Citation :
Jpasc95 a écrit :
…une hypothèse parmi d'autres est qu'il a pu apprendre […l’assassin…] d'une manière ou d'une autre qu'un individu (C Ranucci) s'était embourbé dans la galerie de la champignonnière…
Soyons pragmatique.
Pour que l’assassin soit au courant que C. Ranucci s’est embourbé dans la champignonnière, il n’y a que 3 possibilités :
1) Soit il est une des personnes qui a assisté à l’embourbement de C. Ranucci.
Soit H. Guazzone ou M. Rahou (ou la femme de ce dernier).
2) Soit il a appris ce fait directement par H. Gazonne, M. Rahou (ou la femme de ce dernier).
3) Soit, il a appris cela indirectement. C’est ce que l’on appelle la rumeur.
H. Guazzone ou M. Rahou (ou la femme de ce dernier), l’ont dit à untel, qui l’a répété à untel, etc…, qui l’a répété à l’assassin.
Eliminons le 1
Pour le 2, on sait qu’il y a au moins 2 personnes (ou groupes de personnes) qui ont pu apprendre de la bouche même de H. Guazzone ou M. Rahou (ou la femme de ce dernier) que C. Ranucci s’était embourbé l’après midi du 3 juin 1974 dans la champignonnière :
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Le gamin qui logeait à la champignonnière
Citation :
Extrait des conversations de J.F. Le Forsonney pendant le repas qui a eu lieu lors de la rencontre collective à Paris en avril 2007
J. F. Le Forsonney s’adressant à un voisin de table :«… C’est vrai, à l’époque je montais à cheval juste à côté. Il y a un petit gamin qui s’occupe des écuries et qui logeait à la champignonnière. Hé oui, il le dit …
« On a vu un truc zarbi hier, Monsieur ».
…Je dis…
« Quoi ? »
…Il dit…
« Il y a un mec, il était dans la galerie. Bizarre. Il s’est planté ».
…Et comme c’était une galerie où les gens de temps en temps venaient se planter, on rigole. Mais à l’époque, ils ne l’avaient pas encore arrêté, si j’ose dire. On ne connaissait rien de l’histoire… »-
Les gendarmes qui ont reçu le signalement d’H. Guazzone
Citation :
Extrait du Pull-Over rouge de G. Perrault (page 40 de l’édition de poche)
…Henri Guazzone, le contremaître de la champignonnière, est passé à la gendarmerie de Gréasque à 10h00 et demi […le 04 juin…] et a signalé aux gendarmes, avec lesquels il entretient d’excellents rapports, l’épisodes de la veille. On prend note de l’immatriculation du véhicule, 1369 SG 06, et aussi du fait que l’automobiliste était seul, très calme, décontracté…
Pour H. Guazzone, on sait le jour et l’heure où l’info qu’il a lancé a commencé à se répandre : le 04 à 10H30.
Pour le petit garçon, voilà comment je vois les choses. Et je pense ne pas être très loin de la vérité. Celui-ci travaille dans un centre équestre situé à Peypin. Quand on travaille dans ce milieu là, on n’a pas de week-end, ni de jours fériés.
Donc, l’après-midi du 03 juin, le gamin devait être entrain d’accomplir son travail au centre équestre. Il a dû apprendre le soir, par la bouche de M. Rahou et de sa femme l’épisode de l’embourbement de C. Ranucci dans la galerie de la champignonnière. Et c’est dès le lendemain matin, au centre équestre, qu’il a dû commencer à répandre l’info qu’il avait appris le soir.
Donc, dès le 04 au matin, nous sommes sûr, qu’au moins à deux endroits différents (la gendarmerie de Gréasques et le centre équestre de Peypin), plusieurs personnes ont pu répandre dans les environs l’information comme quoi un individu immatriculé dans les Alpes Maritimes s’était retrouvé embourbé dans la galerie de la Champignonnière.
II faut aussi ne pas oublier que dès le 03 en fin de soirée, H. Guazzone, M. Rahou (ou la femme de ce dernier) ont pu certainement déjà commencer à parler de cet épisode à d’autre personnes que le gamin.
Une rumeur, lorsqu’elle fonctionne bien, peut se répandre assez vite, du fait que cela agit de façon exponentielle.