Citation :
Oui, c'est tout à fait possible. Et, comme tu le dis très justement dans un post précédent, il est assez peu probable que le ravisseur (qu'il ait eu des intentions de tripotages, de viol, de torture, de meurtre ou de tout cela à la fois) ait pu choisir pour accomplir son "projet" un coin de garrigue couvert d'épineux et où on pouvait le voir ou entendre les cris de la petite.
Je pense moi aussi que, si le meurtre s'est passé à cet endroit, ce n'était pas programmé. L'homme a dû être submergé par un ou plusieurs sentiments très violents - fureur, colère noire, panique - qui l'ont poussé à tuer l'enfant à cet endroit.
Elle a pu effectivement le repousser, ou essayer de s'échapper.
Cette dernière hypothèse constitue même la base d'un des innombrables scénarios innocentistes envisagés sur ce forum :
la petite lui échappe un peu plus loin sur la route, elle voit une voiture arrêtée au bord de la route, elle s'y précipite pour demander du secours. Elle ouvre la porte. Le ravisseur la rattrappe, la tire hors de la voiture et l'oblige à monter le talus.
C'est la scène qu'auraient pu voir les Aubert.
Si je peux me permettre, c'est moi le premier qui ait évoqué ce scénario sur ce forum qui faisait rire tout le monde, même les innocentistes.
Citation :
Ce scénario ne se tiendrait pas si mal que ça mais où se serait trouvé CR pendant ce temps ? Dans la voiture évanoui, comme cela a été dit ? Si oui, il faut admettre qu'Aubert a menti en disant qu'il avait regardé à l'intérieur du véhicule et qu'il n'y avait personne. Mais j'ai un peu de mal à croire quand même qu'après avoir appelé sans succès l'homme dans les fourrés, Aubert n'ait pas jeté machinalement un coup d'oeil dans le véhicule.
Il l'a dit aux gendarmes à l'époque. Il a aussi parlé d'un paquet assez volumineux.
Le problème, c'est que 30 ans après, il nie avoir eu tout contact téléphonique avec les gendarmes.
Aux policiers, le 6 juin, il ne dit pas du tout avoir regardé à l'intérieur de la 304.
Citation :
J'ai pensé au scénario innocentiste suivant :
CR s'enfuit de la Pomme, se rend compte ou non qu'il est poursuivi, mais doit de toute manière s'arrêter. Parce que son pneu frotte mais aussi parce qu'il se sent mal. Il a bu, il a eu ce choc, il peut avoir été pris de nausées. Il s'arrête et se précipite hors de la voiture, en laissant peut-être la porte ouverte. Il monte le talus et atteint les fourrés avant que les Aubert puissent le voir. Dans les fourrés, il fait ce qu'il a à faire.
Pendant ce temps, la petite et l'homme qui la poursuit débouchent de la route et il se passe la scène que je décris plus haut et à laquelle assistent les Aubert.
Cela expliquerait que les Aubert aient vu un homme avec un enfant et personne dans la voiture.
Autre variante :
La petite échappe à son ravisseur et monte dans les fourrés où l'homme la rattrappe.
Juste après, arrive CR, qui se gare, monte le talus et disparaît dans une autre fourré pour les mêmes raisons que plus haut. C'est CR que les Aubert voient monter, mais seul.
Aubert s'arrête, appelle l'homme qu'il a vu monter le talus. Mais c'est le ravisseur qui lui répond "Partez et je reviendrai" pour se débarrasser de lui et l'empêcher de monter et de le trouver avec l'enfant.
Mais Aubert et peut-être Mme Aubert entendent aussi une voix d'enfant. Ils repartent et c'est ce qui explique qu'ils aient pu dire à Martinez que le chauffard avait disparu dans la colline avec un gosse. Etant donné que ce détail n'avait aucune importance à ce moment-là, il ne juge pas utile de préciser qu'il n'a fait qu'entendre la voix du gosse mais ne l'a pas vu.
Si C Ranucci s'est enfui dans la colline, pourquoi ne l'avoir jamais dit à ses avocats et à sa mère ?
Il avait tout intérêt à le dire. Et en plus, c'était cohérent, puisqu'il était dans une logique de fuite.
Citation :
Et je continue à butter sur l'éternelle question : pourquoi, s'il est innocent, CR déclarera-t-il jusqu'au bout que le couteau était à lui ?
Ca, c'est le Forsonney qui le rapporte.
Lui qui n'a jamais cherché à savoir d'où C Ranucci possédait ce couteau.
On n'apprend rien à ce sujet dans son livre.
J'ai l'impression qu'il essaie de faire oublier ses graves manquements par une pirouette cacahouète.
Citation :
Pourquoi ne dira-t-il jamais que le plan lui a été suggéré ? Pourquoi acceptera-t-il de signer devant Di Marion ce PV abracadabrant où, après avoir déclaré qu'il n'était d'accord sur rien, il ajoute que c'est bien lui qui a désigné l'endroit où était caché le couteau et que c'est bien lui qui a dessiné le plan ????
Il a peut-être dit tout cela à la juge mais il ne vous a pas échappé qu'elle ne voulait entendre qu'un seul son de cloche, celui de sa culpabilité.
D'ailleurs, vous le rappelez vous-même, il dit qu'il n'est d'accord avec rien et pourtant, il confirme les éléments qui l'accablent.
C'est quand même étonnant non ?
Mais non puisque c'est Mlle Di Marino qui était la chef de la dictée !
et c Ranuci était sans ses avocats encore une fois.
N'oubliez pas que le lendemain de sa rétractation du 27 décembre, il lui écrit pour solliciter un entretien estimant qu'il n'avait pas pu dire tout ce qu'il voulait la veille. On comprend aisément que la petite doudouce lui a fermé son clapet.