'assassin ait profité du fait que Ranucci se soit effondré dans sa voiture pour le conduire dans la galerie récupérer des affaires ou en laisser.
Ben oui, le seul scénario auquel vous croyez est tellement tiré par les cheveux qu'on ne pourrait méme pas en faire un film crédible. Ou alors un mauvais tél?film français.
Quant à celui de l'accusation, il est merveilleux. Quand on lit les aveux, on est épaté par la science de l'invention des policiers et par leur sens du détail qui fait mouche : la gamine qui monte d'elle-méme sur le talus mais perd son sabot on ne sait comment. Qui se met à crier sans raison alors qu'elle est cens?e avoir eu un accident cinq minutes avant avec un inconnu, qui fait une pause-pipi sans essayer de s'enfuir. ça, c'est un scénario qu'Hollywood a payé en offrant un pont d'or à son rédacteur. C'est évident.
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De méme nous savons maintenant pourquoi les policiers ont rendu la voiture à Mme Mathon alors qu'elle devait étre conserv?e pour la reconstitution : il s'agissait d'aller chercher le pantalon dans le garage en douce en prétendant rechercher le véhicule qu'on n'aurait jamais dé rendre.
Gihel, je crois que vous étes de mauvaise foi. Vous ne commentez jamais quand je vous rappelle que Ranucci parle de ce pantalon dans la nuit du 5 au 6 juin, et qu'il parle des taches DONT LES POLICIERS LUI DISENT QUE C'EST DU SANG. Ce qui implique qie les policiers ont bien la pantalon.
Ils le lui disent certes, mais parce qu'ils l'ont vu dans le garage, mais rien n'indique qu'ils possêdent le pantalon, bien au contraire, ils ne le donneront au laboratoire que le 11 alors qu'ils donnent les cheveux tout de suite, pourquoi à C'était plus pressé les cheveux que le pantalon ?
Et quand il DISENT à Ranucci que c'est du sang, Ranucci les contredit. Et à ce moment lé ils ne lui montrent pas les taches pour le démentir à
La vérité qu'est qu'ils parlent du pantalon, mais qu'ils ne l'ont pas. Et en tout cas, ils ne le présentent jamais à Ranucci, au contraire du pull et du couteau le 7.
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Il apparaét donc que l'accident de vélomoteur est hautement probable et que le sang provient de Ranucci lui-méme. Mais nous demandons à ce sujet que le pantalon fasse l'objet d'une analyse ADN afin de le démontrer.
Vous raisonnez mal. Et je ne pense pas qu'il vous appartienne de demander celé. C'est à Mme Mathon , aux avocats pu au garde des sceaux qu'échoit cette responsabilité. Ceci étant, je suis pour une fois d'accord avec vous: l'analyse ADN du sang du pantalon pourrait peut-étre faire avancer enfin le débat, à condition que les uns et les autres nous gardions un minimum de bonne foi.
Au contraire, je raisonne trés bien. C'est en mon nom et en votre nom qu'on a tué ce jeune homme, eh bien c'est en mon nom que je veux l'analyse ADN des taches de sang du pantalon, comme vous le voulez aussi, parce que c'est en notre nom qu'il est mort. Donc c'est à nous de le demander et c'est aux avocats de sa mére de porter cette demande de révision.
Je suis par ailleurs heureux que vous la souteniez.