Le psycopathe a un trouble de la personnalité caractérisé par:
- instabilité affective, impulsivité
- absence d'anticipation
- égocentrisme radical
- méconnaissance des interdits
- problèmes d'adaptation sociale (tu m'étonnes...)
Bref c'est un fonctionnement mental égocentré qui est pathologique dans le sens où le psycopathe fonce tête baissé vers les ennuis, vers l'ire des autres etc.
"Sociopathe", c'est plus un terme de commodité intellectuelle pour élaguer toute responsabilité collective dans les agissements de criminels crapuleux de profession et les transformer en pathologies individuelles...
Les tueurs en série sont une catégorie d'individus qui tuent des victimes avec un rituel et/ou avec une sélection particulière : par exemple étrangler les femmes entre 36 et 37 ans et demi dans les parkings avec une corde à linge violette...
Quelques psychopathes deviennent sérial killers, une infime minorité... Il y a aussi des psychopathes qui tuent mais pas en série, juste par accès de violence ératiques et indépendants : par exemple Francis Heaulme est qualifié de tueur en série alors que ses meurtres sont très dissemblants les uns des autres, c'est plus un routard du crime qu'un "serial killer".
Et puis il y a le cas aussi des tueurs en série qui commettent également des crimes crapuleux à côté. Les tueurs en série sont souvent des marginaux, sans emploi, sans ressources... s'ils tuent pour assouvir leur fantasme rituel ils n'ont aucune raison de s'en priver pour voler un portefeuille, a fortiori...
Je dirais pour complèter ce tableau que le psychopathe est figé dans un stade affectif qui ne dépasse pas les 3 ans : l'âge de la toute puissance. Il ne peut tolèrer aucun obstacle à ses désirs (qui se résument souvent à des pulsions). Les moins gravements atteints sont juste égoïstes, inconséquents, orgueilleux, sans remords, agressifs et délinquants. Les plus atteints peuvent commettre viols et assassinats, mais cela n'est guère planifié.
Je placerais les serial-killers plus du côté des pervers : la jouissance qu'ils tirent de leur position de toute puissance est plus grande. Non seulement ils ont du plaisir à faire ce qu'ils veulent à qui ils veulent, mais en plus leur mégalomanie les poussent à défier la société. Ils commettent des crimes, mais ils les signent. Si les médias américains n'étaient pas si friands de ce genre d'histoire, je crois que les serial-killers seraient moins nombreux là-bas. Et j'espère que les médias européens auront une position de sagesse face à ce genre de criminels.