Citation :
Bonjour Pierre,
Par exemple, personne ne sait vraiment à quelle heure et quel jour la victime est morte. Tout intervenant est donc forcé de se baser sur des hypothèses de départ et c'est là que ca coince.
On peut répondre à certaines questions tout de même. le scénario ne tient pas totalement car il manque beaucoup d'éléments. Mais, ceci dit, pour ce qui concerne l'heure de la mort. Oh... On peut bâtir le début du scénario sans trop se tromper.
La petite fille est enlevée vers 10h50 (Eugène Spinelli est sûr de l'heure parce qu'il allait chez sa mère). Une chose apparaît clairement : la voiture est garée de telle façon à pouvoir emboucher tout de suite la rue vers le rond-point.
La champignonnière est située sur une ligne qui la relie directement à ce rond point via une rocade et la rn8bis.
Cela veut dire quoi : l'enlèvement est prémédité, premier élément.
le ravisseur sait où il va précisément, deuxième élément.
Tout le contraire de ce qu'on prête comme intention à Christian Ranucci, tout le contraire d'une ballade. L'assassin a enlevé la fillette à cet endroit pour rejoindre directement cet autre endroit, la champignonnière.
Alors, le scénario se déduit de lui-même, dès que l'enfant est enlevée, le ravisseur la conduit à la champignonnière. Et il ne s'arrête pas, sinon l'enfant s'échapperait. Donc il arrive sur les lieux à 11h20.
Il suffira d'une incartade de l'enfant pour qu'elle soit tuée. Il est difficile d'imaginer qu'elle ait survécu bien longtemps, sinon on ne comprend pas pourquoi il ne l'a pas agressé sexuellement.
Alors pour l'heure de la mort. Il est difficile d'imaginer qu'elle est encore en vie après 11h30. Le trajet est trop direct, l'intention, trop apparente.
Il n'y a rien d'émotionnel dans ce raisonnement, ou pas grand chose.