Nous sommes le 06 juin 2024, 20:22

Heures au format UTC+02:00




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [196 messages ]  Aller à la pagePrécédente13456714Suivante
Auteur Message
 Sujet du message :
Message non luPosté :30 juin 2005, 10:59 
Hors ligne
autres

Enregistré le :23 mai 2004, 10:57
Messages :443
C'est vrai, Gihel, qu'il faut être un peu branque pour se mettre en marche arrière, descendre dans ce petit chemin et entrer dans ce trou. Mais ça, ça vaut pour Ranucci ET pour l'éventuel homme au pull over-rouge. A ceci près que Ranucci était probablement bourré, donc plus enclin à faire des trucs de branque. Souvent, les gens bourrés, actifs mais inconscients de ce qu'ils font (ils ne s'en souviendront plus), se "sauvent" quand ils sentent venir le moment où ils vont s'écrouler, et "se cachent pour mourir". L'autre, l'homme au pull over-rouge, n'a pas cette excuse. En prenant votre hypothèse (que je trouve saugrenue, mais bon...) qu'il avait quelque chose à déposer ou à prendre dans la champignonnière et qu'il comptait repartir, pourquoi s'être donné tout ce mal alors qu'il lui suffisait de laisser la voiture sur le terre-plein (bien en retrait, tranquille, comme vous le dites vous-même) de faire 30 mètres à pied puis de remonter dans la voiture ?
Il est invraisemblable que quelqu'un ait voulu s'enfoncer en voiture dans cette champignonnière, mais pourtant c'est arrivé. Et pour moi, il est plus invraisemblable que ce soit l'homme au pull over-rouge que Ranucci.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :30 juin 2005, 14:45 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Pour moi, c'est la question : pourquoi aller là. Et pourquoi y aller en voiture ?


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :01 juil. 2005, 14:51 
Hors ligne
autres

Enregistré le :08 mai 2005, 22:47
Messages :194
Citation :
pour la question de l'argeras, je ne comprends pas, parce que sur les lieux où l'on a retrouvé le corps de Marie-Dolorès, il y a des lauriers, des pins, tout ce qu'on veut, alors recouvrir avec de l'argeras qui est un petit buisson hyperpiquant, je ne comprends pas la logique là. Je serait l'assassin je choisirai un branchage qui couvre et qui ne pique pas. Pourquoi aller fourrer ses mains dans des piquants aussi violents. c'est comme si vous me disiez, à toute choses égales cependant : il a recouvert le corps avec des orties alors qu'il y a des fougères à côté.

Qu'en ramassant des fougères on rencontre orties, d'accord, qu'on se pique avec des ronces en cherchant de l'ormeau, d'accord, mais qu'on fasse exprès de jouer au fakir en espérant sortir de l'enlisement et en prenant à pleine main des ronces, non, et de la même façon cacher le corps. Il faut être sacrément insensibilisé.
Gihel, votre réflexion sur cette question est très interessante et je crois à part vous personne n'en a jamais parlé même pas Gilles Perrault, et Gérard non plus.

L'assassin aurait-il eu alors des gants et machinalement il aurait pris des branchages d'argeras? ss gants c'est vrai que le comportement est aberrant mais il y a 30 ans en arrière la végétation nétait elle pas différente d'aujourd'hui? qu'en sait-on, il y avait pê que des argeras. Votre raisonnement ne tient que si la végétation était la même qu'il y a 30 ans. Et puis avez-vous mesuré sur place autour du corps la quantité de laurier et de pins, bref de branchages non épineux? la différence est-elle statistiquement relevante?

Au cas ou votre hypothèse est bonne (la veg est la même il y avait 30 ans, il y a plus de non épineux que d'épineux, il faut donc volontairement se faire mal pour mettre ces argeras) c'est peut etre un signe qu'a voulu montrer le meurtrier et ca renforce l'innocence de cr-ce n'est bien sur qu'1 hypothèse: montrer symboliquement l'image d'un corps supplicié issu tt droit d'une image digne de la Passion du Christ et de sa couronne d'épines...


