Bonjour à tous,
Les dernières semaines j'ai été un peu distraite par une affaire hollandaise de 1999, qui m'a ouvert les yeux et qui me fait un peu désespérer.
Les similitudes avec l'affaire dont nous parlons sont nombreux, mais dans cette affaire les malversations de la police et de l'accusation sont avérées .
Je ne vais pas vous ennuyer avec les détails, mais il y a question de témoins, qui se trompent mais qui veulent corriger et qui ne sont plus cru, tandis que leur témoignage confirme ce que le condamné a dit. Il y a la fixation sur une piste seulement après on a furtivement examiné des autres. Une fois l'accusé mis en cause on a tout adapté à sa culpabilité et écarté tout indice du contraire. L'exemple le plus navrant est l'arme du crime... Il s'agit d'une veuve qui est tuée par strangulation et par coups de couteau. L'accusé n'est arrêté que deux mois après le meurtre, mais on l'avait déjà entendu, car il était le comptable et exécuteur testamentaire de cette dame(motif). Huit jours après son arrestation, on lui demande s'il veut coopérer a un test odorat avec un chien. Il consente. Deux jours plus tard; il doit apparaître le lendemain devant le juge pour la prolongation éventuelle( pas d'aveux) de sa détention provisoire, il reçoit un document, que le chien a lié son odeur à l'arme du crime. "L'arme du crime", un couteau de cuisine avec un lame de 18 cm a été découvert 3 jours après le meurtre, mais le PV de la découverte est daté trois MOIS après le crime( donc bien après le tri par le chien) Le couteau est trouvé dans un portique a 1,5 km de la maison de la veuve et la lame ressembleun petit peu à une empreinte sanguine sur le chemisier de la veuve. La détention provisoire est prolongée dans l'attente de l'expertise complémentaire du couteau par la police scientifique (toujours pas fait après deux mois???). Trente jours plus tard même procédure le rapport n'est toujours pas arrivé. Trente jours plus tard toujours pas de rapport, encore une prolongation de 30 jours. Trente jours plus tard même chose, mais l'avocat fait appel. appel rejeté. Entre-temps le procès va commencer et l'inculpé vient d'avoir le droit de communiquer avec ses proches. Ils découvrent, que la police n'a pas mené une enquête de voisinage au lieu où on a trouvé le couteau. Un jour avant le procès le rapport arrive ; Le ADN de l'accusé ni celui de la veuve est trouvé sur le couteau. On n'a pas examiné si le couteau serait l'arme du crime. Le délai? Le juge d'instruction n'a ordonné l'examen du couteau qu'au dernier moment. Justice est faite et l'accusé est acquitté ....en premier temps, car l'accusation fait appel. Aux assises( trois juges, pas de jurées en Hollande) l'accusé pense qu'il sera de retour acquitté, car il a trouvé encore plus de bizarreries autour du couteau. Les dates de PV du tri odorat par le chien; il y en a deux ,dont un avant son arrestation et il n'a donné son odeur qu'une fois... Le couteau s'est trouvé pendant trois jours(selon l'accusation) à l'extérieur et sous la pluie à un endroit, qui n'a pas encore été pavé. Les riverains ont confirmé ça , car le bâtiment venait d'être achevé. Sur une photo de l'emplacement du couteau l'endroit est miraculeusement pavé. Sur un copie d'un PV concernant le couteau la défense découvre, qu'on a écrit, qu'on a trouvé du sang et des cellules sur le couteau, tandis que la police scientifique n'a rien trouvé au moment du procès. Et pour tout finir le PV portait un numéro de dossier, d'un an plus tôt. La profondeur des 5 plaies, qui n'a pas figuré dans le rapport d'autopsie est ultérieurement donnée par le médecin légiste, d’après ses notes pendant l'autopsie. Elles ont toutes une profondeur de 10cm. Issu: condamnation à 12 ans pourvoi en cassation rejeté. Première requête en révision assignée; nouveau fait ; cette fois on a découvert des traces d'ADN sur le couteau qui appartiennent à d'autres hommes. De retour aux assises; le couteau est abandonné comme l'arme du crime. Rien n'est dit à propos des malversations concernant le couteau.
Mais.... l'accusé est de retour condamné, car on a cependant trouvé son ADN sur le chemisier de la veuve. La cour est convainque que l'ADN n'y est pas arrivée par un simple éternuement le matin du jour de crime, pendant une visite de ce comptable à son client.
Aujourd'hui on est à la troisième requête de révision et le condamné a purgé "sa" peine. Il n'a jamais avoué. Ma conclusion:il est donc bien possible, que la police fabrique les preuves consciemment. _________________ « Si tu diffères de moi, frère, loin de me léser tu m'enrichis. »
Antoine de Saint-Exupéry
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