Citation :
Sauf que M. Pappalardo demande à la personne qui elle cherche : cette personne lui donne un faux nom, puis s'enfuit.
Il ne faut pas trop se focaliser sur l’épisode Pappalardo, à mon avis. Il n’a qu’un lointain rapport avec les faits. Si cet épisode est établi, il peut juste nous aider à cerner la personnalité de Ranucci. Or on sait déjà que, sans être un truand de haut vol, il est :
- voleur (il se confectionne une pharmacie familiale avec le produit de ses larcins à l’armée)
- tire-au-flanc (lors de son service militaire, il passe le plus clair de son temps à l’infirmerie pour échapper aux exercices)
- menteur (les exemples abondent)
- lâche (il n’hésite pas à s’enfuir après un accident de la circulation sans s’inquiéter un seul instant de porter secours aux personnes qu’il aurait pu blesser)
- affabulateur (voir l’histoire des policiers qui se seraient amusés à lui verser de l’acide sur le sexe pour le faire parler)
- amoral (il couche avec des femmes mariées)
- insensible (même innocent, il aurait pu avoir pendant son procès quelques mots de compassion pour la famille Rambla)
- solitaire (on ne lui connaît pas de véritables amis)
- peu respectueux des lois (il roule sans assurance, voire ivre)
- …
Alors, s’il est établi ou pas que, de surcroît, sa libido le mettait dans un tel émoi qu’il se sentait obligé d’aller jouer à touche-pipi avec les petits garçons de son quartier, ça ne modifiera qu’à la marge l’idée que nous pouvons déjà nous faire de la moralité du personnage.