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :01 juil. 2005, 19:18 
Hors ligne
autres

Enregistré le :23 mai 2004, 10:57
Messages :443
Les réponses à ces deux questions me paraissent évidentes, Gihel.
Pourquoi aller là en voiture ? Eh bien parce que Ranucci est en voiture, donc Ranucci se déplace en voiture et va "là" en voiture.
Pour quoi aller là ? Moi je prends depuis le début l'hypothèse que Ranucci est bien ivre. Voilà pourquoi il passe le stop en seconde, voilà pourquoi il voit trop tard la voiture des Martinez, voilà pourquoi il réagit bêtement, instinctivement, et se sauve, voilà pourquoi il s'arrête à peine un kilomètre plus loin pour regarder sa roue, voilà pourquoi quand il voit approcher les Aubert il se sauve encore (réaction bien puérile et peu intelligente, puisqu'il laisse sa voiture à leur merci), voilà pourquoi il ne retourne pas vers le carrefour comme il l'a promis mais se sauve encore, voilà pourquoi il sent malgré tout qu'il ne peut plus conduire comme ça, voilà pourquoi il s'enfonce dans les sentiers, voilà pourquoi il descend en marche arrière dans le trou de la champignonnière ("au moins ils ne me trouveront pas là"), voilà pourquoi il s'endort à peine arrêté, voilà pourquoi il ne se souvient de rien.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :01 juil. 2005, 21:03 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Citation :
Les réponses à ces deux questions me paraissent évidentes, Gihel.
Pourquoi aller là en voiture ? Eh bien parce que Ranucci est en voiture, donc Ranucci se déplace en voiture et va "là" en voiture.
Pour quoi aller là ? Moi je prends depuis le début l'hypothèse que Ranucci est bien ivre. Voilà pourquoi il passe le stop en seconde, voilà pourquoi il voit trop tard la voiture des Martinez, voilà pourquoi il réagit bêtement, instinctivement, et se sauve, voilà pourquoi il s'arrête à peine un kilomètre plus loin
Jusque là je suis parfaitement d'accord, en ajoutant qu'il est non seulement bourré comme un polonais mais en plus qu'il a derrière lui une nuit blanche et une rencontre orageuse.

Citation :
pour regarder sa roue, voilà pourquoi quand il voit approcher les Aubert il se sauve encore (réaction bien puérile et peu intelligente, puisqu'il laisse sa voiture à leur merci), voilà pourquoi il ne retourne pas vers le carrefour comme il l'a promis mais se sauve encore,

Tout cela est bel et bon, mais pourquoi ne se souviendrait-il plus être descendu de voiture ? Il est d'autant plus enclin à s'en souvenir que la portière est bloquée depuis l'accident, comme l'indiquent les services techniques de la police. Donc il ne peut pas sortir, il faut qu'il se rende compte que la portière est bloquée, qu'il passe de l'autre côté pour sortir côté passager ?

Cela fait longtemps que les Aubert sont sur place pour le voir ouvrir la portière passager et descendre. Ils 'nont tout au plus que 20 secondes de retard. Mais jamais les Aubert n'ont raconté cela.

Donc se sauver, impossible, mais bon admettons l'impossible, pourquoi prendre la décision de repartir, puisque les Aubert ne sont plus là, qu'ils ne l'ont pas attendus ? Je suis Ranucci je remonte dans la voiture côté passager et je m'endors.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :01 juil. 2005, 21:10 
Hors ligne
autres

Enregistré le :20 avr. 2005, 22:35
Messages :227
Ben moi si je suis Ranucci, je cherche un coin peinard , à l'ombre , pour dormir. Il fait très chaud ce jour là .


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :01 juil. 2005, 21:40 
Hors ligne
autres

Enregistré le :23 mai 2004, 10:57
Messages :443
Il ne s'en souvient plus parce que, à mon avis, il ne se souvient de rien depuis pas mal de temps avant l'accident. Il revoit l'accident, comme un flash, une image dans le brouillard, parce que c'est un choc violent, mais le reste, je suis sûr que c'est le trou noir. (A peu près à son âge, j'étais dans une fête dans la campagne près de Lille. Je me revois en train de danser et de boire, puis je me réveille à la gare du Nord, à Paris (ah le pauvre type !) D'après les gens avec qui j'étais, je suis parti assez tôt de la soirée, seul, dans la campagne. Je me souviens d'une seule chose, très vaguement, c'est d'être tombé à un moment dans un fossé humide. Le reste : le néant. Et pourtant, j'ai fait beaucoup de choses – j'ai retrouvé la gare de Lille, que je ne connaissais pas, j'ai pris le train pour Paris, etc...

Les 20 secondes des Aubert, je ne vois pas comment c'est possible. Pour moi c'est, vraiment au minimum, 30. (Ils ont bien dit, par exemple, qu'ils l'avaient en ligne de mire, ce qui n'est pas possible non plus.)

