Arlaten
Citation :
Le Procureur et la Juge ont été prévenus par un coup de téléphone passé à 15h50. L'ordre d'appréhender Ranucci a été donné par téléphone à 15h55, donc après l'appel au Proc et à la Juge, donc très certainement à la demande de la Juge.
Je vous prie de préciser, svp, ce que pouvait être la teneur de cet ordre prétendument donné par la juge au capitaine Gras car vous constatez aussitôt l’incongruité de la suite des événements à la gendarmerie de Nice.
A mon avis il y avait urgence, le corps de la petite venait d'être découvert et la nouvelle pouvait être annoncée rapidement à la radio (est-ce le cas?). Il est probable qu'une intervention des gendarmes étaient plus rapide, plus facile à monter que celle des policiers (en plus, ignorants de ces nouveaux développements) à ce moment.
La gendarmerie est nationale et en tant que telle, elle peut intervenir sur tout le territoire. Pour un accident suivi d'un délit de fuite, elle peut certainement se passer d'une commission rogatoire délivrée par un juge d'instruction, la routine quoi.
Citation :
Rien ne dit qu'à ce moment là, les policiers aient été prévenus par des gendarmes.
En tout cas pas par les gendarmes du talus. Visiblement les renseignements obtenus par les policiers ne sont pas de premières mains, le télégramme expédié, par les policiers en cette fin d'après-midi en fait foi.
Citation :
C'est bien le témoignage de Martinez qui a déclenché la battue. Il n'est important que dans la mesure où il est la troisième personne qui évoque un possible lien avec l'enlèvement de Marseille.
Par son coup de téléphone du 5 au matin, Martinez n'apporte rien de concret. Il n'évoque même pas, que le 3 juin, Aubert lui aurait parlé d'un gosse.
Nous divergeons en partie sur cet épisode: Martinez n'est pas la troisième personne à évoquer un lien possible avec l'enlèvement auprès des gendarmes de Gréasque, mais la deuxième après l'appel de Guazzone (?), ce qui est déjà beaucoup et explique mal l'inertie des militaires...., mais passons....
Je pense que cet appel , celui de Martinez le 5 au matin, (au fait, était-ce bien à Gréasque ?), était suffisamment précis pour enclencher des recherches de grandes ampleurs. Il est évident qu'il a parlé du
'gosse' signalé par Aubert, il a même ajouté qu'il en avait parlé au planton le 3 sans que celui-ci n'y accorde d'importance:
«pas la peine de consigner cela, ce n'est qu'un accident suivi d'un délit de fuite »...... Je n'ose pas envisager qu'il ait évoqué la forme dans la voiture.......
La
'négligence' des pandores est dès lors caractérisée, la hiérarchie va se mobiliser toute cette journée pour tenter de rattraper cette bévue en entreprenant les recherches de l'après-midi en catimini, sans en référer aux autorités compétentes dans cette affaire... Le 8, le capitaine Gras clôtura, son chemin de croix, la prestation désastreuse de ses services par un document dans lequel il tentera d'expliquer l’inexplicable inertie de ses brigades, bref il mangera, honteux son képi.
Citation :
Ce coup de téléphone embarrasse fortement Martinez puisque 30 ans après, il ne fait pas comme Aubert qui dit, lui, qu'il n'a jamais appelé les gendarmes. Dans ce qu'il raconte à Bouladou, il n'y a pas d'appel aux gendarmes. Il évoque un appel aux policiers qu'il place au même moment que son appel aux gendarmes. Etonnant non................;
Je partage votre étonnement. Nous avons l'impression qu'il y a dans cet épisode quelque chose d'inavouable. Martinez et Aubert ne sont pas clairs dans leurs justifications postérieures à l'affaire. Ajouter à cela qu'au moment de l'instruction et au moment du procès ni la juge, ni les avocats n'ont été curieux à ce sujet...., et pouvons nous dire que l'ultime version des déroulement des faits ce jour-là, celle de Bouladou, n'est pas satisfaisante et elle est même démentie par ce que nous savons.
Si j'envisage sans scrupule quelques agissements tendancieux de la hiérarchie gendarmesque pour couvrir l'incompétence d'un ou deux militaires, pour couvrir un
'raté' je me refuse, sans examen à tomber dans la paranoïa et y voir un complot, bien qu'à la réflexion un (des) gendarme(s) était(ent) le(s) mieux placé(s) pour toutes sortes de manipulations ces deux jours.
Il me semble que le priorité est d'essayer de comprendre pourquoi nos témoins Martinez et les Aubert se sont retrouvés à ce point en porte-à-faux et louvoient encore dans leurs déclarations des décennies plus tard.