Citation :
GIHEL vous parlez des déclarations de CR sur le couteau en ne citant que Gilles Perrault. Vous oubliez les textes publiés par Jean-François LeForsonney dans CR 20 ans après, dans le livre de FRATACCI et ses déclarations à la télévision qui sont enregistrées et dont on ne peut contester l'existence.
CR a reconnu devant Jean-François LeForsonney que le couteau était à lui jusqu'au procès. Au procès il a simplement démontré qu'il n'était pas normal et, malheureusement, je le pense sincèrement, cela lui a couté la vie.
Ben oui mais vous comprenez, une véritable enquête aurait consisté à essayer de savoir où il se l'était procuré, s'il était à lui. A essayer de retrouver le magasin où on peut acheter des couteaux Virginia Inox à cran d'arrêt. Cette enquête, ben il faut bien reconnaître que vous ne l'avez pas faite.
Vous assénez : le couteau lui appartient puisqu'il l'a dit. Ben oui, mais pas au procès, donc ca se discute. La preuve : quand il a dit qu'il avait passé la nuit à boire, on ne l'a pas cru non plus alors qu'il disait vrai. Donc il est possible que quand il jette au président un grand "négatif" quand on affirme que le couteau lui a appartenu qu'il dise vrai comme pour la nuit à Marseille et non pas à Salernes.
Dans CR vingt ans après, la phrase exacte est : "Tout semblait accablant. Il admettait - et pour cause - l'accident, et, sauf quelques divergences, la scène de la galerie. C'était bien son couteau, encore que demeuraient obscures les conditions de sa découverte, enfoui sous de la tourbe, près dela galerie aux champignons." etc
Que ce soient Gilles Perrault ou Jean-François Le Forsonney, ils sont pris dans le jeu qui entoure le couteau et leur conclusion en découle, mais le problème c'est que Ranucci ne peut pas comprendre, et donc ses déclarations ne peuvent pas aider à trouver la vérité.
On lui fait avouer où se trouve le couteau, et ensuite on le retrouve là où, parait-il, il l'a dit. A ceci près que l'emplacement donné par les aveux n'est pas tout à fait le même et que la position du couteau ne correspond pas aux aveux.
Quand il voit le juge d'instruction pour la dernière fois, Madame Di Marino joue un jeu très pervers : elle ne lui fait pas dire expressément que le couteau lui appartient de but en blanc, elle le déduit du fait qu'on l'a retrouvé où il l'aurait dit, aux deux heures de recherche près, et surtout elle persiste à ne surtout pas lui demander où il l'aurait acheté, ce qui semble tout de même la moindre des choses.
Quand elle lui fait dire que c'est lui qui a indiqué l'emplacement. On voit bien comment elle a fait, elle lui a mis sous le nez les aveux et elle a dit : vous ne pouvez pas le nier, c'est là qu'on l'a retrouvé, donc le couteau est à vous.
Et le pauvre, il n'y a rien compris.
Mais c'est un des points que j'ai soulevé avec Gilles Perrault, parce qu'il est sur ce point plus dans la nuance que moi, je lui ai dit que je ne croyais pas que le couteau ait pu lui appartenir parce que c'est un couteau de petit cambrioleur ou de voleur à la roulotte, un couteau de petit malfrat ou de loubard, mais que cela ne ressemblait pas au représentant de commerce BCBG Ranucci.
Et aussitôt il m'a fait remarquer que la juge s'était planté le 6 en l'interrogeant et qu'elle avait confondu l'opinel, qui était véritablement son couteau, avec le couteau à cran d'arrêt. S'il est en train d'avouer et que c'est bien le couteau qui lui a servi, il ne va pas se planter comme il le fait devant la juge. Et on ne peut pas dire que c'est une manoeuvre de sa part puisque à ce moment il avoue tout ce qu'on veut.
Je crois que je vais réussir à la convaincre de ce que je lui ai dis : vous savez, pour moi l'affaire est entendue, ils manquaient de preuve, et ils ont trouvé ce rafistolage d'aller rapporter le couteau saisi la veille. Et cette arme donne une idée de la personne qui a commis ce meurtre : un petit malfrat sans domicile ayant des pulsions pédophiles et sans doute doublées de paranoïa.
On est loin de Ranucci.