Vous, vous endormez dans la voiture sur le bord de la route ? Mais non... Il sait qu'il s'est fait repérer, il a dit qu'il allait revenir, il pense donc que les autres l'attendent au carrefour, et sait bien, même bourré, qu'ils vont revenir voir ce qui se passe s'il n'arrive pas. C'est sans doute aussi pour ça qu'il s'enfonce si loin dans le chemin, ne reste même pas sur le terre-plein, va jusqu'à s'engouffrer dans ce trou sinistre. Il doit se dire : "Ne me voyant pas revenir au bout de 10 mn, ils vont partir à ma recherche, c'est sûr, il faut que je me cache vraiment." L'idéal serait de foncer tout droit avec la voiture, mais il ne doit pas s'en sentir capable.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :02 juil. 2005, 01:14 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Citation :
Il ne s'en souvient plus parce que, à mon avis, il ne se souvient de rien depuis pas mal de temps avant l'accident. Il revoit l'accident, comme un flash, une image dans le brouillard, parce que c'est un choc violent, mais le reste, je suis sûr que c'est le trou noir.

Le problème c'est que ce n'est pas véritablement ce qu'il raconte à ses avocats et sur ce plan, on se demande pourquoi il travestirait. Exactement il dit que l'accident l'a achevé et qu'il n'était pas clair. Pas clair du tout. Il dit qu'il a roulé un moment et qu'il s'est arrêté et qu'il est tombé dans les pommes.
Donc visiblement, il arrive à situer le moment où il tombe dans les pommes et cela correspond à l'endroit où les Aubert verront la voiture arrêtée.

Il ne se souvient de rien avant l'accident ? Je n'en crois rien. Je pense qu'il cache à ses avocats et à sa mère la visite à son père. Mais cela, je suis persuadé qu'il s'en souvient. Le Forsonney remarque qu'il est toujours très évasif sur ce qui s'est passé le 2 au soir et le 3 au matin. Il ne dit pas qu'il ne s'en souvient pas, il élude.

Le trou noir, il dit que c'est une fois arrêté, il tombe dans les pommes. Et dit-il quand il se réveille, il est sur la banquette arrière et il dit que cela le surprend.
Alors donc il faudrait aussi imaginer qu'il s'est mis exprès dans lapartie la plus inconfortable de sa voiture ?

Citation :
(A peu près à son âge, j'étais dans une fête dans la campagne près de Lille. Je me revois en train de danser et de boire, puis je me réveille à la gare du Nord, à Paris (ah le pauvre type !) D'après les gens avec qui j'étais, je suis parti assez tôt de la soirée, seul, dans la campagne. Je me souviens d'une seule chose, très vaguement, c'est d'être tombé à un moment dans un fossé humide. Le reste : le néant. Et pourtant, j'ai fait beaucoup de choses – j'ai retrouvé la gare de Lille, que je ne connaissais pas, j'ai pris le train pour Paris, etc...
Le problème, c'est que pour Ranucci, il y a quelque chose de différent, cela dure beaucoup plus de temps, ou alors le problème n'est pas le même. Exemple : effectivement, il ne se rappellera jamais qu'il a bousculé un chien dans le quartier Saint-Marcel. Donc on se dit, effectivement, il y a des trous dans ses souvenirs. Mais il se souvient du matin, et précisément encore, puisqu'il se souvient avoir pris du café et du whisky et il se souvient également que la note était salée. Et puis il dit qu'il repart. Mais surtout il ne dit pas quelle heure il est. Et ensuite, il ne dit plus rien, mais il ne dit pas je ne me souiens pas, il fait silence. Alors on se dit, là, il se moque un peu de nous. Ben il est allé à Allauch, pas pour faire du tourisme.

Vous dites : je ne me souviens plus avoir retrouvé la gare de Lille, oui mais vous saviez que vous cherchiez une gare, vous dites que vous avez pris le train pour Paris, donc vous saviez tout de même où vous alliez. Vous aviez une destination.

Autre chose est de s'embarquer dans la voiture, avancer, laisser de côté une première entrée visible et prendre la seconde beaucoup moins visible, soulever la barrière sans but, puis prendre un chemin de terre dont on ne sait pas où il va, de tourner en haut à gauche (pourquoi pas à droite ?) de traverser un premier terre-plein, puis de tourner à droite sur un second terre-plein dont on ne sait pas où il mène, dans une zone infâme. Puis de faire demi-tour, donc de sortir d'abord de la voiture et de visiter, puis de décider de mettre la voiture en marche-arrière et de faire descendre ledit véhicule soigneusement en tournant et de rentrer dans le tunnel.

