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Tant mieux, car de cette façon, on va pouvoir analyser le sang des pièces avec celui de Ranucci : de cette façon, le mystère du pull-over rouge va être enfin révélé.
Tout à fait d'accord ! Et surtout si la demande de révision aboutit enfin :
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Le vêtement pouvant innocenter le célèbre condamné à mort pourrait être analysé mais des résultats ADN semblent improbables.
PLUS de trente ans après, l'affaire Ranucci va-t-elle révéler quelque secret ? Le célèbre pull-over rouge qui avait été découvert non loin du lieu du meurtre de Marie-Dolorès Rambla, en 1974, pourrait relancer l'enquête. Alors que l'on pouvait légitimement croire qu'il avait été détruit, à l'instar des autres pièces du dossier, ce vêtement – scellé 979/74 – est finalement toujours conservé au greffe de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, comme vient de le révéler L'Hebdo de Marseille.
«Une pièce à décharge»
Miraculeusement préservé, le chandail ouvre la voie à de nouvelles pistes d'enquête. Il pourrait donner lieu à des tests ADN, procédé qui à l'époque n'existait pas. C'est aujourd'hui ce que souhaitent les défenseurs de l'innocence de Christian Ranucci, décapité en juillet 1976, après avoir été reconnu coupable du meurtre de la fillette. Pour eux, le pull-over est une pièce capitale. «Une pièce à décharge», rappelle Me Daniel Soulez-Larivière, avocat du comité de soutien au condamné. Il n'appartenait pas en effet à Ranucci : «Il était bien trop large pour lui», explique Gilles Perrault, l'auteur d'un livre à succès sur l'affaire.
Parmi les fibres du vêtement, des ADN intéressants pourraient donc y être extraits. A commencer par celui de la victime. «Si on relève son empreinte génétique, un lien serait établi entre le pull et le meurtre, ce qui avait été écarté à l'époque», souligne Antonin Lévy, président de l'association «Affaire Ranucci : pourquoi réviser». Par ailleurs, l'ADN d'un individu figurant sur le fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg) pourrait y être trouvé. «On peut notamment s'assurer que l'on n'y découvre pas celui de Fourniret», note Gilles Perrault.
Risque majeur de destruction des empreintes génétiques
Dernièrement, le nom du monstre des Ardennes est apparu dans l'affaire, après la découverte de photos du procès de Christian Ranucci sur lesquelles figurerait un homme affichant une certaine ressemblance avec lui. Un élément qui pour l'heure n'a pas été vérifié : les clichés qui devaient être analysés sont encore dans le bureau du procureur de Charleville-Mézières. «J'attends toujours les instructions de la Chancellerie», signale ce dernier.
Mais que peut-on encore espérer d'un pull-over qui, selon l'avocat général de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, a été conservé à l'air libre, manipulé à plusieurs reprises, et qui a donc forcément été «pollué» ? Une foule d'ADN risque d'y être détectés à commencer par celui de Ranucci. «Pour voir s'il lui allait, il l'avait porté», signale Me Soulez-Larivière. Ensuite, si le lieu de conservation est humide, les bactéries se seront développées, entraînant, selon un spécialiste de relevé d'ADN, un risque majeur de destruction des empreintes génétiques.
Bien qu'aléatoires sur le plan scientifique, ces vérifications s'imposent néanmoins selon Antonin Lévy qui n'exclut pas d'en faire la demande auprès de la justice dans le cadre d'une nouvelle requête en révision du procès. Ce serait la quatrième déposée dans cette affaire
Comparer les ADN selon prélèvements sur le pull, du sang du couteau, du pantalon, les cheveux avec les ADN de Ranucci et Marie-Dolorès, ainsi qu'avec ceux de Fourniret ...
Et faire de nouveau intervenir dans un cadre formel tous les intervenants encore vivants (les Martinez, les Aubert, Guy Rosano, les filles C., Di Marino, Gras, les autres gendarmes et policiers, Alessandra, Porte, Grivel, le fils Rahou, tous ceux présents à la reconstitution et au procès, etc.)