Citation :
Je relance un fil un peu ancien, car je pense que la question d'une éventuelle préméditation de Ranucci n'est pas à écarter. Plusieurs éléments peuvent laisser planer le doute :
- comme l'a remarqué Gihel, il est facile de quitter la cité et Marseille. Ca ne semble pas être une coincidence.
En tous cas, l'enlèvement relève pour moi d'un repérage circonstancié avec un but précis : l'assassin va tout droit et il sait où il va. IL a calculé les choses de telle façon à ne pas avoir à s'arrêter et la rocade du Jarret de ce point de vue est absolument idéale.
Citation :
- même si ça n'apparaît pas au dossier, il semble bien que Ranucci ait été à Marseille le 2/06 vers 20h (témoignage de M. Moussy). Ce que pourrait expliquer un repérage.
Les aveux disent exactement le contraire : il n'est venu que le matin du 3 et il errait sans but parce qu'il voulait voir un copain de régiment.
Ceci signifie déjà que les aveux sont totalement inexacts et incohérents.
Et le repérage dont il est question colle parfaitement avec les tentatives de la cité des tilleuls, le lieu est du même ordre exactement : un coin de cité avec un moyen de s'échapper, ce que l'on trouve aussi (aux garages près) dans la cité des cerisiers. Il y a une parfaite homothétie entre ces trois endroits.
Citation :
- Ranucci déclare dans ses aveux sortir le couteau de sa poche... On n'a pas un cran d'arrêt dans sa poche après 45mn de voiture sans raison.
Il y a certainement d'autres questions à se poser à commencer par savoir si Ranucci ne peut-il pas être un assassin plus froid que l'accusation le pense?
Le problème, c'est que s'il s'agit d'un pervers, il n'aurait pas manqué déjà de s'attaquer aux momes que gardait sa mère, et en interrogeant les familles et les enfants, elles auraient dit : oui il était renfermé, bizarre, il avait des gestes déplacés, etc...
Or là, rien du tout, les gamins se plaignent quand il n'est pas là, tous disent qu'il a une attitude normale avec les enfants.
C'est d'ailleurs pour éviter cet écueil que l'accusation parle d'un coup de folie ou d'un raptus criminel, elle ne peut pas justifier autrement l'attitude de quelqu'un qui est tout le temps normal et sympa avec les enfants et qui soudain, se mettrait à donner 15 coups de couteau rageur dans le cou d'une enfant.