Et une fois dedans de s'écrouler ivre-mort. Et d'aller se fourrer sur la banquette arrière, bien plus étroite et inconfortable que la banquette avant.
Je dois dire que cela me semble assez incroyable.

Citation :
Les 20 secondes des Aubert, je ne vois pas comment c'est possible. Pour moi c'est, vraiment au minimum, 30. (Ils ont bien dit, par exemple, qu'ils l'avaient en ligne de mire, ce qui n'est pas possible non plus.)
Je suis d'accord, ils ne peuvent pas l'avoir en ligne de mire, il disparaît quand ils s'arrêtent, en une douzaine de secondes, il a atteint le premier virage. Mais 20 secondes, c'est long. Les Aubert disent qu'ils voient l'accident et qu'un camion les sépare de la voiture des Martinez.
Il faut le temps de s'arrêter. Il faut le temps à Martinez de dire aux Aubert que le type s'est enfui et qu'il faut prendre son numéro d'immatriculation.
Il faut le temps aux Aubert de remonter dans la voiture et de redémarrer.
30 secondes c'est un maximum.

Alors on imagine : Ranucci roule à fond de train quelques centaines de mètres. Et puis il s'arrête après deux ou trois virages. Il essaie de descendre : la portière est bloquée. Dans ces cas là, on s'escrime, et puis en desespoir de cause, on passe de l'autre côté pour sortir du côté passager. Mais à ce moment, il s'est écoulé trop de temps pour que les Aubert ne soient pas sur les lieux.

Ma version est beaucoup plus praticable à mon sens : le bonhomme qui a tué Marie-Dolorès est dans les fourrés à quelques mètres (vingt je rappelle) en train de recouvrir le corps. Une voiture s'arrête : il s'approche, il sort des fourrés, et là surgissent les Aubert, vite il retourne dans les fourrés, et c'est ce que voient les Aubert et ce qu'ils disent aux gendarmes : on a vu un type s'enfuir dans les fourrés en tirant un paquet assez volumineux.
Ce n'est pas Ranucci, qui lui dort dans la voiture. Mais eux ont l'impression que le bonhomme qu'ils aperçoivent deux secondes vient de la voiture, en vérité, il y allait.

Citation :
Vous, vous endormez dans la voiture sur le bord de la route ? Mais non... Il sait qu'il s'est fait repérer, il a dit qu'il allait revenir, il pense donc que les autres l'attendent au carrefour, et sait bien, même bourré, qu'ils vont revenir voir ce qui se passe s'il n'arrive pas.
Je ne comprends pas bien l'intérêt de s'arrêter sur la nationale quand on est poursuivi, c'est le plus mauvais endroit, et le plus repérable. Et c'est encore plus idiot d'abandonner sa voiture pour courrir dans les broussailles.
Et quand bien même on aurait peur, on reprend la voiture et on se dit, je vais prendre la première route de traverse pour me cacher. Ben non il prend la deuxième, celle qu'il faut connaître pour la repérer.
Citation :
C'est sans doute aussi pour ça qu'il s'enfonce si loin dans le chemin, ne reste même pas sur le terre-plein, va jusqu'à s'engouffrer dans ce trou sinistre. Il doit se dire : "Ne me voyant pas revenir au bout de 10 mn, ils vont partir à ma recherche, c'est sûr, il faut que je me cache vraiment." L'idéal serait de foncer tout droit avec la voiture, mais il ne doit pas s'en sentir capable.
Mais pourquoi se mettre en marche arrière si on est dans un tel état d'esprit ? Ce n'est pas logique. ET je vous le dis, avant d'arriver dans le trou sinistre, il faut en faire des manoeuvres et des détours, le chemin n'arrive pas tout droit dans le tunnel, au contraire c'est véritablement compliqué.

Je le rappelle, il faut d'abord trouver l'entrée et ce n'est rien moins qu'évident, soulever la barrière, donc descendre de voiture une première fois, et là la portière est bloquée, donc ce n'est pas du tout évident.
Ensuite, il faut parcourir deux cents mètres environ d'un chemin de terre qui ne devait pas être déjà complètement carrossable (aujourd'hui, il est carrément impraticable), au bout du chemin, on a le choix d'aller à gauche ou à droite.
Comment a-t-il l'idée de prendre à gauche ? On se le demande.
Donc on prend à gauche et on tombe vingt mètres plus loin sur un premier terre-plein avec le chemin qui continue. Mais cela fait longtemps qu'il n'a plus rencontré personne. Pourquoi il ne s'arrête pas sous un sous-bois ? Personne ne va le trouver. Strictement personne.

