Citation :
Je note bien que, preuve en étant le message qu'il m'a destiné en 2005, G.bouladou a complètement changé de point de vue...
Cette partie de votre message ne m'est pas destinée, alors vous ne m'en voudrez pas de ne pas y répondre.
Citation :
Quant à la déposition de M.Aubert, elle est très bizarrement construite : il reconnait, sans qu'aucun doute soit possible insiete t il, le conducteur de la 304, qu'on lui présente en tête à tête.
C'est pourtant assez superflu d'insister sur ce point que nul ne conteste. Point. Fin de le première partie.
Ensuite, on lit qu'il il a vu "cet individu" sur le bord de la RN8bis au terme de sa poursuite . Mais il ne dit plus avec la même force qu'il ne peut y avoir le moindre doute à ce sujet...
Là, vous lui demandez quelque chose de parfaitement inutile, et qui serait même suspect. Pour lui, l'homme du carrefour, il n'y a pas de doute à ce sujet (qu'on lui ait présenté Ranucci seul ou lors d'un tapissage ne change rien au fait qu'il est CATÉGORIQUE) : c'est Ranucci. Ensuite, il dit ce qu'a fait cet homme (c'est-à-dire Christian Ranucci et personne d'autre). Pourquoi devrait-il à nouveau dire qu'il reconnait Ranucci à la moitié de son récit ? Il ne le dit pas parce que pour lui, ça ne fait pas l'ombre d'un doute. Le répéter, ce serait presque faire naître un doute... car la question ne se pose même pas en ce qui le concerne.
Vous vous posez des questions sur l'identité de l'homme qui s'enfuit dans les fourrés... pas Aubert ! Il n'a aucune raison de vous rassurer sur ce point, parce qu'il n'imagine pas qu'on puisse voir un moment de flottement dans son récit.
Comme je vous l'ai dit : il a peut-être tort d'être catégorique, car une substitution peut avoir eu lieu. Mais clairement, il ne se l'imagine pas une seconde.
Citation :
Pourquoi n'attend il pas d'avoir énoncé l'ensemble des faits pour affirmer "qu'il ne peut y avoir aucun doute à ce sujet " ?
Parce que le plus logiquement du monde, sa déclaration commence par l'identification de Ranucci. Une fois que c'est fait, il n'y a aucune raison d'y revenir, ou alors en conclusion, lors d'un résumé des faits, mais pas au cours du récit.
Citation :
Je ne peux pas traiter les deux parties de son témoignage au même niveau de certitude...
Pourtant, quand il dit "cet individu", il parle de Ranucci, et de personne d'autre. Vous mettez en doute son témoignage, et c'est votre droit (vous êtes en droit, d'ailleurs, de mettre l'intégralité de son témoignage en doute, et pas seulement quelques points), mais ne me dites pas que ce doute existe dans la déposition.
Citation :
D'utant que les circosntaances de l'identification de Ranucci par M.etMme Aubert restent floues :
M.Aubert déclare haut et fort en 85 que lui et son épouse n'ont vu Ranucci qu'une fois à l'Evêché et qu'ils l'ont reconnu de suite. Ce n'est probablement pas exact. Pourquoi auraient ils échappé au tapissage auquel tout le monde ce matin là a eu droit ? Avant la fameuse confrontation en tête à tête.
M.Bouladou affirme qu'au tapissage, les époux Aubert ont reconnu Ranucci. Or il n'existe aucun PV de cette présetation et on ne cs'explique pas pourquoi les policiers ont pu ainsi négliger de coucher sous forme de PV le seul tapissage positif de la journée...
Il n'y a pas de PV de tapissage, parce que l'on est passé tout de suite à la déposition. J'ai déjà posé la question (sans obtenir de réponse, comme d'habitude) : connaissez-vous un seul PV de tapissage POSITIF dans cette affaire ? Même les PV de tapissage négatifs n'existent pas : ils ne représentent que quelques lignes au milieu ou à la fin d'une déposition.
Par exemple, Spinelli dit le 6 juin :
"Dans votre service, il vient de m'être présenté cinq individus assez semblables par la taille et l'âge. Je n'ai pas reconnu l'individu qui s'était mis au volant de la voiture le jour de la Pentecôte." Et Jean-Baptiste Rambla juste avant :
"Parmi tous les messieurs que vous me présentez, je ne reconnais pas le monsieur qui m'avait demandé de chercher un chien noir. Il n'était pas habillé pareil."
De même, quand on a un tapissage positif, on écrit directement la déposition. Par exemple, dans le cas de Vincent Martinez, qui a très probablement participé à un tapissage, on a sa déposition, et vers la fin, sur interpellation, on a :
"Je suis formel, il s'agit bien de la personne que vous venez de me présenter et que vous me dites se nommer Ranucci Christian." Il n'y est pas question de tapissage. Et pourtant, il a dû avoir lieu. Je crois que vous vous laissez abuser par les mauvaises habitudes de formulation des policiers de Marseille.
Malgré ce que disent les Aubert, Ranucci leur a bien été présenté deux fois : une fois à 13 heures, une fois à 14 heures. La première fois lors d'un tapissage, et on prend leur déposition. À ce moment-là, Ranucci ne sait pas qu'il a été reconnu, et n'est pas encore prêt à craquer. C'est pourquoi Alessandra interroge personnellement monsieur Aubert au lieu de s'occuper de Ranucci. Ensuite, on présente Ranucci seul face aux Aubert, et madame Aubert lui crie qu'elle le reconnait formellement et peut lui répéter exactement les paroles qu'il a dites à l'enfant. C'est à ce moment-là qu'il craque.
Si vous voulez que le tapissage ait échoué, vous avez besoin d'une TROISIÈME confrontation, à 13 heures, avec un tapissage négatif peu avant. Personne n'a jamais parlé d'une troisième confrontation.
Soit dit en passant, dans le téléfilm de ce soir, on rappelle les Aubert pour leur présenter Ranucci et faire pression sur eux pour qu'ils le désignent : c'est tout à fait risible. Alors quoi ? On laisse partir les témoins numéro un sans prendre leur déposition ? Pourquoi les avoir fait déplacer de Toulon, alors ? Même s'ils ne reconnaissent pas Ranucci, ils ont bien quelque chose à raconter.
Citation :
Ce qui est vraisemblable c'est que les policiers, qui avaient, toujours selon GBouladou, établi (ou considéré comme hautement probable) la culpabilité de Ranucci, n'ont pas fait dans la dentelle pour coucher ce témoignage de M.Aubert. Il fallait qu'il soit évident que l'homme du talus ne pouvait être que le conducteur de la 304.
Comme M.Spinelli, A.Aubert a résisté, et pour cela insisté fortement sur ce dont il était certain...
Rien ne me permet de penser que monsieur Spinelli et monsieur Aubert aient "resisté", comme vous dites. Dans les deux cas, ce n'est que pure spéculation de votre part, sans le moindre élément venant l'appuyer. Les personnes en question n'ont jamais parlé de pression.