Citation :
Dans tous les autres appels, il y a bien eu un appel aussi neutre que celui de Mr Aubert.
Oui mais enfin, je ne comprend pas bien de quoi vous me parlez là. Je parlais moi de la neutralité du témoignage Aubert qui fait que je pense que cela correspond à la réalité. Les autre stémoignages je m'en fiche un peu de ce point de vue.
Aux gendarmes, il n'a aucune raison de mentir. Le corps n'a pas été découvert.
Citation :
Quels sont les autres éléments?
Le décor n'est pas "décrit" tout est vague, distance, virage, "poursuite".
Je l'ai déjà fait, une fois, je vais reprendre.
"
À environ un kilomètre du carrefour" dit M. Aubert aux gendarmes. Quand on regarde, ce qu'il va décrire après ne peut pas s'être produit à un kilomètre du carrefour, parce qu'à un kilomètre du carrefour la configuration de la route ne correspond pas.
Donc, c'est soit avant et c'est au niveau du lieu de découverte du corps, soit c'est après, le premier virage après l'épingle à cheveux où se trouve la première entrée;
Puisqu'il déclare ceci : "
à partir de la sortie d'un virage, il apercevait à environ cent mètres le véhicule gris arrêté en bordure de la route, tandis qu'un homme jeune gravissait le remblai et s'enfonçait dans les fourrés en tirant un paquet assez volumineux."
Quand vous dites que c'est vague, ce n'est pas vrai véritablement.
Déjà M. Alain Aubert reconnaît qu'il avait perdu la voiture de vue depuis le début, donc il n'y a pas eu de poursuite à proprement parler.
Ensuite, il faut un endroit où on puisse découvrir à 100 mètres une autre voiture déjà arrêtée. Il n'y a pas trente six lieux. Je n'en repère moi que deux. Les autres ne correspondent pas. On n'a pas cet effet de découvrir au sortir d'un virage une voiture à cent mètres, soit le virage est trop allongé, soit il est trop court.
La voiture est donc arrêtée et l'homme est déjà en train de monter un "remblai".
Autour de la deuxième entrée de la champignonnière, il n'y a plus de remblai, c'est tout plat. Le remblai, c'est beaucoup plus haut sur la route.
Et pourquoi lorsque M. Aubert raconte ceci il mentirait ? Il n'a aucune raison. Le corps n'est pas encore découvert et les gendarmes ne le poussent pas à en rajouter comme les policiers le feront le lendemain.
Citation :
Pourtant C. Ranucci parle bien de la barrière, au moins une fois.
Devant les gendarmes certes, et ensuite dans le récapitulatif où il explique qu'une fois qu'il s'est réveillé dans le tunnel, il cherche à comprendre où il se trouve, preuve supplémentaire que ce n'est pas lui qui a conduit la voiture à cet endroit. Et effectivement, en progressant dans le chemin, il finit par retrouver l'entrée et découvrir la barrière. Donc la barrière il la connaît.
Et pour cacher aux gendarmes qu'il était bourré et qu'il ne sait pas du tout comment il a pu atterrir dans ce tunnel, il prétend s'être arrêté devant la barrière de la deuxième entrée. C'est absurde.
Citation :
La version qu'il donne à ses avocats est, à mon avis, le fruit des interrogatoires et une sorte de refuge à tout ce qu'il a appris
C'est commode de procéder de cette façon.
Je repose la question à laquelle il ne m'est pas répondu : comment se fait-il qu'il ne peut pas dire à ses avocats : je me suis arrêté au niveau de la barrière et quand j'ai senti que j'étais poursuivi, je suis sorti précipitamment de la voiture et à cette occasion je me suis rendu compte que la portière conducteur avait été bloquée par l'accident ?
Les Aubert m'ont appelé mais j'ai décidé de ne pas répondre et j'ai décidé de conduire ma voiture dans le chemin, arrivbé en haut de la pente, j'ai décidé d'aller à gauche parce qu'il y avait plus de soleil et qu'à droite cela montait, puis au bout d'un terre plein, j'ai décidé de tourner à droite parce qu'il y avait un tas de fumier très engageant et une barraque rigolote en parpaings, et arrivé là sur la petite place, j'ai décidé de m'arrêter, de sortir de la voiture de descendre à pied dans un chemin que j'avais découvert par hasard et qui aboutissait dans un tunnel tout noir et très humide, et il m'est venu à l'idée de retourner la voiture et de descendre en marche arrière parce que j'avais envie de passer l'après-midi dans le noir.
Ben oui, dans votre version, voilà ce qu'il aurait dû raconter aux avocats, et qu'on ne me parle pas d'oubli parce que je ne crois pas qu'on puisse oublier toutes ces manoeuvres. Et si on admet qu'il était bourré, je vous le dis, toutes ces manoeuvres sont impossibles, c'est beaucoup trop compliqué.
Donc ce n'est pas du tout cela qu'il dit à ses avocats.
Il dit : j'étais crevé, j'avais trop bu et l'accident m'a achevé. Je me suis arrêté sur le bord de la route et après c'est le trou noir : il dort.
Pourquoi ne leur expliquerait-il pas qu'il a conduit lui-même la voiture à cet endroit ? Et comment se fait-il qu'à cet endroit précisément on trouve un pull qui ne lui appartient pas ?
Dans son récapitulatif, il parle tout autant d'un trou noir, il dit qu'il ne sait pas comment il a atterri dans cette galerie.
Pourquoi voulez-vous qu'il mente ? S'il mentait, il dirait : j'ai aperçu un homme bizarre et j'ai essayé de l'appeler et il ne m'a pas répondu.
Je préfère ma version, je vais vous le dire pourquoi tout simplement : parce que je prétends que Ranucci ne ment qu'une seule fois, certes qui lui coûte la vie, mais il ne ment qu'une seule fois, c'est quand il ne veut pas ou ne peut pas dire qu'il a été voir son père et que les choses se sont mal passées.
Vous, vous êtes obligé de supposer qu'il ment et qu'il cache des choses. Je prétends qu'il ne nous cache rien, sinon son père.[/i]