Donc il arrive sur une esplanade avec des hangars plus loin. Pourquoi prendre à droite ? Il pouvait s'arrêter là. Et pourquoi il ne prend pas le chemin qui monte comme nous l'avons fait naturellement avec Jean-Jacques. Il est attiré par le purin ou le fumier ?

Bon d'accord alors il prend à droite sans raison sans prendre le chemin qui monte. Ok. Il arrive et là, il décide de descendre de sa voiture. Mais il n'y a personne. Pourquoi il ne s'arrête pas ? Aucune raison.

Et le plus beau, il est fin bourré, il est complètement naze, mais alors il se met en marche arrière et il entame une manoeuvre : trente mètre en marche arrière. Pour faire quoi ? S'embourber dans un tunnel.

Ah ben alors c'est la meilleure celle-là.


Je trouve ma version beaucoup plus praticable : le type voyant qu'il dort affalé sur le volant le fait basculer sur la banquette arrière et prend la voiture, et lui ila quelque chose à prendre ou à déposer dans le tunnel, et lui il sait par où il faut passer pour le rejoindre, et lui il sait qu'il fau se mettre en marche arrière avant de descendre.
Seulement il a plu les jours d'avant et le tunnel est absolument boueux. Il s'embourbe et donc décide de laisser la voiture sur place.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :02 juil. 2005, 10:34 
Hors ligne
autres

Enregistré le :23 mai 2004, 10:57
Messages :443
Je ne dis pas que Ranucci ne se souvient de rien dans la matinée, par exemple de l'éventuelle visite chez son père (que je comprends qu'il ait voulu garder secrète mais... jusqu'à la guillotine ?), les trous noirs ne durent jamais six ou sept heures (dans mon cas (pitoyable), je suis sûr que je dormais dans le train, par exemple, et que je ne suis resté éveillé et inconscient à la fois que deux heures, peut-être trois). Non, quand je disais avant l'accident, j'entendais : quelques kilomètres, sans doute après son dernier whisky.

Oui, il y a quelques "incohérences" dans la version que je propose. Comment a-t-il trouvé le tunnel, par exemple, c'est vrai. Mais je trouve qu'il y en a plus dans la tienne. Ce type qui vient de tuer et de recouvrir une gamine entend une voiture et descend tout naturellement pour aller voir qui c'est ? Genre : "Oui, bonjour, vous désirez ?" N'importe quel criminel serait resté tapi au moins quelques instants (or là, apparemment, il arrive vraiment dès que Ranucci s'est garé). Et n'oublions pas qu'il devait avoir pas mal de sang sur lui. Alors tu vas me dire "Mais c'est un fou, un psychopathe, ou un voyou qui n'a peur de rien". Mais c'est trop facile. On ne le connaît pas, alors à chaque fois qu'on a besoin qu'il ait fait un truc insensé, on peut dire : "Mais c'est un fou !" Et puis bon, ensuite, tu sais ce que je pense de toute la partie où il prend la voiture de Ranucci pour aller à la champignonnière, avec en plus l'intention de revenir avec... Je ne peux absolument pas envisager ça.

A propos de Ranucci et de ses souvenirs : on ne peut pas se souvenir du moment où on est tombé dans les pommes. D'un moment où on s'est endormi, oui, mais pas d'un moment où on a perdu connaissance. Surtout si l'alcool est en cause. Ce n'est pas possible qu'il dise : "J'ai arrêté la voiture et je suis tombé dans les pommes." L'amnésie rétroactive, même quand ce n'est pas à cause de l'alcool qu'on perd connaissance, supprime tout ce qui s'est passé avant. Donc il "ment". Moi, je pense qu'il a oublié ce qui s'est passé avant son réveil dans le tunnel, et qu'il essaie de reconstituer ça, en fonction des témoignages des Aubert, pour ne pas avoir l'air de dire : "Je ne me souviens d'absolument rien", ce qui paraîtrait trop facile.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :02 juil. 2005, 11:55 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Citation :
Oui, il y a quelques "incohérences" dans la version que je propose. Comment a-t-il trouvé le tunnel, par exemple, c'est vrai. Mais je trouve qu'il y en a plus dans la tienne. Ce type qui vient de tuer et de recouvrir une gamine entend une voiture et descend tout naturellement pour aller voir qui c'est ? Genre : "Oui, bonjour, vous désirez ?"
Quand on vient de recouvrir un cadavre, on n'a pas tellement envie qu'on le découvre. Que voit-il ? Une voiture. Mais Ranucci a dû s'écrouler déjà.
Qu'est-ce qu'il risque à s'approcher, il a dû remarquer que le conducteur dormait.
Il s'approche et là surgissent les Aubert qui se garent sur le terre-plein un peu plus haut. Là il a tout de suite regagné les broussailles.

Citation :
N'importe quel criminel serait resté tapi au moins quelques instants (or là, apparemment, il arrive vraiment dès que Ranucci s'est garé). Et n'oublions pas qu'il devait avoir pas mal de sang sur lui. Alors tu vas me dire "Mais c'est un fou, un psychopathe, ou un voyou qui n'a peur de rien". Mais c'est trop facile. On ne le connaît pas, alors à chaque fois qu'on a besoin qu'il ait fait un truc insensé, on peut dire : "Mais c'est un fou !"
Tapi quelques instants sans doute, dix secondes et il voit que le conducteur ne bouge plus. Il s'approche. Qu'est-ce qu'il risque après tout ?
Effectivement, on se dit en faisant cette hypothèse que le type est gonflé. Mais aux Cerisiers aussi il est gonflé, agresser les gamines dans un escalier, certes étroit, mais à une heure où tout le monde peut passer et le surprendre.
Gonflé et prévoyant, il prévoit toutjours comment se barrer.

Donc dans ce cas je ne mettrai pas en avant sa folie, mais son audace, qui provient peut-être de sa folie, mais son audace et sa dextérité pour moi ne font pas question.


Citation :
Et puis bon, ensuite, tu sais ce que je pense de toute la partie où il prend la voiture de Ranucci pour aller à la champignonnière, avec en plus l'intention de revenir avec... Je ne peux absolument pas envisager ça.
Mais ne penses-tu pas que tu as un a priori ? Tout est imaginable ou concevable; Le problème c'est : qu'est-ce qui colle avec les constatations ?

Citation :
À propos de Ranucci et de ses souvenirs : on ne peut pas se souvenir du moment où on est tombé dans les pommes. D'un moment où on s'est endormi, oui, mais pas d'un moment où on a perdu connaissance. Surtout si l'alcool est en cause. Ce n'est pas possible qu'il dise : "J'ai arrêté la voiture et je suis tombé dans les pommes." L'amnésie rétroactive, même quand ce n'est pas à cause de l'alcool qu'on perd connaissance, supprime tout ce qui s'est passé avant. Donc il "ment". Moi, je pense qu'il a oublié ce qui s'est passé avant son réveil dans le tunnel, et qu'il essaie de reconstituer ça, en fonction des témoignages des Aubert, pour ne pas avoir l'air de dire : "Je ne me souviens d'absolument rien", ce qui paraîtrait trop facile.

"Je ne me souviens de rien parce que j'étais soûl. J'ai passé la nuit du dimanche au lundi, non pas à Salernes comme me l'ont fait dire les flics, mais à Marseille, à traîner dans les bars du quartier de l'Opéra. J'aibu énormément. C'est vrai que je bois très peu d'alcool, mais de temps en temps, je m'offre un dégagement et je me biture à mort. Le lundi matin, quand je suis parti de Marseille, je n'étais pas clair, absolument pas. L'accident m'a achevé. J'ai roulé encore un peu et je suis tombé dans les vapes. Quand je me suis réveillé, j'étais dans la galerie de la champignonnière, et sur la banquette arrière de ma voiture, ce qui m'a surpris. La vérité, c'est que je ne sais pas comment je suis arrivé dans cette galerie. entre l'accident et mon réveil, c'est le trou noir."




Pourquoi n'aurait-il pas pu dire : je ne me souviens plus de l'accident ? Si c'était le cas. Cela ne changeait rien à sa situation.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :02 juil. 2005, 12:34 
Hors ligne
autres

Enregistré le :23 mai 2004, 10:57
Messages :443
Ah non mais alors là, on est d'accord (je parle de la dernière partie de ton message). Je pense qu'il se souvient de l'accident, oui. Mais il dit bien : "Entre l'accident et mon réveil, c'est le trou noir." Il ne dit pas, dans cette déclaration-là en tout cas, "je me suis arrêté sur le bord de la route et je suis tombé dans les pommes sur mon volant". (Il faut un "relâchement" pour tomber dans les pommes. Si on fait le timing, avec la version de l'homme qui entend sa voiture s'arrêter, qui l'observe dix secondes, descend le talus jusqu'à la voiture puis remonte quand les Aubert arrivent, ça signifie que Ranucci a perdu connaissance à la seconde même où il a coupé le contact – et encore, les 20 ou 30 secondes de décalage entre lui et les Aubert laissent à peine le temps pour tout ça : l'homme entend une voiture ralentir, s'arrêter, dresse l'oreille, approche silencieusement de quelques mètres, observe un moment, le conducteur dort, l'homme descend le talus, arrive près de la voiture, aperçoit les Aubert qui sortent du virage... Et puis au fait, une fois que l'homme est remonté et qu'Alain Aubert lui dit de redescendre parce qu'il n'y a rien de grave, l'homme est quand même un génie extra-lucide de répondre "Partez, je vais revenir" sans savoir de quoi il retourne. Et en sachant qu'ils l'ont pris pour le conducteur. Alors que le conducteur dort sur son volant ! Il suppose, il sait qu'ils ne vont pas le voir ?) Ranucci dit "j'ai roulé encore un peu". Il sait bien qu'il a roulé, car il doit quand même se souvenir qu'il s'est enfui après l'accident. Moi je crois tout à fait cette version. Il se souvient de l'accident, il sait qu'il a roulé, il se réveille dans la champignonnière. Pour moi, entre temps, dans ce trou noir, il s'est arrêté au bord de la route, il a regardé sa roue, il s'est enfui dans les buissons, il a repris la voiture, il s'est enfoncé dans la champignonnière, il s'est allongé à l'arrière (ce n'est quand même pas invraisemblable, on fait de drôles de trucs quand on est saoul, s'allonger sur une petite banquette arrière n'a rien d'extraordinaire), il s'est endormi.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :02 juil. 2005, 19:28 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Ben oui mais alors, pourquoi trouve-t-on le pull et une trace qui remonte sur la route ?

Si on trouve cela, c'est qu'un homme s'est trouvé dans la champignonnière, au moment du meurtre, qu'il a laissé son pull et qu'il est remonté à pied.

S'il est remonté à pied c'est qu'il est descendu. Comment pouvait-il descendre sans que le chien ne remarque sa trace, sinon qu'il est descendu en voiture ? Et comme la simca ne devait pas être dans les parages puisque personne ne la voit, c'est donc pour moi qu'il a pris la voiture de Ranucci.

Il y a une grande différence entre ce que vous racontez de votre expérience et celle de Ranucci, c'est que vous, vous faisiez comme la jument qui connaît où se trouve l'écurie et qui y retourne sans y prêter attention, tandis que lui, il part à l'aventure et fini dans un trou dont il ne connaît strictement rien.

Un type bourré et naze finit par faire demi-tour et reprend la route de Salernes ou celle de Nice. Il ne va pas dans une zone infâme emprunter mille chemins biscornus.

Attention vingt mètres, c'est tout près, et j'étais frappé par la proximité du lieu de découverte du corps et la route. Donc quand la voiture s'arrête, il s'ecoule dix secondes, et l'homme en 10 secondes peut se retrouver tout près de la voiture. Cela s'accorde avec le délai raisonnable d'arrivée des Aubert.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :02 juil. 2005, 19:40 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Citation :
Et puis au fait, une fois que l'homme est remonté et qu'Alain Aubert lui dit de redescendre parce qu'il n'y a rien de grave, l'homme est quand même un génie extra-lucide de répondre "Partez, je vais revenir" sans savoir de quoi il retourne. Et en sachant qu'ils l'ont pris pour le conducteur. Alors que le conducteur dort sur son volant ! Il suppose, il sait qu'ils ne vont pas le voir ?) Ranucci dit "j'ai roulé encore un peu". Il sait bien qu'il a roulé, car il doit quand même se souvenir qu'il s'est enfui après l'accident.

Je crois que la version des gendarmes est la bonne et que l'homme n'a pas répondu. En fait si on suit ce qu'il dit aux gendarmes, il s'arrête à la sortie du virage sur un petit terre-plein qui existe toujours.

Et comme il le dit aux gendarmes, la voiture de Ranucci est arrêtée cent mètres plus loin, donc l'homme qu'ils voient s'enfuir dans les taillis en deux secondes est à cent mètres d'eux.

Que font-ils ensuite : Alain Aubert descend de voiture, doit faire quelques pas en avant et voit une silhouette dans les taillis. Ce qui devient assez inquiétant. Il interpelle l'individu peut-être, mais il déclare aux gendarmes qu'il n'obtient aucune réponse. Qu'il constate que personne ne se trouve dans le véhicule (vu de l'arrière à cent mètres). Et donc il dit ensuite qu'il fait demi tour et qu'il est reparti.

Ranucci dit aux policiers qu'il ne savait même pas qu'il était poursuivi et qu'il ne s'en est pas rendu compte. C'est donc qu'il se souvient de sa fuite.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :03 juil. 2005, 10:02 
Hors ligne
autres

Enregistré le :23 mai 2004, 10:57
Messages :443
Moi je crois les Aubert quand ils disent qu'ils ont roulé jusqu'à la voiture garée, qu'ils l'ont dépassée et qu'ils ont fait demi-tour quelques dizaines de mètres plus loin. C'est ce que n'importe qui aurait fait.

Pour ce qui est du pull et de la trace, rien ne dit que l'homme n'a pas fait l'aller-retour à pied. Le chien, de toute façon, ne peut suivre qu'un seul des deux trajets.
Mais je me demande encore comment le pull atterri là. Même dans votre version, on se demande bien pourquoi, montant dans la voiture de Ranucci, il aurait emporté, à la main, ce pull qu'il ne portait pas ce jour-là.


Haut
   
 Sujet du message :
Message non luPosté :03 juil. 2005, 10:49 
Hors ligne
autres

Enregistré le :09 janv. 2004, 20:17
Messages :5301
Il y a deux solutions, soit il s'agit du "paquet assez volumineux" dont parlent les Aubert, et qu'il emporte dans la voiture, et qui vient de la simca 1100.

Ce qui signifie qu'il aurait eu le temps d'y retourner pour le prendre.

Soit le pull était déjà dans la champignonnière et ce que ce type est venu chercher, c'est justement les fringues de la veille, entre autres, et comme il faisait très chaud, il a décidé de cacher le pull derrière des planches.

Si c'est la première solution, il avait nécessairement quelque chose d'autre à chercher dans la galerie.

C'est interessant d'essayer de reconstituer un schéma des évènements, on va être bloqué assez vite, mais bon.

Une chose me semble assez intrigante : il portait un costume un lundi de pentecôte, justement le jour où l'on ne porterait pas cela.


Il tue l'enfant, il est 12h45 sans doute, ou pas loin. Il est plein de sang partout, est-ce que la première réaction ne serait pas de retourner vite à la voiture, chercher des fringues de rechange qu'on a mis dans un "paquet" ?...
Il revient sur les lieux cacher le corps sous des branchages. En ce cas, il est parfaitement présentable. Et il n'a pas enfilé le pull, il fait trop chaud pour cela.
Arrive la voiture de Ranucci : il a quelque chose à aller chercher dans la champignonnière, il s'approche, et surgissent les Aubert, il se cache, attend leur départ. Et là, monte dans la voiture de Ranucci quand il s'aperçoit qu'il est dans le coma.

Quand il s'aperçoit que la voiture est embourbée dans la galerie, il cache le pull qu'il ne porte pas (il fait trop chaud) et il remonte avec les affaires qu'il a été cherchées.


Seconde version : il tue l'enfant à 12h45, il s'affole, puis cache le corps. Le sang aurait eu le temps de sécher... Mais il a du sang partout quand la voiture de Ranucci arrive, et qu'est donc ce paquet dont parle les Aubert ?
En réfléchissant ce ne peut pas être le cadavre de l'enfant. L'enfant morte n'a pas quitté le buisson, sinon pourquoi la recouvrir à cet endroit ?

Pour moi la seconde version est bancale. Elle n'intègre pas le "paquet volumineux". Et effectivement, on imagine mal qu'il puisse monter dans la voiture le corps couvert de sang, même séché.


Haut
   
Afficher les messages postés depuis : Trier par 
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [196 messages ]  Aller à la pagePrécédente13456714Suivante

Heures au format UTC+02:00


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 8 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas modifier vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas joindre des fichiers

Aller à :  
Développé par phpBB® Forum Software © phpBB Limited
Traduit par phpBB-fr.com